Je vous jure, j’ai essayé… J’ai essayé de me mettre sérieusement à Facebook. J’ai créé un merveilleux profil, que j’ai alimenté abondamment d’articles et de photos, j’ai contacté et me suis fait de nombreux ami(e)s ( !) si tant est que l’on puisse accorder le titre d’amis à des gens avec qui l’on échange des « salut », des « oh » et des « ah ».

Soyons juste, Facebook (ou autre) est un super moyen de garder le contact avec ses relations, sa famille, mais est-ce un bon moyen pour découvrir d’autres personnes et élargir son horizon ? Ça reste à prouver. Ayant pour ma part tenter d’engager la conversation avec des gens d’autres cultures (ça m’a un peu fait progresser en anglais au moins !), je me suis tristement rendu compte que les échanges ne duraient pas dans le temps. Un peu comme si les gens levaient la tête un instant hors de leurs habitudes lorsque vous veniez les solliciter mais replongaient dans leurs affaires rapidement. Là, plus qu’ailleurs, il est difficile d’attirer l’attention (et, une fois attirée, de la garder !).

Si Myspace est orienté musique, Facebook reste très… visuel. Car il ne s’y dit rien ou presque. Des tentatives originales sont faites, ici ou là, pour déclencher des mouvements et prises de positions, forums, mais cela relève souvent du « buzz », un feu de paille qui s’éteint aussi vite qu’il s’est allumé. Soyons juste aussi et reconnaissons que Facebook a joué un rôle important dans ce que l’on nomme aujourd’hui le « Printemps Arabe ».

La plupart du temps, les discussions relèvent du mode « sms », les articles ne sont pour ainsi dire pas lus, sauf si la composante image et vidéo y est largement présente. C’est aussi un festival d’hédonisme ou chacun y va de sa mise en scène personnelle. Ce qui est humain, après tout.

Est-ce un modèle économique viable pour quelqu’un qui désire entamer une activité lucrative sur internet ? Pour l’instant, j’en doute un peu. Certes, c’est un moyen fabuleux d’obtenir un grand nombre de contact en peu de temps et ce, sur la planète entière. Mais je n’ai pas suffisamment exploré le sujet. Cela reste, quoiqu’il en soit, un lieu où il faut « être » si l’on veut se rendre visible sur internet.

Pour ma part, j’aurais tendance à penser que c’est un pas de plus franchi dans la culture du zapping, Le fond se vide de plus en plus pour la forme. Ces dernières années, nous sommes passés du site et blog où des habitudes d’échanges réguliers s’installaient entre le créateur et ses visiteurs sur la base d’articles et de commentaires, à ces trucs curieux comme Myspace, Facebook et surtout, Twitter, où les commentaires n’excédent pas 2 lignes.

Ça me fait parfois l’effet d’une bande de personnes se tapant sur l’épaule en se montrant leur photo et se disant :

         « eh, t’as vu ma photo ? »

         « Ah oui, pas mal, et la mienne ? ».

         « Ah oui, bien… ».

Comme ça à l’infini. L’autisme ne semble pas avoir de frontières…

Bon, je pense que je vais me faire « allumer » par tous les aficionados des réseaux sociaux… Pas grave, après tout, c’est une tribune libre !