Qui a peur de Franska l’ourse slovène ?

L'ourse Franska a été relâchée dans la forêt dans un lieu tenu secret vendredi à 10 h09 précise . Savez vous qu'il y a entre 14 et 18 ours dans les Pyrénées.

Agée de 6 ans et pesant 110 kilos, Franska fait partie des cinq ours bruns, quatre femelles et un mâle, provenant de Slovénie qui sont en cours de réintroduction dans les Pyrénées cette année.

 

 

 

 

Un congénère, un certain Boutxy a mis le feu aux poudres, il est soupçonné d'avoir tué plusieurs brebis depuis la fin mars. Depuis, la contre verse bat son plein. On reproche aux ours de se rapprocher des habitations provoquant un stress inconsidéré chez les éleveurs. Les indemnisations ne suffisent pas. Les manifestations se succèdent. On comprend la détresse des éleveurs, le métier de berger est un métier stressant et exigeant.

Mais on constate du côté espagnol que les plaintes sont beaucoup moins nombreuses, il s'agit d'une différence culturelle plutôt que géographique : les Espagnols élèvent plutôt les bovins que les caprins. Les ours ne s'attaquant que très rarement aux bovins.

Une piste évidente serait de privilégier l'élevage bovin.

Une autre piste serait de permettre aux éleveurs caprins de gagner leur vie dans des régions sans ours. Ou de se recycler en guide nature. Comment fait le berger slovène et comment pratiquaient les bergers des temps anciens, loin des habitations au milieu des ours et des bêtes sauvages ? Sans téléphone portable ?

Réintroduire l'ours s'est aussi réintroduire une part de nature, et la nature est, par nature, dangereuse.

Introduire l'ours c'est aussi réintroduire le rêve et le folklore. L'ours au Moyen- Age n'était pas un paria mais le roi des animaux. Le monde moderne en a fait une peluche pour enfants. L'ours reste un animal sauvage dangereux, et il peut y avoir des accidents. Il est évident qu'il faut que son nombre reste limité dans les Pyrénées.

Mais le roi des animaux a sa place dans le décor pyrénéen et pas seulement dans les réserves naturelles. Même s'il est invisible, l'ours est un atout pour le tourisme, pourquoi devrait-il faire fuir le touriste ?

D'ailleurs tout le monde n'a pas peur de l'ours. Regarder la caravane du Tour de France qui traverse les Pyrénées. Vous avez déjà vu un cycliste se faire croquer par un ours? Pas moi.

 

 

3 réflexions sur « Qui a peur de Franska l’ourse slovène ? »

  1. Juste un détail
    Apparement il y aurait plus que entre 14 et 18 ours dans les Pyrénées. Cela était la cas avant avant les lachés de 2006. Sans compter les naissances qui ont sûrement eu lieu cette année les 2 petits de l’ourse Hvala, il semble raisonable de penser que le nombre de cette population dapasse la vingtaine d’individus.
    Enfin il y a d’autres possibilté pour l’élevage en zone ours que de faire du bovins, notemment les moyens de protections qui existent: comme garder les troupeaux (comme cela se faisait), chiens de protections, etc…….

  2. Franska pas Cannelle
    Une petite précision, la photo utlisée pour illustrer l’article n’est autre que la photo de Cannelle lachement abattue en 2004 sur son territoire bearnais par quelques irresponsables qui ne meritent pas l’oxygene qu ils respirent.On compte actuellement et de maniere sure 25 ours partagés en deux noyaux , central et occidental.Le noyaux occidental compte 4 ours, 4 males dont deux sont de souche pyrenenne (camille et Aspe ouest), 1 slovene (Néré) et un croisé ( Mohican) issus des amours de Cannelles et de Nére en 2003.Il est absolument nécéssaire de relacher au moins 2 femelles dans ce secteur pour conserver le patrimoine génétique des deux males pyrénéens restant.
    le noyau central est essentiellement constitue d’ours slovenes et de leur descendance suite aux lachers de 96 97 et 2006 mais dont le nombre exact est tres difficille à determiner.

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