Dès la rentrée le jeu des chaises musicales se met tranquillement en place, et les pronostics vont bon train pour savoir qui restera ou partira dans le nouveau gouvernement que le président Nicolas Sarkozy veut changer en profondeur dès l’automne.

La rentrée s’annonce difficile pour les 37 membres du gouvernement de François Fillon et ce n’est pas seulement à cause du climat social qui s’annonce chaud avec le vote de la réforme des retraites, ni avec la politique sécuritaire mise en place par le gouvernement qui est  largement contestée mais c’est surtout avec la perspective du remaniement annoncé.

 

A moins de deux ans des élections présidentielles, le président de la République n’a pas le droit à l’erreur dans ses choix pour mettre en place une équipe gouvernementale resserrée de 15 ministres et de 15 secrétaires d’Etat qui doivent être capable de le mener dans de bonnes conditions à une éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle de 2012.

 

Le premier ministre actuel risque fort d’être remercié pour la mission qu’il a parfaitement remplie tout au long des premières années de ce quinquennat. Mais il faut du sang neuf et  aussi bien Michèle Alliot Marie que Jean Louis Borloo ou François Baroin sont de futurs prétendants à ce poste.

 

De nombreux ministres risquent de faire les frais de leur comportement et de leurs petites phrases.

 

C’est le cas pour Eric Woerth, empêtré dans l’affaire Bettencourt, il  n’a plus autant de crédibilité et aura beaucoup de difficultés à supporter les ripostes concernant la réforme des retraites, il sera largement aidé sur le plan politique dans ce domaine par le premier ministre.

 

Les états d’âme d’Hervé Morin, de Bernard Kouchner ou de Fadela Amara sur la politique sécuritaire et sur l’expulsion des « Rom » risquent bien de remettre en cause leur maintien dans l’équipe gouvernementale.

 

D’autres seront remerciés pour le travail fourni concernant les courtes missions  dont ils avaient la charge ; certains devront changer de comportement et jouer davantage collectif s’ils veulent pouvoir garder leur poste.

 

A l’heure actuelle, tout est supposition, polémiques et discussions entre les intéressés, mais il ne faudrait pas cependant que la récréation soit trop longue, la situation économique actuelle, ne le

permet pas.