L’un des principes fondamentaux qui régissent l’ONU et qui est consigné dans sa charte, est la non ingérence dans les affaires intérieures des états membres. Mais dans la poursuite de son combat pour le maintien de la paix dans le monde, lorsque l’organisation des nations unies se mêle d’un problème, c’est" bonjour les dégâts".

Et aux dire des spécialistes et des observateurs, le seul domaine dans lequel l’ONU excelle, c’est l’humanitaire. Qu’elle agisse en force d’interposition entre belligérants dans un pays, ou qu’elle autorise et légitime d’autres actions militaires, elle ne peut s’empêcher de violer le principe de non ingérence qui la définit.

Somalie, Soudan, Liberia ou Rwanda, mêmes conflits à quelques exceptions près, mêmes méthodes onusiennes, et bien entendu même constat d’échec. Au nombre des grands violeurs de ce principe de non ingérence, les puissances occidentales détentrices du droit de veto, Usa, France, Grande Bretagne avec leurs traditionnels alliés parmi les pays européens et africains. Depuis l’effondrement du mur de Berlin et l’unipolarisation du monde qui a consacré l’hégémonie occidentale, l’ingérence de celle-ci dans les affaires des pays dits pauvres suscite de plus en plus de questions qui tournent autour de la refonte de l’ONU. Le débat est riche et vaste, et on pourrait s’y perdre si on n’y prend garde.
Revenant a notre sujet, il est a noter que ces dix dernières années ont été marquées par des crises politiques aiguës dont la résolution par l’ONU a été à tous points de vue catastrophique. Les cas de la cote d’ivoire et de la Libye qui sont encore d’actualité font prendre de plus en plus de distance vis a vis des pays occidentaux et font mettre sérieusement en doute le modèle démocratique dont ils se targuent. C’est à croire que cette civilisation vieille de plusieurs années dont ils sont tant fiers, n’est pas le fruit d’un contrat social, d’une volonté collective. on a  l’impression vu qu’ils veulent imposer dans d’autres pays par la force ( cote d’ivoire); ou par la guerre (Libye) leur démocratie, que leurs peuples sont plutôt bâillonnés. Et ce ne sont pas les puissances de l’est comme la Russie qui ont entretenu plusieurs décennies de guerre froide avec les occidentaux qui vont dire le contraire. Et si aujourd’hui la résolution introduite sur la Syrie par Paris et Londres est en passe d’être rejetée, c’est justement pour ce manque de confiance né de l’ingérence dans les affaires intérieures des états . La Russie qui d’ordinaire est réputée pour être peu bavarde dans le débat diplomatique, a avoué publiquement ce jeudi dans une conférence de presse au siégé des nations unies a New York, par son représentant qu’elle rejettera la résolution. Tout simplement parce qu’elle n’a plus confiance dans ces anciens ennemies de l’ouest.
On se souvient que dans la crise ivoirienne,la France avait demandé et obtenu de l’ONU une intervention pour la neutralisation des armes lourdes de l’ancien président Laurent Gbagbo, en vue de protéger les populations civiles. Cela s’est très vite mué en un bombardement littérale du domicile de ce dernier et à son arrestation.

En Libye, la zone d’exclusion aérienne obtenue par la résolution 1973 contre l’armée de Kadhaffi sous le même prétexte de la protection des civils, est devenu une guerre ouverte de la coalition occidentale contre ce pays. et comme il n’y a jamais deux sans trois, surtout que le prétexte n’a pas changé, la Russie et la plus part des pays émergents ne veulent pas se faire avoir une fois de plus.
pourtant, on ne répétera jamais assez, la non ingérence dans les affaires intérieures des états et le principe de base de toutes les organisations et conventions internationales auxquelles les pays ont librement adhéré. toute fois, cette résolution sur la Syrie qui sera reconduite finira par être votée comme toutes les autres. et après suivra les condamnations de principe quand l’occident en fera trop. Ainsi va le monde.