Le passage à l’heure d’été aura lieu cette nuit  dimanche 28 mars à 2 heures du matin,  il faudra   avancer les montres d’une heure, ce qui nous fera  dormir une heure  en moins, ainsi votre  grasse matinée du dimanche sera réduite d’une heure. 

Plus de trente ans après sa mise en  place se pose la question  de savoir s’il y a toujours un intérêt majeur à le faire ?

 

 

 

 

 

 

 

 


Depuis quand cela a-t-il  été mis en place ?   L’heure d’été a été instituée en France en 1975, après le choc pétrolier de 1974 pour réduire la consommation d’énergie, l’idée était de déplacer le coucher du soleil de manière à utiliser moins d’électricité pour l’éclairage. Cette pratique était déjà appliquée au Royaume-Uni et en Irlande depuis la première guerre mondiale et en Italie depuis 1966. Depuis le 19 décembre 2001, une directive européenne a harmonisé les dates de changement d’heure au sein de l’Union européenne ; le passage à l’heure d’été s’effectue le dernier dimanche de mars et le passage à l’heure d’hiver, le dernier dimanche d’octobre. Cela a été décidé de façon à faciliter les transports, les communications et les échanges entre les différents pays.

 

De plus chaque pays est cependant libre de choisir comme heure d’hiver une heure calée sur le méridien de son fuseau horaire, comme le Portugal, la Grande-Bretagne et l’Irlande qui ont une heure de moins que la France, car ils sont alignés sur le méridien de Greenwich,  tandis que la Grèce, la Finlande et les pays baltes sont en avance d’une heure sur l’hexagone, alignés quant à eux sur le méridien d’Ankara.

 

Une décision contestée.  

L’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) estime qu’ 1,3 milliard de KWh est épargné en France soit 4 % des consommations d’éclairage, ce qui équivaut à la consommation totale d’électricité en une année d’une ville de 250 000 habitants. Cette approche est rejetée par certains détracteurs qui parlent d’économies relativement limitées  et par la Commission européenne qui considère que les économies effectivement réalisées sont difficiles à déterminer, compte tenu du fait que les différentes études n’incluent pas la consommation accrue de carburant des véhicules lors des soirées estivales.

 

De nombreuses associations dénoncent ces changements d’heure annuels en mettant en évidence les effets nocifs sur la santé, sur les rythmes biologiques des individus, elles estiment que ce système de changement d’heure rompt l’équilibre de notre repos et de nos activités vis à vis de l’environnement. La perturbation du rythme biologique ne serait pas seulement à l’origine de troubles du sommeil, mais aurait des conséquences sur l’appétit, la capacité du travail, voire l’humour.  Les effets de ce changement d’heure seraient parait-il plus visibles chez les enfants et les personne âgées. Des  études mettent aussi en évidence  les conséquences que cela génère sur les comportements des animaux.De plus les pics d’ozone seraient plus élevés en été avec une circulation automobile et une activité industrielle qui commencent plus tôt et dégagent des polluants qui réagissent plus longtemps sous le soleil.  

 

Compte tenu de tous les efforts faits pour réduire les dépenses énergétiques dans de nombreux domaines, avec  entre autres l’utilisation  de lampes basse consommation, de panneaux solaires  et de toutes les nouvelles technologies toujours plus innovantes, on peut se demander s’il y a un intérêt majeur à  perdurer en matière de changement d’heure, surtout si l’on prend en compte les désagréments que cela nous occasionne. 

 

 En attendant, n’oubliez pas de tout régler  la veille de façon à supporter plus sereinement ce changement d’heure.