« Les jours heureux » est le titre d’un livre qui vient de sortir et dont le sous-titre est « Le programme du Conseil national de la Résistance de mars 1944 : comment il a été écrit et mis en œuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition. »

Tout est dit dans ce sous-titre. Non seulement, le CNR a délivré la rance du joug nazi, mais il a posé les bases de notre démocratie économique et sociale.

Ne leur doit-on pas la sécurité sociale, les retraites par répartition, les droits des travailleurs ?

Des Gaullistes et des communistes unis dans la clandestinité qui ont adopté ce programme à l’unanimité. Ca fait rêver !

C’est bien ce programme que les gouvernements successifs essaient de détricoter méthodiquement.

En octobre 2007, monsieur Denis Kessler, ex-vice-président du MEDEF, déclarait au magazine Challenges : « Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945 et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance ».

C’est donc bien délibérément que la droite s’applique à défaire ce qui a été acquis de haute lutte.

Ce livre, initié par Jean-Luc Porquet, journaliste au Canard Enchainé, montre comment « Sarkozy accélère la démolition » du fameux programme. Il donne les dates clés comme 1993, quand le gouvernement Balladur a fait voter une réforme qui a provoqué une baisse de 36 % du niveau des retraites en changeant le mode de calcul.

Ce programme et ce livre ont été les vedettes du rassemblement, le 16 mai, de trois mille personnes sur le plateau des Glières en Haute-Savoie à l’initiative de l’association « Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui ».

On y a parlé retraites, sécurité sociale, mais aussi justice et liberté de la presse.

Va-t-on laisser massacrer l’héritage de la résistance ? Ces hommes qui se sont battus pour libérer notre pays et pour un monde meilleur.