Il y a encore quelques années, l'un de nos enfants était élève interne dans un lycée de l'Est de la France situé à une centaine de kilomètres de notre domicile. Il suivait une spécialité qui n'existait pas dans les établissements situés dans notre département. Dans notre pays, nous avons de la chance. Jusqu'à la classe de troisième, les livres sont fournis par les établissements  scolaires. A partir de la classe de seconde, les livres deviennent à la charge des parents. Il est donc en général conseillé de se rendre dans une bourse aux livres pour acheter des ouvrages d'occasion. En Lorraine, nous avons la chance d'avoir un conseil régional qui aide les familles des enfants scolarisés. Le conseil régional a mis en place un système de carte pas.  Ainsi un élève dispose de : 100 euros pour une entrée en classe de seconde 70 euros pour une entrée en 1 ère année de CAP ou BEP. 60 euros pour une entrée en classe de première. 50 euros pour les élèves de CAP ou PEP ou redoublants 30 euros pour une entrée en terminale. Cette somme sert à financer une partie des frais de rentrée. (livres, fourniture,…) mais aussi des entrées dans des musées….  Un élève entrant en classe de première dispose de moins d'argent qu'un élève entrant en classe de seconde. Cela peut paraître surprenant de prime abord mais si l'on considère que la revente des livres de seconde permet de "récupérer" un peu d'argent pour acheter les livres de la classe suivante. Cela parait plus logique. Un système de bourse aux livres peut paraître intéressant mais il ne l'est pas toujours pour tout le monde. Habitant à une centaine de kilomètres du lycée, nous avons du fort logiquement en parcourir 200 pour assister à la vente. Le coût du voyage s'est donc rajouté au coût des livres. Mais en matière de frais, nous n'étions pas au bout de nos surprises. En effet, arrivés dans la cour du lycée, nous avons fait la queue comme les autres parents d'élèves. Alors que nous attendions depuis plus d'une demi-heure, peut être plus, une personne est sortie et a indiqué qu'il fallait être membre d'une des deux associations de parents d'élèves qui organisaient la vente pour avoir le droit d'y participer.   Des bureaux avaient été aménagés afin que nous puissions nous inscrire. Pas d'inscription / pas de droit de participer à la bourse.  Tout était bien organisé. En fait, c'était à mon avis la partie la plus dynamique de la bourse. Une dizaine de tables se trouvaient dans le couloir afin de permettre aux parents de s'inscrire à l'une des deux principales association de parents d'élèves et surtout de payer leur cotisation dont j'ai oublié le prix. Nous aurions pu il est vrai repartir et ne pas payer l'inscription. Personne ne nous a mis un couteau sous la gorge. Mais nous avions parcouru 100 km pour venir et cela faisait un bout de temps que nous attendions. Nous nous sommes donc acquittés du droit et nous avons obtenu une partie de nos livres. Je dis une partie car il manquait des livres, les membres de l'association nous ont donc gentiment proposé de commander ces livres manquants, indiquant que nous pourrions bénéficier d'un prix incomparable. Sans doute fatigués par l'attente ou pris par le mouvement collectif, enfin j'ignore pourquoi, mais sans réfléchir, nous avons commandé les livres manquants. Ce fut une nouvelle erreur car il nous a fallu parcourir une nouvelle fois 200 km pour venir chercher les livres que nous n'avons guère payé moins cher qu'en librairie. A la fin de l'année scolaire, nous avons demandé à notre enfant de vendre et d'acheter directement ses livres. Par la suite nous avons eu la surprise de recevoir par courriels des messages de l'association de parents d'élèves. Ce qui nous a surpris c'est  que cette association se félicitait du nombre de ses membres dans le lycée mais trouvait surprenant le fait que peu de parents s'engageaient avec eux dans leur action.  Mais est ce vraiment étonnant que les membres d'une association de parents d'élèves qui n'ont pas d'autre choix que de s'inscrire pour participer à une bourse aux livres ne s'engagent guère?