Sous les lambris de l’Elysée, le DRH du Parti socialiste a présenté devant des auditeurs choisis. le Grand Emprunt. 35 milliards d’euros, ce n’est pas rien.

Le grand a gardé le même nom en passant de 100 voire plus milliards à 35. Rétréci au lavage de la crise, sans doute ! A moins que les grandes tailles commencent petites.

Ledit emprunt devait permettre à tous les épargnants patriotes de gagner un peu d’argent comme lors des précédents qui coûtèrent une fortune à ceux qui ne se la firent pas. On s’aperçut -ouf- que le taux du marché était préférable au recours privé.

Ainsi donc on en vint à la dette ordinaire. En gros 45 jours de finances françaises. Mais on garda la dénomination : le Grand Emprunt, alors qu’il ne s’agissait que d’accroître en une fois la dette déjà forte en 2009 de plus de 130 milliards.

La différence reste cependant notable. Un comité de suivi est créé. Un peu le rôle de M. Devedjian pour le plan de relance antérieur, vous vous souvenez, j’espère.

Une autre différence, capitale si l’on peut dire, consiste à utiliser cette somme pour des dépenses d’investissement et d’innovations, en 5 points.

D’abord l’université et la recherche. Ne riez pas, c’est innovant. Elles pleurent toutes deux depuis 20 ans sur leur manque de moyens. Des chercheurs défilaient il y a peu pour le faire entendre.

La formation ensuite. Une vingtaine de milliards y est consacrée chaque année par les entreprises !

L’industrie, les PME. Voilà qui est tout aussi innovant. Il semblait que dans le plan de relance précédent quelques 6 milliards étaient offerts à l »automobile ?

Le développement durable : là au moins nous n’avons pas encore vu grand-chose, il serait temps.

Enfin le numérique qui appartient au catalogue des idées dans le vent.

N’avions pas salivé d’avance avec des lignes TGV, du ferroutage, des canaux et autres grands projets ? Il faut croire que l’on aurait pu avec 100 milliards mais pas avec ce simple surcroît d’endettement. Merci MM Juppé et Rocard.

 

Johnny a déjà remisé Bachelot et sa grippe à 1 milliard aux oubliettes. Encore un peu de « coma artificiel » empreint de soupçons et le Grand Emprunt suivra le même chemin.