À la veille du sommet de Copenhague 2009, le président Jean Charest a annoncé un objectif de diminution de 20% des émissions des gaz à effet pour le Québec d’ici 2020 comparativement a 1990. Le sommet de Copenhague, qui consiste à la suite de projet Kyoto, se tiendra au Danemark et est un projet qui lutte contre le réchauffement climatique. Rappelons que le Canada, lors du Protocole de Kyoto, s’était engagé a réduire ses émissions de GEF de 6% par rapport aux émissions de 1990 alors qu’elles sont maintenant 20% plus élevées qu’à cette époque et le Premier Ministre Stephen Harper a qualifié les objectifs de ce protocole « irréalistes et inaccessibles ».[1]
En visant cet objectif, Jean Charest se montre plus ambitieux que bien des pays notamment certain états des Etats-Unis. Le projet se traduit donc par une hausse de 12 cents le litre sur la taxe verte sur l’essence et les autres hydrocarbures. De plus, pour aider les entreprises à atteindre cette cible, le gouvernement Charest prévoit la création d’un système de plafonnement et d’échange de droits d’émissions des GES. Il n’est cependant pas encore possible de déterminer les mesures exactes qui seront prises en vu d’atteindre cet objectif ni les impacts économiques et sociaux de celles-ci mais « le secteur des transports demeurera la priorité du gouvernement. Il sera aussi nécessaire d’investir dans d’autres mesures de modernisation et de planification comme les véhicules électriques, l’électrification des transports, l’offre de transports collectifs, les politiques sur la mobilité, l’aménagement du territoire, ainsi que l’utilisation de carburants de rechange lorsque la technologie le permettra. »[2] a souligné la président du Conseil patronal de l’environnement du Québec Madame Hélène Lauzon.
Le Premier Ministre du Québec souligne aussi les efforts déjà présents pour lutter contre l’émission des GES notamment grâce à l’hydro-électricité. Cette mesure permettrait au Québec d’émettre huit tonnes de gaz à effet de serres par habitant et soulignons que l’Europe émet 9 tonnes de GES par habitant. «Cette cible est très ambitieuse pour un Etat dont 48 pour cent du portefeuille énergétique provient déjà de sources d’énergies renouvelables», a commenté le premier ministre.[3] Certains se plaignent de cet objectif et croient qu’il devrait être de 25%. Jean Charest tient à préciser que le Québec se porte mieux que le Canada à ce niveau et que les efforts du Québec pour réduire l’émission des GES sont plus grands que ceux du gouvernement fédéral. Il a aussi fait allusion aux pays qui envisagent des tarifs plus élevés les produits importés aux pays qui ne font pas d’efforts concrets et dit que le Québec serait alors touché sans être responsable pour le Canada.
Quoi qu’il advienne, la cible de 20% de diminution des émissions de gaz à effet de serre du Québec est la plus importante en Amérique du Nord et l’effort du Québec a été souligné par le gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger qui souligne qu’il était «prêt à relever le défi» et que «comme la Californie, il n’attendait pas qu’il y ait des engagements nationaux et internationaux pour agir».[4] Le Premier Ministre n’écarte toutefois pas la possibilité d’augmenter cet objectif.