R.I.P. John F. Kennedy, assassiné voici cinquante ans

Robert F. Kennedy Jr. considère que son oncle, le défunt président assassiné voici un demi-siècle à Dallas, n’est pas tombé que sous les coups d’un seul tireur, à savoir Lee Harvey Oswald. Ce serait totalement subsidiaire, voire inconsistant, s’il n’arguait que son père, frère du défunt, n’avait pas considéré le rapport de la commission d’enquête Warren telle une « fabrication bidouillée». Ce fait est un peu plus digne de considération puisqu’on présumer que Robert Kennedy Sr. disposait sans doute de plus amples moyens de se former une opinion. 

Robert F. Jr. et Rory Kennedy, sa sœur, neveu et nièce du défunt président Kennedy, ont répondu à des questions dans la Winspear Opera House de Dallas à l’occasion de « l’anniversaire » de l’assassinat qui a tant déjà fait couler d’encre.

C’était le 22 novembre 1963, et on peut présager que, en novembre prochain, il sera de nouveau question de cet attentat. Cinq ans après, Robert Kennedy, était à son tour abattu. Il avait toutes les raisons d’obtenir de bonnes (ou mauvaises) informations de la part du système judiciaire américain.

« Il n’y avait pas qu’un seul tireur », disent les neveux, répercutant les convictions de leur père.

Rien de nouveau. La thèse du tireur unique a été maintes et maintes fois remise en cause. Mais à présent, on apprend que Robert Kennedy s’estimait coupable : il aurait trop combattu le crime organisé, qui se serait ainsi vengé. Pour la galerie, Robert Kennedy approuvait la commission Warren, en privé, il aurait émis plus que des doutes.

Mafieux ou politiciens ?

Oswald fut aussi abattu, par Jack Ruby, pour qu’il se taise, a-t-on affirmé, réaffirmé. Il se trouve que les conversations téléphoniques entre les deux hommes étaient surveillées (« monitorées ») et qu’ils évoquaient nombre de personnalités de la mafia ou du crime organisé. Toutes les théories complotistes ont fourni des conclusions définitives, mais douteuses, sur l’assassinat, y compris qu’il aurait été fomenté pour (voire par) Lyndon B. Johnson, vice-président et successeur de J.-F. K.

Il a même été allégué que la famille Bush (on ne prête qu’aux riches…) aurait fomenté l’attentat. De même, il faut avancé qu’Oswald aurait été innocent. Ou que les balles fatales n’auraient pas été tirées de la fenêtre désignée par l’enquête (ce qui n’est pas tout à fait la même chose). L’une des ex. d’Oswald a pour sa part considéré que « l’Amérique devrait être fière de son enfant » qui aurait agi uniquement pour des raisons patriotiques.

Le Dallas Morning News invite son lectorat à s’exprimer et à partager leurs souvenirs. C’est du gratiné. Certains se lâchent et considèrent tous les Kennedy (de l’époque) tels des mafieux adeptes du népotisme. On pourra sans doute tout lire et son contraire.

Relevons que le nouveau directeur de la CIA, John Brennan, est aussi interpellé par la presse : la CIA a déjà rendu publiques environ quatre millions de pages de documentation. Il y en aurait-il d’autres ? Lee Harvey Oswald était sous surveillance depuis octobre 1959. Mais on ne savait pas trop s’il était proche, et à quel stade de proximité, d’un groupe castriste. Ou plus simplement en délicatesse avec un groupe anti-castriste. La CIA aurait tenté de dissimuler le relâchement de sa surveillance. C’est humain, non ?

Il y aurait encore plus d’un millier de documents de la CIA qui resteraient confidentiels. Jusqu’en 2017. 

Nouvelle déferlante

Last but not least (dernier en date mais non le moindre), Ridley Scott est présumé tourner un documentaire, Killing Kennedy, pour la BBC. Le dernier livre sur l’affaire (Killing Kennedy: The End of Camelot) ne remonte qu’à octobre dernier. 

Le Fort Worth Opera devrait aussi patronner une œuvre qui serait donnée en… 2016. Je vous en passe (comme The Kennedy Detail, un film dont le tournage débuterait en mai prochain).

Cet article est classé sous la rubrique « Pipeule » : j’ai hésité celle d’« Argent et bonnes affaires » était une concurrente de choix.

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

2 réflexions sur « R.I.P. John F. Kennedy, assassiné voici cinquante ans »

  1. «  » »Ce serait totalement subsidiaire, voire inconsistant, » » » »

    ah bon ? et pourquoi ?

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