Beaucoup d’entre  vous  avez des appréhensions  quant à l’écriture d’une œuvre. Vous vous  dites qu’il faut  forcément avoir une  Agrégation en lettres modernes pour y arriver  ou connaître tous les mots du dictionnaire Larousse ou encore l’intégralité de l’art de la conjugaison.

Partant de mon expérience, je vous dirai  que cela n’est pas évident. La première des choses à faire, c’est d’être d’abord un bon lecteur, lire tout ce qui vous tombe sous la main, que ce soit le roman, la poésie ou l’essai. Vous tomberez  sûrement sur un auteur qui vous captivera dans sa démarche stylistique. Il faut en quelque sorte avoir un modèle, des notions essentielles en grammaire et en vocabulaire et, bien sûr, des idées.

Une fois devant la feuille blanche, prenez votre stylo et commencez à écrire, en laissant couler vos idées jusqu’à  leur terme. Si vous  le voulez, vous pouvez faire un  squelette pouvant  vous permettre  de discipliner votre écriture. Mais de grâce, laissez les outils  tels que le dictionnaire et l’art de la conjugaison de côté ! Cela risque d’être une pierre d’achoppement  quant à votre progression…

Sachez qu’écrire c’est témoigner de quelque chose qu’on a  vécu ou dont on a entendu parler autour de soi, c’est l’assemblage  de l’idée motrice et des accessoires. Sinon votre œuvre risque de ne pas aller au–delà d’une page !!!

Les accessoires  en question sont  la digression, la description, l’humour. Evitez autant que possible le pédantisme… En écrivant simplement, vous épargnerez à votre lecteur  l’utilisation  abusive du dictionnaire  au fil de la lecture de votre ouvrage.

Si vous vous avez vraiment  des idées, mettez-vous dès maintenant  à   écrire votre première œuvre. Au bout d’une semaine ou d’un mois, vous  aurez  fini de l’écrire.

En poussant  un ouf de soulagement, laissez  votre manuscrit en jachère   et, quelques temps après, essayez  de le parcourir à nouveau.

Après une seconde  réécriture, faites-le lire par vos amis. Leurs conseils et remarques  vous permettront à coup sûr de le peaufiner.

Alors du courage, cher écrivain débutant, car le succès est toujours au bout de l’effort.

                                                                                                                            Constant Ory, écrivain.