Enfin le contribuable va bouffer bon… 

 En ce temps-là… celui de la grippe caramba ou de la crise du capitalisme, est passée, entraperçue, une baisse de la TVA.

La restauration française allait s’aligner sur la TVA de la malbouffe à 5,5%. On mangeait riche à 19,6%… euh souvent on mangeait mal aussi à ce taux-là.         Venons-en aux chiffres. La baisse est donc de 14,1%. Le coût de la baisse s’élève, lui, à 3,5 milliards par an, voire plus. Après les 6 milliards pour nos carrosses empuantissant notre air, après les 35 milliards pour le gross Paris (d’où sortira le fric), après les centaines de milliards en garantie à nos banques, ces 3,5 font mesquins pour nos cafetiers, bistrotiers, chefs et grands chefs étoilés.        

Ce qui est sûr, pour vous qui ne fréquentez pas les tavernes, c’est que vous payerez votre écot en impôt. Dès le 1° juillet, cette réussite présidentielle initiée au temps de ce « regretté » Chirac (dans les sondages) va s’appliquer. Il en appert que les prix vont baisser ! Encore une promesse qui n’engage que ceux qui la croit.   

  En « contrepartie » la profession s’engage à réduire les prix de 7 produits et de créer 40 000 emplois en 2 ans. Si le budget est de 2 Milliards, cela met l’emploi crée à 100 000 euros! Boufre ! Il va de soi que, comme pour le code éthique médefien, aucune sanction n’est envisagée, et les mêmes causes produisant les mêmes effets, rien ne sera respecté.

Pour les 7 produits, on imagine une réduction sur le caviar, les truffes, le homard breton. A vous de compléter. Au fil des interviews, beaucoup de restaurateurs ont eu l’honnêteté de le reconnaître, ils ne pourront pas faire grand-chose. 14,1 % une fleur… de sel sur un foie gras de canard et vous serez plumé 2 fois. Pas de baisse et le déficit budgétaire en guise de pourboire. Le corporatisme a encore frappé. C’est de la politique à l’estomac.

Ceci n’a rien à voir avec l’inscription de la gastronomie française au patrimoine mondial.