le changement politique, les conflits sociaux, l’affaire Merah, les jeux de Londres, le président Obama, la tuerie de Newton, ………

 

 

Les années à la gloire de Sarkozy se terminaient en 2012. C’était pour lui l’épreuve de vérité après avoir tenu pendant presque 10 années dont cinq en tant que président le haut de la politique par son omniprésence sur tous les fronts. Tel un roi, ne respectant pas les institutions, il l’a conduite de façon à ne laisser que des miettes à ses ministres qu’il dominait de la tête et des épaules. L’état dans lequel se trouve son parti en témoigne l’importance puisque aucun de ses ministres, comme les membres imminents de son parti, n’ont pu montrer leur valeur politique. La droite Française médusée par ses réparties, par sa présence, ne vit que lui. Mais cette façon de faire a laissé des traces profondes parmi les Français, son goût pour le luxe passa mal, les injustices fiscales qu’il développa pendant ses cinq années, la loi Tepa, l’ISF, l’accroissement de 60 % notre dette firent qu’il accroissait le rejet qu’il avait suscité, dès son avènement à la présidence, à la soirée des nantis au Fouquet’s, et déjà, on sentait qu’il ne serait pas apprécié. Nombreux disaient qu’il ne tiendrait pas longtemps. L’injustice sur la réforme des retraites pour les salariés qui commencèrent à travailler tôt, montra qu’il n’avait aucune considération pour le monde ouvrier, qui se lève tôt, comme il le clamait, accentuant ainsi le mécontentement.

 

La droite étant encore forte, il a pu pendant longtemps bluffer, mentir, faire des annonces choc, comme ministre de l’intérieur «on va nettoyer la citée au karcher», comme président, «casse toi pauv’con», «le travailler plus pour gagner plus», il se sentait maître du monde par un langage de parvenu qui n’allait pas avec sa fonction présidentielle. Ses connivences avec Kadhafi, les infirmières Bulgares, l’hôtel Marigny, Bachar-el-Assad, au 14 juillet 2008, le Merkozy outrageant pour les autres membres de la zone euro. Et puis, sa droitisation vers le FN montrait déjà qu’il avait perdu pieds, cherchant un second souffle à l’extrême droite. Malgré l’affaire de Mohamed Merah, ou trois enfants juifs furent assassinés à Toulouse avec un enseignant et un sous officier, puis l’assassina de deux militaires à Montauban et un grièvement blessé. Puis son lobbying sur le vote des étrangers pour lequel, il l’avait auparavant souhaité, montre bien qu’il était à bout de course.

 

Les affaires Bettencourt, les sondages de l’Élysée, les rétrocommissions de l’affaire Karachi, et puis un rejet de bons nombres de sympathisants de Jacques Chirac ainsi que ceux du centre droit qui n’ont pas aimé sa droitisation politique ont, avec le reste suffi, inverser la tendance pour qu’il ne soit pas de nouveau élu.

 

Il restera le président qui a mis la France dans un état déplorable, pensant qu’il serait réélu, pour appliquer une politique de rigueur, sachant par ailleurs, que s’il ne l’était pas, son successeur aurait de grandes difficultés à surmonter les obstacles. Il a laissé filer les conflits sociaux, les fermetures d’usine, Alcatel-Lucent, SFR, Danofi, Pétroplus, Presstalis, Lejaby, Peugeot, Arcelor Mittal, et beaucoup d’autres qui profitèrent de cette période électorale pour dégraisser leurs effectifs, qu’ils ont maintenus jusqu’à l’élection. Le taux de chômage de 9,1 % en mars 2011, passa à 9,9 % fin 2012, c’en est la conséquence. Il devrait atteindre 10,6 % l’an prochain selon le FMI.

 

Cette campagne présidentielle a vu se développer des meetings géants portés par Nicolas Sarkozy, François Hollande et Jean-Luc Mélenchon. Le meeting du Bourget de François Hollande fut l’acte révélateur de sa politique, celui de Villepinte fut celui de Sarkozy. Par contre celui de Toulouse fut une glorification de la droite dure, inhumaine, se croyant maître du monde avec ces drapeaux bleu blanc rouge comme si, il n’y avait qu’elle qui pensait Français. Une honte pour notre pays aux yeux de l’étranger. Il préparait le meeting de la Concorde qui devait être à l’apothéose de sa gloire. Quant à Mélenchon, c’est la marche et le rassemblement de la Bastille de 50.000 personnes s’inscrivant dans un mouvement révolutionnaire.

 

Et puis, le moment fort de cette présidentielle fut le duel tant attendu entre François Hollande et Sarkozy, duel dans lequel Sarkozy devait écraser Hollande, ce fut le contraire. Sarkozy fut dominé sur de nombreux sujets, perdant pieds lorsqu’il parla de DSK, sujet en dehors du débat, et perdit définitivement le duel lors de la tirade de François Hollande, «moi président de la république….», qui restera comme «vous n’avez pas le monopole du cœur» de Valéry Giscard d’Estaing à François Mitterrand, ou «oui monsieur le premier ministre» de François Mitterrand à Jacques Chirac.

 

L’élection de François Hollande avec un peu plus de 51 % des suffrages, constitua la nouvelle politique de la France, avec un nouveau gouvernement à majorité socialiste.

 

Le changement fut donc effectif, bien que contesté par cette droite haineuse, la gauche n’a pas le droit de gouverner.

 

Il eut à affronter deux conflits sociaux d’importance nationale, celui de la fermeture de l’usine PSA-Citroën d’Aulnay-sous-Bois portant sur la suppression de 8.000 emplois en 2014, et celui d’Arcelor Mittal portant sur la fin d’activité de deux hauts fourneaux et de 630 salariés privés d’emplois.

 

Arcelor Mittal fut pour le gouvernement une épreuve de vérité sur son pouvoir d’inverser la loi du marché. Attaqué par son propre camp, relayé par la gauche extrême et l’incompétence des médias sur la nationalisation partielle d’Arcelor Mittal, comme si un industriel fermerait une activité si elle lui apporterait de l’argent. Il a su tenir bon dès lors que les emplois seront préservés par un reclassement dans la filière froide. Ce fut une cacophonie entre le ministre du redressement politique et le premier ministre sur cette nationalisation du site. Nationalisation refusée, avec justes raisons, par François Hollande. La sidérurgie Européenne est dans le déclin.

 

Sur PSA-Citroën rien n’est sûr quant à la reprise de l’activité de l’Usine d’Aulnay, par un repreneur dans une autre activité, mais une garantie de reclassement ou de départs en retraite des 8.000 salariés. Là encore, c’est la marché qui commande, la baisse de la vente des voitures conditionne la survie de l’activité automobile. Notre endettement nous empêche de soutenir ce marché, nous payons la dette de Sarkozy, bien que le gouvernement apporta, en octobre une aide de 7 milliards d’euros de garantie bancaire à la Banque PSA finances assujettis à l’arrivée dans le Conseil d’administration d’un administrateur indépendant chargé d’agir en relation avec l’État. Cette aide doit encore recevoir l’aval de Bruxelles par le commissaire à la concurrence.

 

L’autre sujet de cette année 2012 fut l’affaire Merah évoquée ci-dessus, qui se place aux yeux des Français après les conflits sociaux. Cette affaire ne représente qu’un cas de société lié à la conjoncture internationale, par l’influence de l’islamisme radical favorisé par l’hégémonie Israélienne envers les Palestiniens, et le soutient Américain. Les autres faits internationaux sont les Jeux de Londres qui ont été un immense succès, voir, Londres 2012 la fête mondiale du sport, et Londres c’est fini bravo les Anglais, c’était formidable, et les États-Unis avec la réélection d’Obama et la tuerie de Newton.

 

La réélection d’Obama fut longtemps indécise surtout après sa mauvaise prestation au premier débat avec Mitt Rommey. Obama a joué intelligemment en s’appuyant sur l’électorat de couleur allant des Hispaniques aux Afro-américains, qui voient leur représentation augmenter de près de 4 millions depuis 2008, elle représente 11 % de l’électorat. Les femmes aussi ont joué un grand rôle dans son élection. Obama a joué sur tous les fronts sachant que l’électorat blanc, socialement pour Mitt Rommey ne lui serait pas favorable. L’électorat Gay fut aussi l’un de ses supports puisque celui-ci est passé à 48 % en 2012 contre 42 % qui y sont opposés. Il est évident, qu’il a dans la minorité noire, une large préférence d’autant que pendant son premier mandat, il a obtenu avec des difficultés des avancements sur la politique de la santé.

 

Barack Obama avait promis une vaste réforme du système de santé publique (Medicaid pour les pauvres et Medicare pour les personnes âgées), indispensable pour équilibrer les finances publiques. La réforme de la santé devint la plus cruciale des réformes du début de mandat de Barack Obama. Le Patient Protection and Affordable Care Act, promulgué fin mars 2010, visa à fournir une couverture à 31 des 36 millions d’Américains qui en sont dépourvus et à faire baisser les coûts de la santé, tout en améliorant la qualité des soins.

 

Et puis dernièrement la tuerie de Newton qui remet en cause les ventes d’armes surtout les armes de guerre fusils et autres automatiques, voir la tuerie de Newton, l’Amérique des armes, un effroyable massacre.