Dans l’esprit des profanes, le terme de mondialisation se rapporte principalement à des échanges économiques, appuyés par des mécanismes de marché favorisant les pays du Nord ;

 mais le rapport nord-sud a tendance aujourd’hui à se rééquilibrer sur un nouveau rapport de forces, étant entendu que certains pays asiatiques comme la Chine, ou l’Inde, pourraient être en mesure de s’élever au rang de pays à économie dominante. Qui dit économie dit industrie performante, outils de gestion compétitifs et adéquats, production autosuffisante.

Pour les autres, ils se contenteront de servir de vivier de main-d’œuvre à bas salaire. Pourquoi ce retard dans des pays aujourd’hui libérés du joug colonialiste et libre de ses échanges ?

 

‘’Trois explications peuvent être avancées.

1º) L’absence de mesures d’accompagnement indispensables à la viabilité des projets d’investissement publics et privés.

 2º) La tendance des pays donateurs à favoriser des projets répondant aux intérêts de leurs exportateurs plutôt qu’aux besoins des pays aidés.

 3º) La propension de ces derniers à privilégier les dépenses militaires et les projets dispendieux et, trop souvent aussi, les carences de la gestion publique ou la corruption.’’

 (Flemming Larsen – Directeur du Bureau européen du Fonds monétaire international)

  Partant de ce constat, les contraintes consignées dans le processus de mondialisation de l’économie deviennent de plus en plus dures à supporter (précarité de l’emploi – licenciements – chômage – bouleversement des milieux climatiques et environnementaux etc.) Parce que les pays riches ne recherchent le profit qu’à leur propre avantage. Un bémol, si on peut le considérer ainsi ; en inscrivant dans leur comportement la normalisation des règles économiques et financières, les pays démunis vont devoir changer leurs pratiques de gestion classique et souvent dépassée, en se dotant d’outils modernes de gestion. En appliquant un système rigoureux de production, ils vont améliorer la productivité ; ils vont maîtriser les fluctuations du marché et inciter à la compétitivité ; ils vont encourager la formation pour maîtriser les mécanismes ….. Ils vont se familiariser avec la technologie, même si elle ne livre pas tous les secrets de fabrication. Ils vont prendre conscience d’une obligation de s’améliorer. Les échanges vont se multiplier et mener à la connaissance de l’autre, au respect de ses traditions, à la conciliation et à la création d’un courant de pensée universel – espérons-le !