Diaspora* un réseau social qui ressemble à Facebook… Mais qui est en fait un Anti-Facebook.

Certaines personnes se révoltent depuis quelques temps contre la conservation de nos donnée personnelles par la plate-forme Facebook, et avec raison. Lorsque que nous partageons une information sur le serveur, elle ne nous appartient plus. Elle est stockée dans des bases de données immenses d’où elle peut être ensuite sortie à loisirs et vendue à des compagnies ou encore à des organisations, gouvernementales ou non, sans le consentement de la personne qui l’a partagée au début, et sans que cette personne ne soit au courant à aucun moment, de l’endroit où son information est rendue. Les réseaux sociaux existent depuis quelques années et la quantité d’information stockée est considérable. Nous n’avons aucune idée de tout ce que le serveur Facebook peut faire avec cette information. Le concept de vie privée n’est pas existant sur Facebook, cela n’est même pas caché. Lorsque nous envoyons un message en « privé » à une personne, ce message passe par le serveur et est conservé pour un temps indéterminé, avant d’arriver au destinataire que nous lui avons choisi. 

 Quatre étudiants universitaires de New-York ont décidé de construire un nouveau réseau social, nommé Diaspora*, qui décentralisera le partage de données. Ils ont eu cette idée à la suite d’une discussion avec un de leurs professeurs, où il leur avait expliqué la manière dont Facebook permet un espionnage gratuit de la population. Ils considèrent le partage de données essentiel dans notre société, et croient fortement que c’est ce partage qui rend Internet aussi incroyable, mais ils veulent instaurer l’idée qu’il n’est pas nécessaire que l’information que nous partageons circule à travers une unique plate-forme lorsqu’un message est transmis d’une personne à une autre. Même si la plateforme Diaspora* présente une interface semblable à celle de Facebook et permet en gros les mêmes fonctionnalités, nos données y voyagent d’une toute autre façon. Le site se veut être un Anti-Facebook, mais comme l’interface d’utilisation est bâtie sur le même modèle, cela semble la même chose… Il faut chercher plus loin pour comprendre le fonctionnement exact de ce nouveau réseau social qui présente une alternative invisible.

Les utilisateurs, en créant leur profil, deviennent propriétaires de leurs données personnelles. Il s’agit de sortir de la domination et de l’emprise du réseau central commercial. Les utilisateurs deviennent propriétaires de leur serveur Web personnel que l’on baptise « seed ». Lorsque l’on communique avec un contact, on connecte en fait directement notre « seed » au sien, sans passer dans une quelconque base centrale, qui emmagasine les données. Les informations, photos, messages, ou vidéos ainsi partagées sont très fortement cryptées et leur partage est réellement privé. Ce mode de fonctionnement se nomme « open source ». Les concepteurs nous assurent du cryptage de nos informations car selon eux, toutes les informations que nous partageons sur l’internet devraient être suffisamment cryptées pour assurer la vie privée des utilisateurs. Ce cryptage qui se veut être la raison du site n’est aucunement apparent sur l’interface de l’utilisateur. Lors d’un transfert, on ne verra jamais le cryptage et il n’y aura pas de différence notoire pour l’utilisation du site, par rapport à Facebook, sauf que la sécurité sera présente.