RC Strasbourg, l’agonie d’un club.

 Ce qui vient d’arriver au club de football de la 6ème ville de France devrait servir de leçon à d’autres. Un club qui fut champion de France vendu pour un euro symbolique à un jeune supporter, on en reste pantois. Et pourtant la descente aux enfers a commencé en 2008 quand le club a quitté l’élite. Rétrogradé en National en 2010, le club va perdre son statut professionnel à cause d’un passif financier de quatre millions d’euros.

Racheté en 2009 par un financier londonien, monsieur Jafar Hilali, le club a échoué dans sa tentative de remontée. On peut penser que la liquidation judiciaire sera prononcée par le tribunal de commerce ce qui entrainera un licenciement des employés et des joueurs. Un beau gâchis ! Cette mésaventure devrait attirer l’attention de tous ces clubs qui ont confié leur sort à des gens certes fortunés mais qui exigent un retour sur investissement rapide. Ces hommes de la finance qui ne comprennent pas que pour bâtir une équipe compétitive, il faut du travail, de la compétence et de la patience. L’argent ne suffit pas toujours. Le cas Bernard Tapie est emblématique : un club, ce n’est pas un joujou dans les mains d’un milliardaire. Pour exemple, le club de Chelsea qui se casse les dents sur la Champions League depuis des années malgré l’argent apporté par le milliardaire Russe Roman Abramovitch. Il ne suffit pas de signer des chèques. Regardons du côté de Marseille où Monsieur Robert-Louis Dreyfus a remis sur pied un club en mauvaise posture avec patience et opiniâtreté pour ne pas voir le fruit de ses efforts. Etre président d’un club de football professionnel n’est pas une partie de plaisir, il faut savoir s’entourer de professionnels compétents.

 Thomas Fritz, le nouveau propriétaire, est un doux rêveur qui pense pouvoir imiter Barcelone, rien que ça, avec un système de socios propriétaires du club. Dans la situation actuelle, le club semble bien « mort » et il faudra plus que de la bonne volonté pour le tirer d’affaire.

Source France Info