Une fois de plus notre président de la République a utilisé la vieille ficelle qui consiste à opposer le public et le privé. Il préfère s’occuper des emplois des ouvriers et des cadres plutôt que d’écouter les revendications de ces nantis de fonctionnaires. D’ailleurs, s’occupe-t-il vraiment des emplois dans l’industrie ? Si c’est vraiment le cas, le résultat n’est pas impressionnant.

Vous avez une nouvelle fois tout faux, monsieur le président.

Ce que réclament les enseignants du public comme du privé, au diapason pour une fois, c’est une école de qualité. Ils vous disent que l’école, c’est l’avenir de la nation et que si vous tenez tant à sauvegarder les emplois, vous n’êtes pas sans savoir que la meilleure garantie pour obtenir un emploi, c’est une solide formation. Plus le système éducatif est performant, plus notre pays aura des atouts pour affronter la concurrence internationale. Vous savez que les résultats de nos écoliers ne souffrent plus la comparaison avec les autres pays européens. Notre école va mal et vous n’avez rien fait pour y remédier. La formation de nos maîtres est maintenant inexistante, on forme des gardiens de prison pendant plus de six mois, mais plus les enseignants. On peut se demander pourquoi un tel désamour envers nos enseignants : est-ce une vengeance ? Il est vrai que les enseignants votent plutôt à gauche et puis la génération d’enfants qui seront sacrifiés aujourd’hui n’arrivera sur le marché que dans plusieurs années. Vous ne serez plus aux affaires à ce moment-là. Oui, les enseignants ont la garantie de l’emploi, mais cela n’a rien à voir avec le sujet qui nous occupe. Votre intervention de mardi ne montre que du mépris à l’égard du monde enseignant, mais n’oubliez pas que l’enseignement ne concerne pas exclusivement  les enseignants mais également des parents d’élèves qui mettent dans l’école tous leurs espoirs. {youtube}4UAbUDH911E{/youtube}