C'est le septicisme qui prédomine après l'annonce par le porte parole de l'Elysée que Madame Sarkosy, dans le dossier de la libération des infirmières, ne répondrait pas de ses faits et gestes devant une commission parlementaire.

L'Elysée rappelle que, dans la constitution, le président de la république ne rend pas de comptes devant l'assemblée législative en vertu du principe de respect de la séparation des pouvoirs. L'action de Cécilia Sarkosy, sous couvert d'une délégation du chef de l'état, bénéficie de fait du même principe.

C'est, d'après certaines réactions, une manière de soustraire la première Dame à des questions précises sur son rôle et son réel degré d'implication dans le dénouement de cette "affaire". Il est vrai que le staff présidentiel reste très peu locace sur le sujet et esquive adroitement les questions liées aux tractations secrètes qui permirent la libération des otages du Colonel Kaddhafi.

Tout se passe en réalité comme si , en haut lieu, on craignait la gaffe de la part de la seule personne qui en réalité ne maîtrise aucun des aspects du dossier dans lequel on a voulu lui faire jouer un rôle de premier plan.

La logique de rupture voudrait au contraire qu'on rompe avec ce genre de pirouette politicienne et qu'on affronte les responsabilités avec transparence et droiture.

Il n'est pas sûr que la partie de cache-cache à laquelle nous allons assister , vienne stopper le début d'érosion de la cote présidentielle qui reste malgré tout élevée après l'étape des "cent jours". Après l'hyper-communication "sur la forme", il serait sérieux que le gouvernement parle enfin du "fond" de son action en n'oubliant pas les aspects désagréables , dont les choses qui fâchent…