La télévision, instrument possédé par la quasi majorité des foyers Français.

Boîtes à images dans lesquelles de nombreux programmes défilent à longueur de journée et d’année avec plus ou moins de consistance.

Appareil chouchouté par les familles et notamment utilisé par les enfants qui consacrent de plus en plus de temps à ce média et aux programmes qui le composent.

Mais ces programmes et la télévision en général, sont ils adaptés à ce public juvénile et surtout peuvent ils jouer un rôle dans l’éducation au sens large ?

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La télévision aujourd’hui est devenue le média numéro 1 de la communication nationale. Une vraie ressource conjugant, à la fois, l’information de par les émissions d’actualité qu’elle propose, la musique, le 7 ème art, les jeux, les séries (essentiellement américaines), les dessins animés, le sport, etc…

Lors de l’éclosion de l’Ère "Télé", peu de choix étaient proposés dans les programmes en raison, du faible appareillage des ménages dû, au coût prohibitif de l’appareil qui ne comptait qu’une seule chaîne en noir et blanc. Aujourd’hui la couleur est arrivée, et les programmes se sont diversifiés autant que les chaînes proposées, impliquant un nombre grandissant d’achats.

 

Quand nos enfants usent ils principalement de ce média ?

 

Il est vrai que les enfants sont la journée, principalement pour les écoliers, entre les mains de l’éducation nationale, celle ci les sevrant durant quelques heures de l’addiction télévisuelle. Cependant, dès la fin de journée, ils se ruent devant leur "télé" et vont se détendre devant leurs programmes préférés. A cette heure ci, la grille de programme subit une réelle transformation sociologique. Exit les séries d’un autre âge. A 17h00 la donne change complètement, et les enfants reprennent le pouvoir du PAF.

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Les Programmes « proposés » à nos enfants.

 

Exit donc Derrick et consorts après la classe, et bonjour les dessins animés, notamment sur « France 3 » qui programme l’essentiel de ces émissions jeunesse avant et après la classe. D’autres chaînes proposent aussi des programmes mais tout à fait différents, avec un degré de violence supérieure, allant proposer aux enfants des séries télévisées comme « Highlander », « les Brigades du Crime », etc…

Tout ceci bien entendu en libre accès et disponible pour toutes les personnes qui passeront par ces chaînes. La soirée évoluant de la même façon, avec des programmes alliant à la fois le dessin animé et la violence, comme par exemple les mangas Japonais (Dragon Ball, Naruto, Chevalier du Zodiaque,etc..) ou la violence est omniprésente à travers les scènes de mort, de blessures, ou de sang.

 

Est-ce le cas pour toutes les tranches d’âge ?

 

Il faut avouer que les programmateurs ont bien adapté leur grille d’écoute en fonction des divers moments de la journée, et que l’accroissement du nombre de chaînes disponibles n’a fait que diversifier d’avantage le choix des programmes en journée.

Pour les tranches d’âge les plus âgées (par exemple les retraités peu actifs), les chaînes Hertziennes (chaînes historiques) proposent un panel de séries perpétuelles et n’ayant pas réellement de fin à chaque épisode, poussant à l’addiction des spectateurs et à leur fidélité au fil du temps. Pour autant, de nouvelles chaînes émergentes comme celle de la TNT ou du câble choisissent des cibles tout à fait différentes et vont même jusqu’à se spécialiser dans certains domaines.

 

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Pour en revenir à ces chaînes spécialisées, tournons nous sur les chaînes du câble et de la TNT (comme "Piwi", "Tiji ", "Play House Disney" ,"Disney", "Gulli"), les spécialistes des programmes de la petite enfance qui proposent des émissions ciblant totalement les plus jeunes avec des programmes enfantins relativement bien adaptés, comme « Petit Ours Brun », « Caroline et ses amis », « Bali », « Cajou », etc…

Tout en commençant l’éducation scolaire des enfants en les harcelants avec des programmes doublés de langage Franco/Anglais ou Franco/ Espagnol, avec « Dora l’exploratrice » ou « Oui Oui parle Anglais » par exemple.

 

Sans oublier le nouvel eldorado télévisuel, consistant à faire jouer nombre d’inconnus dans des mises en scène de vie, en voulant faire croire au grand public à la situation inédite que ces pseudos acteurs rencontrent. Des programmes qui se veulent reflet de la société actuelle, composés de stéréotypes du monde contemporain, où la vulgarité et le sexe sont banalisés, ciblant tous les types de public et proposés à des heures de très grandes écoutes. Comme tout cela est fort bien expliqué dans l’article suivant, écrit par notre grande reporter Sophy :

 

http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=37153#comment-37153

 

Peut on trouver un vrai rôle éducatif dans la télévision?

 

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Certains programmes sont donc enclins à la violence et sont susceptibles d’amener un réel danger sociologique pour les enfants (qui ne font pas encore la différence entre la réalité et la fiction). Cependant certaines émissions peuvent jouer un rôle dans la découverte et dans l’éveil, comme certaines émissions pour enfants en bas âge.

Mon exemple personnel : "j’ai une fille de 2 ans et demi qui est amenée à regarder la télévision (sous contrôle bien entendu) et qui regarde des émissions sur une chaîne adaptée à son âge (Play House Disney), où elle fait face à « Mickey et ses amis » qui comptent, dessinent, chantent et dansent. 

Tout cela lui permet donc de gagner en éveil et d’apprendre en s’amusant. Preuve en est, elle compte jusqu’à 10. "

 

Qui plus est, je vois évoluer des enfants d’un âge plus avancé (entre 7et 12 ans) qui eux, par contre, se nourrissent d’émissions comme les mangas, les séries américaines, et donc, sont confrontés à des programmes alliant, sexe, violence, et morts. Une étude américaine, faite il y a quelques années par les docteurs Liebert et Sprafkin, démontrait par ailleurs qu’à l’âge de 16 ans, un enfant avait déjà, été témoin de 20 000 homicides. Un chiffre effarant et plus qu’inquiétant.

 

Que propose la « télé » mis à part du sexe et de la violence?

 

 

Fort heureusement, la télévision, meilleure amie des ménages Français, propose des programmes destinés exclusivement à l’apprentissage et à l’éducation. Certaines émissions participent donc à l’éducation, en faisant découvrir divers aspects de la société actuelle au travers d’exemples et de sujets simples, comme notamment l’émission mythique de France Télévision « C’est pas Sorcier ».

Une petite lueur d’espoir dans le paysage audiovisuel qui cherche avant tout à informer et éduquer de manière simple, et notamment par la découverte, en titillant les esprits de recherche et les volontés de compréhension.

Des émissions trop rares sur nos chaînes, tant au niveau du contenu, que de la force de proposition.

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Comment limiter les impacts de la télévision sur les cerveaux de nos enfants?

 

Il n’y a certainement pas de solutions miracles pour enrayer cette surexposition à l’appareil télévisuel. Il existe cependant des solutions alternatives permettant tant bien que mal de limiter cette addiction:

* Fixer avec l’enfant un quota d’heures par jour, où il aura le droit de regarder la télévision.

* Mieux contrôler les programmes regardés et/ou mettre en place sur l’appareil un contrôle parental.

* Savoir être restrictif voir même savoir s’opposer à l’acquisition de produits dérivés.

* Ne pas hésitez à inscrire vos enfants à des activités sportives ou artistiques

* Essayer de discuter avec eux de l’émission qu’ils viennent de voir et vérifier leur compréhension. 

 

Une chose est certaine, les enfants sont de vraies éponges de l’information et la désinformation, et ceux ci ont parfois les plus grandes difficultés à faire la part des choses entre réalité et fiction.

De plus, la télévision ne constitue qu’un transmetteur parmi tant d’autre, à l’heure notamment de l’essor de l’internet et des support comme les DVD.

Alors, à l’heure de la surenchère des images « Choc », de la banalisation de la violence à l’écran, etc… le spectateur fond dans une monotonie de l’image qui créé une indifférence affective, impliquant une rupture avec la réalité.

Sans compter que la multiplication de programmes, mettant en scène des enfants ou des adolescents confrontés à la violence, crée un phénomène d’identification de l’enfant sur son héros.

Pour terminer, il faut en convenir aussi que cette banalisation et cette surexposition à la violence télévisée est facteur à susciter un accroissement de la peur chez les enfants, tout comme cela factorise l’accroissement du caractère agressif de celui ci.

 

Au final, La télévision reste un outil bénéfique au divertissement passif des enfants, et constitue parfois, un appareil éducatif apportant à la fois de bonnes et de mauvaises choses. Un tri à faire, est donc important parmi cette pluralité d’émissions afin que nos enfants ne soient pas contraints de supporter une recrudescence d’images néfastes à leur évolution et à leur apprentissage. A quand un retour de "Nounours"?