La nouvelle constitution marocaine de 2011 qui a fait l’objet d’un référendum populaire le 1er juillet a constituée un tournant historique et déterminant dans le processus de parachèvement de la construction de l’Etat de droit et des
institutions démocratiques. Ce texte est venu dans un contexte où le Maroc a choisi comme défi l’instauration d’une société homogène fondée sur les principes de participation, de pluralisme et de bonne gouvernance .
L’économie nationale fait l’objet chaque année, à l’instar de la plupart des économies, d’une évaluation par plusieurs institutions internationales, notamment, le Forum Economique Mondial (rapports sur la compétitivité mondiale, sur les nouvelles technologies et sur le tourisme), la Banque Mondiale (Doing Business) et
l’Institut américain "The Heritage Foundation" en collaboration avec "The Wall Street Journal". En dépit de certaines limites méthodologiques, les rapports publiés par ces institutions offrent la possibilité d’évaluer l’économie nationale, selon
un certain nombre de critères, et de la positionner par rapport à des pays concurrents ou partenaires. Ils permettent aussi d’apprécier le rythme du Maroc, comparativement à la norme mondiale et régionale, en matière de conduite et de mise en œuvre des réformes dans différents domaines.
Ainsi, des progrès ont été réalisés au niveau de la compétitivité, telle qu’évaluée par le Forum Economique Mondial (FEM) dans son dernier rapport et ce, dans différents domaines, notamment, Partie I. Le Maroc dans son environnement mondial
et régional en matière de stabilité macroéconomique. Des avancées importantes ont été également réalisées pour ce qui est du développement du marché financier, en particulier la « disponibilité du capital risque », la facilité de « l’accès au crédit », le «financement à travers le marché local des actions» et la «réglementation de la bourse de valeurs mobilières»
. Inversement, la compétitivité de l’économie nationale a été fragilisée, selon le rapport du FEM, par un certain nombre d’handicaps au niveau, notamment, du marché du travail caractérisé par une rigidité de l’emploi et une faible coopération dans la relation employeur-employé.
Quant à la compétitivité touristique, le rapport du FEM accrédite le Maroc d’une bonne appréciation pour certains aspects tels que le niveau de prise en compte du secteur des voyages et tourisme dans la politique du Gouvernement ainsi que l’adaptation à l’accueil des voyageurs et touristes.
En matière de réformes facilitant la pratique des affaires,le dernier rapport «Doing Business» de la Banque Mondiale met en exergue la réforme entreprise par le Maroc, à savoir la mise en oeuvre de nouvelles dispositions réglementaires prévoyant la publication de données détaillées sur les entreprises dans leurs bilans annuels. La Banque mondiale incite le Maroc à intensifier les efforts dans certains domaines tels que l’accès au crédit et l’exécution des budgets d’investissement afin d’améliorer notre classement mondial.
De son côté, l’Héritage Foundation, dans son rapport sur la liberté économique dans le monde, souligne les avancées du Maroc, notamment, au niveau de la liberté du commerce, de l’investissement et du marché du travail. Il met également en exergue les domaines où le Maroc a réalisé des contre-performances, en particulier en matière de liberté fiscale et monétaire, de liberté des affaires et de lutte contre la corruption.
Globalement, les différents rapports témoignent des efforts du Maroc dans les domaines de la stabilité politique, du cadre macro-économique, du système financier, de l’ouverture de l’économie,de la facilité de création d’entreprises et des procédures douanières.