L’ Afrique est sans conteste, le continent qui ploie le plus sous le joug des guerres qui font échec à l’unité de ses fils. De bout en bout de ce continent, elles sont présentes, soit de façon latente, soit en se manifestant dans toutes leurs articulations. Dans l’un ou l’autre cas, elles ont en général des caractéristiques communes.

Les guerres qui se vivent en Afrique, sont le plus souvent internes. Elles n’opposent généralement pas des États entre eux, mais plutôt, les citoyens d’un même État, qui se soulèvent contre leur gouvernement, en mettant en avant, une revendication d’ordre politique. Ces guerres sont donc civiles.

 

Les guerres d’Afrique ont la particularité de ne jamais naître ex nihilo. Les grandes puissances étrangères, notamment, les anciens colonisateurs, sont souvent présentées comme étant celles qui, dans l’ombre, tirent les ficelles et manipulent les belligérants pour leurs intérêts égoïstes, même si cette réalité n’apparait pas de façon ostensible dans les faits. Lorsque leurs intérêts ne sont pas mis en jeu, elles préfèrent se mettre à l’écart. Dans le cas où elles décident de soutenir ces guerres, leur soutien se matérialise soit par la fourniture des armes et des appuis logistiques, soit par une passivité qui trahit leur implication larvée dans les conflits. En effet, le statut de grande puissance leur confère une obligation implicite de prendre leurs responsabilités face aux grands problèmes qui minent le monde ou une partie de ce dernier. Toute inaction de leur part, est donc considérée comme une attitude blâmable.

 

Les guerres en Afrique, sont également caractérisées par une réalité que le grand vent du libéralisme qui souffle actuellement dans le monde, a rendu incontestable : la démocratie et les droits de l’homme constituent les principales revendications des rebelles. Telle est donc la nouvelle tendance depuis la fin de la Guerre Froide.

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