La carte du monde s’est officiellement enrichie d’un nouvel Etat ce samedi 09 juillet 2011. C’est au cours d’une cérémonie grandiose à laquelle  assistait le secrétaire général des nations unis Ban Ki –Moon et plusieurs représentants des grandes puissances que l’indépendance de la toute nouvelle république du Soudan du Sud a été proclamée à Juba, la capitale de cette cinquante-quatrième nation africaine.

Ce nouveau pays qui accède ainsi à la souveraineté internationale est l’aboutissement de plus de deux décennies de guerre, de beaucoup de négociation et de scrutin. L’histoire retiendra aussi de Salva Kiir comme le capitaine qui a su mener à bien le bateau du Sud – Soudan à bon port. Lui, qui au lendemain de la mort accidentelle dans un accident d’avion du charismatique John Garang (chef du mouvement rebelle SPLA)  en 2005 était plus combattant que politicien.

C’est en 1951 dans la localité du Bahr el-Ghazal que vit le jour Salva Kiir Mayardit ; tout d’abord, il rejoint le premier mouvement sudiste, Anyanya  à la fin des années 60, pour être ensuite intégré dans l’armée soudanaise à la suite d’un accord de paix signé entre le sud et le nord soudan en 1972. Cependant, son séjour dans l’armée soudanaise ne durera pas longtemps ; puisqu’il réintégrera la rébellion en en 1983, à la faveur de la reprise de la guerre entre le nord et le sud ; mais cette fois aux côtés de John Garang, au sein de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA).

En 2005, lorsque Garang meurt brutalement dans un crash d’hélicoptère, à la surprise de tous, au lendemain de la  signature de l’accord de paix avec le Nord, Salva Kir est porté à la tête du mouvement. Avant par la suite de se faire élire lors des élections d’avril 2010, avec un score de  93% comme président de la région autonome du Sud-Soudan. On dit de ce fils Dinka (ethnie majoritaire au Sud-Soudan) qu’il est plus indépendantiste que son ex –compagnon de lutte John Garang ; c’est ainsi qu’il a su sagement mener sa localité jusqu’à la souveraineté internationale. D’ailleurs, il reste le principal artificier du referendum d’auto-détermination de janvier dernier. Bien que n’ayant pas fait de longues études, monsieur KIR est connu pour son aptitude à dialoguer et à convaincre. Espérons qu’il ne se laisse pas lui aussi mordre par le virus de la confiscation du pouvoir très en vogue sur le continent ! Bonne chance Salva Kir !