Enfin je les ai surpris. Ces êtres étrangement silencieux qui font de nos villes un paradis de propreté et d’hygiène, ces petits lutins discrets qui se lèvent aux aurores pour nettoyer nos crimes de lèse propreté, qui se coulent entre nous, passants pressés par le travail, pendant la journée et qui disparaissent inopinément quand leur tâche est achevé.
Oui, vous les avez peut être déjà vu, approché, croisé, mais avez-vous vraiment fait attention à eux ?
Cette photo est une perle rare. Elle témoigne d’une rencontre totalement pacifique entre deux civilisations aux univers étrangement parallèles. L’une sur consommatrice, productrice de déchets en tout genre et l’autre plutôt organisatrice dont l’unique but est la santé visuelle de la ville.
Il a choisi de me saluer, cet être là, et non de me maudire pour toutes les tâches que je lui donne -nous lui donnons-, comme s’il me – nous- comprenait, nous respectait et acceptait son sort.
Plutôt fuyant, l’être aux habits jaunes a choisi de s’enfuir après la photo vers son vaisseau qui l’attendait non loin, profitant de la brume pour s’envoler vers d’autres hémisphères encore dans la nuit.
Loin des préjugés ridicules des soucoupes volantes ou autres OVNI, ce visiteur est remonté dans son immeuble à 30 étages, parfaite couverture et m’a laissé là, seul, attendant le jour avec une impatience grandissante.
Et le fait était que la ville avait retrouvé sa paix originelle, son confort douillet et qu’elle frémissait en attendant, semblait il, les premiers passants qui fouleraient ses rues dallées, ses trottoirs bitumeux et ses parcs verdoyants.
Et ils ne se sont pas fait attendre mais je ne pourrais raconter la suite. Une crise d’agoraphobie subie m’a fait rentrer chez moi ou peut être était ce la volonté de sauvegarder ces images extraordinaires encore imprimées sur ma rétine, dans les méandres de mon cerveau.
La ville était propre, ce matin, mais tout sera à refaire la nuit prochaine et je les accueillerais, encore, jusqu’à ce qu’un jour, nous n’ayons plus besoin d’eux.
Comme c’est beau de pouvoir écrire avec des riens. Non pas des riens puisque ces petits êtres que vous voyez vous laissent les rues bien propres pas pour longtemps. Mais le lendemain ils recommencent…….. et recommencent ……. et recommencent.
Félicitations.
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Ravi de vous inspirer, Mozarine !!
Sujet léger de solidarité envers les gilets jaunes !
[b] »UN rien »!!m’inspire!J’aurais du penser à lui mettre un gilet jaune!![/b] ;D ;D