A la base, une simple chanson, un enchevêtrement de mots, qui pousse pourtant à la réflexion la plus totale, et qui nous force à regarder le monde, nos actes, nos agissements, d’une façon tout à fait différente. Nous vivons toutes et tous, aujourd’hui, au travers de l’héritage laissé par nos aïeuls au fil des âges. Mais nous, qu’allons nous réellement, laisser à nos enfants?

 

Héritage : Transmission d’un patrimoine à une personne à notre mort. Celui ci peut être matériel ou moral, mais est malgré tout transmis à nos successeurs.

 

Une définition telle qu’elle est fourni sur bon nombres de sources numériques et papiers, mais qui pourtant n’est pas prise en considération réellement. En effet, personne ou presque ne s’imagine autrement qu’en héritier, la prise de conscience du trépas étant difficile à accepter et concevoir ce qui est on ne peut plus cohérent et normal.

Aujourd’hui ce n’est pas réellement sur ce point que j’aimerais attirer votre réflexion, le débat étant par ailleurs très fastidieux, mais sur une autre forme d’héritage, l’héritage moral, et la façon que nous avons, de le faire perdurer.

 

En effet, regardez autour de vous, dans vos villages, vos villes, vos campagnes, etc… tous ces bâtiments anciens, héritages de temps passés, que nous ne voyons plus au fil de jours. Ces monuments de l’architecture que nous délaissons du regard et de la pensée, trouvant leur présence parmi nous, normale. Voici un bien bel exemple d’héritage (matériel) que nous laissons mourir sans rien faire et dans l’indifférence la plus totale.

 

Regardons ces maisons de retraites, pleines de personnes âgées laissées pour compte par leur héritiers, alors que jadis, ces mêmes pensionnaires débordaient de vies, de joies, et d’amour. Ces pensionnaires, ont-ils mérité de passer de vie à trépas dans le plus grand des anonymats? Et plus largement, nos anciens méritent-ils de mourir seul, sans l’amour de leur proches?

 

Aujourd’hui, l’égoïsme de notre propre existence, nous fait oublier l’existence de nos aïeux,et nous fait perdre l’occasion de transmettre leur héritage moral à nos propres héritiers.

 

Qui n’a jamais été nostalgique devant une vieille photo de famille, représentant de lointains parents?

Qui n’a jamais été ému devant de vieux documents d’époque ou encore devant de vieilles lettres écrites pas nos aïeux?

 

Pourtant qui aujourd’hui se soucie réellement de ces aïeux?

 

Ce qui m’a poussé à cette réflexion, à ces pensées, à ces idées, c’est l’observation de propos tenus sur la toile. La toile, nouvel outil d’échange pseudo littéraire de notre génération. Un outil qui nous survivra, gardant en mémoire, la multitude d’écrits que nous aurons osé retranscrire au fil de notre existence. Un outil qui malgré notre trépas (le plus lointain possible) continuera de garder précieusement en mémoire, les pensées, les idées, les paroles, etc… des premiers pionniers de l’Internet.

 

Lorsque l’on voit aujourd’hui, certains propos de haine, de colère, de jalousie, etc… tenus sur ce médias, sachant que ceux ci resteront gravés à jamais, n’avons nous pas envie de nous dire que nous laissons là un « drôle » d’héritage moral aux générations futures?

Avons-nous envie que nos héritiers voient de nous, l’image que nous donnons aujourd’hui?

 

Nous enseignons à nos enfants, à bien se tenir, être poli, respecter les adultes, les « anciens », mais nous, savons nous, nous respecter nous même? Respectons nous nos aïeux en les laissant de côtés alors que pourtant ils ont des tas d’enseignements à nous prodiguer? Cet héritage moral posséder par nos aïeux mérite-t-il vraiment que nous le laissions se perdre à jamais, ou mérite-t-il d’être entendu puis retranscrit aux générations futures?

 

Aujourd’hui, nous pensons surtout à laisser un héritage matériel ou financier à nos enfants, afin que mieux les préparer à leur vie future, mais l’héritage moral n’est-il pas tout aussi important? Arrêtons de nous muer en personnes indifférentes, ôtons nos costumes égoïstes et nos œillères, apprenons à transmettre l’héritage moral, qui fait qu’aujourd’hui nous sommes en vies et susceptibles de laisser quelques choses de nous à nos enfants. Le monde dans lequel nous vivons est fait d’héritages en tout genres, héritages qui nous ont été confiés au fil des siècles, alors aujourd’hui, comme nos ancêtres avant nous, nous avons le devoir de faire survivre cet héritage.

 

Un jour peut être il sera trop tard pour léguer quelque chose à nos héritiers, alors pourquoi ne pas commencer dès aujourd’hui en consultant nos sages, à faire perdurer ce patrimoine moral, et permettre ainsi aux anciens d’accomplir leur devoir de mémoire?

 

 

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Source : Wikipédia / Youtube