Frédéric Mitterrand fait la une des journaux ce matin après avoir volé le scoop à Claude Géant, en anticipant l’annonce  officielle de la nouvelle équipe gouvernementale, hier après-midi (il vient d'ailleurs de s'en excuser….1er couac avant même d'être ministre…).

Côté forme, certains analystes politiques voient dans le nom « Mitterand »  un saupoudrage rosâtre (le seul dans ce nouveau gouvernement)  qu’a opéré l’alchimiste Sarkosy. Côté fond, Fréderic Mitterand a soutenu la droite lors des précédentes élections présidentielles. Surtout, c’est un véritable professionnel de la culture et çà, c’est une nouveauté. La culture, comme le sport, ont souvent donné l’impression, d’être un peu les miettes que les Président successifs laissent aux seconds rôles, après attribution des ministères d’importance. Le directeur de la Villa Médicis à Rome, lui, est véritablement l’icône de la culture. En en ces temps où la conscience du français est  emprisonnée entre la simplicité de se fournir du divertissement audio vidéo gratuitement et le fait, qu’en vertu de la sauvegarde d’un porte-monnaie anorexique, il tue la culture qu’il ne pourra plus se procurer demain (d’aucune manière), on a besoin d’un homme qui fait rimer mieux que quiconque sagesse avec excentricité, curiosité avec  expérience.  

Un homme d’expérience touche à tout, reconnu

Réalisateur, écrivain, animateur de télévision, il met en scène notamment "Madame Butterfly" au cinéma (1995), il est à l’origine de son récit autobiographique "La mauvaise vie" en 2005, qui fait sensation. A la télévision, il éblouira l’émission "Etoiles et toiles", hommage à la gloire de sa passion pour le cinéma, qu'il présente de 1981 à 1986.
Directeur de la Villa Médicis depuis juin 2008, ce membre discret de la famille Mitterrand a reçu plusieurs prix et décorations tout au long d'une riche carrière, parmi lesquels : chevalier de la Légion d'honneur, officier de l'Ordre national du Mérite et de l'Ordre des Arts et des Lettres.