Que penser du métier d’enseignant aujourd’hui?

Si il y a encore de nombreux candidats aux postes d’enseignants de premier et de second cycles, ils sont peu nombreux à vouloir effectuer ce métier par vocation. Souvent simplement à la recherche d’un emploi stable, mais pas si bien payé que cela si on regarde la moyenne des autres pays qui nous entourent; ou alors parce qu’ils ne savent pas où s’orienter après l’université, les étudiants décident de passer les concours de l’éducation nationale. Mais que penser du métier d’enseignant aujourd’hui?

Dorénavant, il faut un bac plus cinq années d’études pour devenir enseignant, que ce soit enseignant du primaire ou du secondaire. Est ce bien utile? Faut il vraiment posséder une maitrise pour enseigner à des jeunes jusqu’à la terminale? La question peut se poser. Ce qui nous interpelle aussi, c’est le manque de formation que reçoivent les jeunes enseignants, jetés comme qui dirait dans la gueule du loup quasiment dès le début de leur carrière dans des classes réputées difficiles.. 

Alors voila, aujourd’hui, on se demande si cela vaut le coup de rentrer dans l’éducation nationale, si il n’y a pas mieux à faire avec un bac+5. Il faut davantage de professeurs, c’est un fait, mais il faudrait aussi faire appliquer plus de sanctions sur ces élèves qui les insultent chaque jour sur leur lieu de travail. On entend souvent dire dans les couloirs de lycées ou de collèges que l’enseignant doit savoir gérer sa classe. C’est un fait. Mais doit on pour autant laisser un élève insulter un professeur, voire pire, parce que l’actualité nous a montré bien pire que de simples insultes. Et tout cela pour 1400 euros par mois??!!

Bien entendu, ceci est un débat qui pourrait nécessiter de longues heures de conversations et tous les lecteurs ne seront pas d’accord avec moi. Heureusement, car on ne peut pas tous avoir le même avis sur la question.

La seule question que je voudrais soulever c’est finalement, quels sont les avantages du métier d’enseignant aujourd’hui?

47 réflexions sur « Que penser du métier d’enseignant aujourd’hui? »

  1. [b]A part les vacances scolaires, je n’en voit guère.
    Mais alors, pourquoi s’obstiner à vouloir enseigner.

    Dans la transmission su savoir, on entend bien le mot mission.
    Un bon enseignant sera toujours un enseignant qui a la VOCATION d’enseigner, et çà depuis « tout petit » !![/b]

  2. Bonsoir STEPHANIEC et…SOPHY

    « La transmission du savoir » ?!? Comme ces choses là sont bien dites ! On n’en est plus là malheureusement et visiblement ça n’émeut pas grand monde en France.

    J’invite STEPAHNIEC à consulter les chiffres de l’OCDE des 10 dernières années sur le classement des meilleurs établissements d’enseignement dans le monde pour comprendre l’ampleur du désastre français. Mais chuuuuttt faut pas le répéter ….

    S’il faut un BAC + 5 pour devenir enseignant dans le primaire ou le secondaire c’est d’abord parce qu’il faut tenir la jeunesse éloignée le plus longtemps possible de la toile de l’emploi. Le Pouvoir le sait fort bien et le tait.
    Mais il y a tant de chose à dire.

  3. [b]Moi je licencierais les pantouflards du ministère de l’EdNat et les « chargés de mission, 1/3 des effectifs de SNCF, EDF, FT-Orange, RATP et autres entreprises semi-nationalisées, idem pour les fonctionnaires et assimilés, des autres ministères, des collectivités locales et territoriales, sans oublier les conseillers qui fleurissent partout et sérieusement avec les sommes dégagées j’embaucherai et augmenterait les salaires des hospitaliers près des malades et du corps enseignant de terrain.
    ps. Je conserverais les effectifs police/gendarmerie/armée en attendant d’étudier la question.[/b]

  4. [b]@Nadine, Sophy & stephaniec,
    Il y a environ 30 ans en marchant le long d’un bâtiment public à Saint Denis (93) j’ai vu une inscription que je garde depuis en mémoire « l’éducation fait la puissance des nations ». Vous pouvez décliner en tout sens cette phrase ou plutôt ce constat érigé en principe sans pouvoir le mettre en défaut y compris rapporté à l’individu. Le métier d’enseignant est primordial et ne doit pas être exercé au rabais ni pollué par des considérations politiques d’un autre âge qui comme chacun sait n’ont apporté que le malheur des peuples qui y furent soumis. Sa noblesse ne souffre aucune compromission mais doit accepter aussi la contradiction portée par ceux qui éprouvent aussi un grand intérêt pour la transmission des savoirs. [/b]

  5. [b]@Zelectron

    Il fut un temps ou l’Instituteur du village était très respecté.
    A la fois le maître, celui que les enfants et les parents écoutaient, et bien souvent le secrétaire de Mairie.

    Tiens çà me rappelle quelque chose….
    N’oublions jamais qu’un enfant se socialise, et s’instruit à l’ÉCOLE.

    Nous formons les adultes de demain !!!

    SOPHY [/b]

  6. J’habite un petit village de campagne (oui, ça existe encore), et je peux vous dire que les « instits » sont de jeunes enseignantes qui ont la foi ! Il me semble que les énormes « bahuts » que j’ai connus dans de grandes cités ne sont pas propices à l’épanouissement des enfants et des enseignants

  7. [b]@Nadine & Nordi
    Les écoles coraniques sont l’exemple d’une autre sorte de machine à broyer à l’instar de certaines écoles catholiques du siècle dernier (heureusement pas toutes).[/b]

  8. Exact ZELECTRON ! Dès qu’une doctrine s’installe en dogme elle devient réductrice et destructrice. Peu importe qu’elle soit religieuse ou politique.
    Ceci dit, il n’est pas non plus interdit de rester son propre arbitre.

  9. politiquement incorrect ?
    Pour revenir à l’article, je me demande si le prof ne pourrait pas avoir comme le patient à l’hôpital une sonnette d’urgence pour appeler l’infirmière… non! zut! les deux malabars de service pour calmer les élèves un peu turbulents…
    Et, oh! le scandale des scandales, des caméra pour surveiller la classe (déclenchée par le prof lui même, pas par le proviseur)

  10. [b]@stephaniec,
    un article qui corrobore vos dires, [url]http://www.slate.fr/tribune/46321/profs-enseignement-maltraites[/url][/b]

  11. (Au vue des interveans haituels quelle est l’audience moyenne de ce site ?)

    Il faut être inconscient pour entrer dans la carrière depuis plusieurs années déjà.

    C’était prévisible

    Accompagner modestement l’enfant, puis l’adolescent dans son auto-éducation plutôt qu’enseigner magistralement depuis le haut de l’estrade

    Mais avec des programmes incohérents, c’est pas évident

    Plus encore que savoir faire des opérations maintenant, ce qui importerait en école primaire c’est de généraliser la vraie méthode globale, de faire de l’apprentissage de l’orthographe (qui est utile) par imprégnation, en apprenant SURTOUT à rédiger avec nuances et parallèlement à s’exprimer de même, essentiellement grâce à la correspôndance scolaire par Internet et au journal de classe

    Ca suppose de recycler pas mal « d’instits »

    Ah si Freinet pouvait ressusciter et être nommé ministre de l’Education nationale !

    Hélas, avec la complicité coupable de trop de « maîtres » archaïques il n’y a plus qu’une éducastration nationale ave les dégats induits dès l’entrée en sixième où quelques élèves largués perturbent tout une classe durant des années et détruisent des profs de bonne volonté.

    Mais évidemment que les parents ont aussi des torts

  12. Veuillez m’excuser

    Au vue des interveans haituels quelle est l’audience moyenne de ce site ?

    Au vue des intervenants habituels quelle est l’audience moyenne de ce site ?)

    Merci

  13. 1400 euros?? arrête ton sensationnalisme à deux balles! je suis à plus de 2000 euros net alors que je débute dans le métier (néo tit certifié). La suppression des 2 premiers échelons permet de débuter directement à l’échelon 3 (stagiaire) et 4 (titulaire, au bout d’une année- soit 1995 brut). Il ne faut pas oublier les 100 euros de P.P (on n’a souvent pas le choix), les 99 euros de ISOE pour tous les enseignants du 2nd degré, indemnité de résidence (56 EUROS), le remboursement des frais de transport en R.P et le supplément familial de traitement. Je pourrais rajouter les HSA (heures sup.année) et HSE pour arrondir mes fins de mois (on vous en impose souvent, 1h max pour un service de 18h), mais je préfère pour l’instant préparer des séances de qualité pour mes élèves. Je ne parle même pas des agrégés….

  14. C’est vrai que c’est crédible…
    2000€ net par mois en début de carrière, à ce tarif, je fais prof tout de suite !
    Bon, par contre, pour les 1400€/mois, je pense que vous avez dû confondre soit avec les instits, soit avec les stagiaires, soit vous avez oublié un 13e mois… Enfin, en tout cas, c’est pas ça.

    Un prof démarre à 25k brut par an environ, et finit à 37-38.

    Au niveau salaire, ce n’est pas trop mal, sans être mirobolant. Si les gens pensent que c’est l’eldorado, ils n’ont qu’à se lancer dans l’enseignement. Il n’y a pas assez de profs de math… Le CAPES de math est tout à fait abordable pour un élève moyen de terminale S. Cela n’a rien d’un concours élitiste réservé aux bêtes à concours.

    Non ? personne ?
    Ce n’est peut-être pas si bien que ça alors, prof… Pour un salaire qui, sans être indécent, ne fait pas sauter au plafond, il faut accepter de se taper des gamins imbuvables pendant 40 ans -peu d’évolution de carrière possible- et des copies à corriger le soir.

  15. Personnellement, je ne crois pas beaucoup à la vocation, pour ce métier ou pour un autre. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’exceptions, ni que ceux qui choisissent ce métier ne l’aiment pas, et se désintéressent totalement de ce qu’ils font.

    Les gens cherchent avant tout un mode de vie, lequel comprend bien sûr le type de travail, mais aussi le salaire, le temps de travail (vacances, WE…), le lieu géographique et avantages divers (ou absence d’avantages).

    Si je prends l’exemple des gens autour de moi, je constate que ce n’est pas la passion d’un métier quel qu’il soit qui les motive, mais bien un mode de vie : celui qui aime faire de la voile se trouve un boulot en Bretagne, à deux pas de la mer, celui qui aime l’argent se cherche un travail dans un fond d’investissement à Paris, celui qui aime voyager va s’expatrier.
    Le choix du métier se fait en fonction de tout ça.

  16. Si cette vision des choses vous paraît pessimiste, apprenez à relativiser : il est plutôt heureux que les gens aient une vie en dehors de leur travail et n’organisent pas leur vie en fonction du métier qu’ils choisissent. Qu’il choisissent leur métier en fonction de la vie qu’ils veulent vivre me paraît bien plus sain.

  17. A la fois, c’est pas tellement question d’argent… Il n’y aucun salaire qui mérite qu’on se fasse insulter dans une classe ou se faire taper dessus a la sortie de son travail… Il y a quand même pas mal de profs qui sont dépressifs non?? Mais bon, c’est vrai aussi que l’on pourrait élargir le sujet et dire que certains parents ne savent pas éduquer leurs enfants, ne leur apprennent pas le respect, ce genre de valeurs.. Les profs ne pourront jamais rien faire face à cela ils sont la pour transmettre leur connaissance, pas pour éduquer les gosses…

  18. @ POISSONROUGE,

    Des volontaires ou candidats comme prof de math ? Des vrais ?
    La France ne manque pas de profs de maths si la profession n’était pas barrée et/ou encombrée d’égarés d’autres options et sinistrés de la toiture incapables de faire apprécier la jonglerie des chiffres et ses principes aux jeunes cerveaux.
    Autrement dit : le bonheur d’apprendre et comment on l’assassine.

    Quant à l’eldorado, aucune profession ne peut s’enorgueillir de la suggérer, sans ignorer pour autant que l’argent, même dans des proportions modestes, reste l’atout maître.

  19. Poisson rouge,
    J’aime beaucoup votre commentaire, vous avez bien raison!
    Il est vrai aussi que c’est un très vaste sujet relié a plein d’autres problèmes de société malheureusement, et qu’on pourrait en discuter pendant des heures.. Sans jamais régler le problème d’ailleurs..

  20. un prof…
    2000 euros…
    Tant mieux dans ce cas, mais comme je le pense, ça ne vaut pas le coup, ni pour 2000 euros ni pour 4000 de se faire insulter comme c’est quand même le cas pour la plupart des profs. Encore une fois, cet avis n’engage que moi et je respecte parfaitement ton opinion. 😉

  21. @ STEPHANIC
    [i]
    « Mais bon, c’est vrai aussi que l’on pourrait élargir le sujet et dire que certains parents ne savent pas éduquer leurs enfants, ne leur apprennent pas le respect, ce genre de valeurs. Les profs ne pourront jamais rien faire face à cela ils sont la pour transmettre leur connaissance, pas pour éduquer les gosses… « [/i]

    J’imagine tout à coup que vous êtes encore bien jeune.
    Nous n’êtes pas sans ignorer que la fonction ne fait pas le larron… ni l’éducation par extension.

    Sans vouloir vous offenser, je connais autant de parents profs que d’autres, incapables d’éduquer leurs enfants.
    Mais c’est sans doute un art que de se faire respecter de son auditoire.

  22. nadine,
    Mais je suis tout à fait d’accord, je ne dis pas que les parents prof sont forcément capables d’éduquer leurs enfants!!
    Je dis juste que ce n’est pas aux profs d’éduquer les gosses des autres!
    Il devrait juste y avoir quand même plus de sanctions pour ces élèves dits « difficiles » qui se cachent derrière un problème d’intégration pour faire des bêtises.
    Et les profs devraient être davantage épaulés dans les difficultés qu’ils peuvent rencontrer, cela éviterait peut être des suicides, des dépressions.. cf l’enseignante de Béziers………

  23. Exact. Bien des profs devraient être épaulés et mieux préparés à la fonction.

    Ceci dit, pour faire suite à votre réflexion, encore faudrait-il savoir où le mot [i] »éduquer[/i] » commence et où il finit.
    Je pense toutefois que la quiétude des profs passe par une once d’éducation à dispenser, sans pour autant qu’ils se sentent hors sujet.
    Se faire respecter par son auditoire, comme n’importe quel orateur, transite obligatoirement par un rappel de règles élémentaires à respecter.
    Cela s’appelle « éducation ».

    Cependant je ne peux pas affirmer que vous ayez tout faux. En France les Institutions sont très mal gérées, humainement et financièrement parlant.

    Néanmoins n’allez pas imaginer que le suicide soit l’apanage des enseignants. Toutes les catégories socio-professionnelles sont malheureusement concernées et c’est un phénomène de société.

  24. Nadine,
    Oui vous avez bien raison! Le suicide touche fort malheureusement d’autres catégories socio-professionnelles. Et il est vrai aussi que malheureusement, pour se faire respecter, un prof doit en un sens éduquer ses élèves… Avant, les enseignants étaient respectés pour leur fonction, et les élèves se taisaient à la moindre remarque.. La société va de plus en plus mal de toutes façons..C’est certes pessimiste mais bon, c’est un constat personnel que je fais.
    Merci en tous cas de vos remarques

  25. Je m’attendais à ce qu’on réagisse sur la méthode globale

    Vous n’êtes donc aps conscient que « votre » méthode syllabique à nuit à vos capacités et à votre quantité de lecture ?

    Dommage

  26. Désolée, par delà l’erreur de frappe et les deux erreurs « a nui » et le « s » à consciejnt, je ne retrouve plus le texte test qui démontre qu’on peut très bien lre un texte dont les lettres de beaucoup de mots ont été intentionnellement mélangées, sauf la premièrer et la dernière de chaque mot

    Mes quatre erreurs d’inattnetion ne prouvent pas que la méthode globale est mauvaise, puisque très bonne élève j’ai, hélas, appris à lire par la syllabique, alors que ma glotte bouge quand je lis ce qui est un mauvais signe et une source de fatigue.

  27. Comment vouloir etre prof , vouloir eduquer, transmettre des connaissances et former une tete bien faite au moyen d’un apprentissage de l’effort, au pays de l’Enfant Roi; quand tout est fait pour aduler l’enfant, satisfaire ses moindres caprices dans l’instant. Voir pub immatures et parents gonflés d’orgueil d’avoir reussi à mettre au monde un chérubin doté d’infinis talents dont ils vont dechanter d’années en années.

    comment vouloir affronter des parents d’eleves debiles, proviseurs carpette incapables de faire regner l’ordre, morts de trouille à l’idée d’affronter les parents, gérer les conflits entre profs ou à ne pas avoir de resultats brillants, des enfants vifs, mais trop actifs, éveillés mais peu enclins à se concentrer et tjrs prets à faire les clowns pour se faire respecter de leur groupe. Et des programmes qui leur e demandent trop mais qu’il faut boucler; plus le travail de preparation et de correction, les reunions avec des PE qui menent à des semaines de 40 à 50 heures

    Communiquer, c’est facile entre adultes quand on partage une passion ou un meme objectif, mais avec des gosses au cerveau pas encore formé, et de moins en moins formé entre twitter, facebook , jeux video ou autre anerie audiovisuelle.

    Le salaire? voir grilles gouvernementales officielles [url]http://www.education.gouv.fr/cid1058/professeur-certifie.html[/url] et [url]http://www.snuipp.fr/Grille-des-salaires-au-01-01-2011[/url]

    A part prof de terminales ou plutot de classes prepas ou de fac, honnetement , dificile de garder la foi 🙂

  28. [b]Il fut un temps, où c’était possible de garder la FOI, dans le métier d’enseignant.
    Je suis confuse de constater, que les temps ont bien changé depuis que je ne suis plus en activité.
    [/b]

  29. Sophy,
    la solution est pourtant simple:
    – virer des les ministères et collectivités locales + territoriales tous les parasites et avec ce budget (plus que kolossal !) augmenter les salaires des enseignants de terrain et leur adjoindre 2 ou 3 « gardes du corps » par établissement.
    En profiter idem pour les personnels de terrain des hôpitaux. Le reste se débrouillera bien tout seul…

  30. Je pense tout de même que vous exagérez le problème de la violence dans les établissements. Les profs insultés au quotidien, c’est tout de même quelque chose qui reste exceptionnel et qui ne fait pas partie du quotidien de tous.
    Là-dessus, il faut remettre les pendules à l’heure.

    Pour virer les parasites que sont tous les élus, et nombre d’employés des collectivités locales, je ne peux qu’approuver.

    Mais je pense que le plus grave problème, c’est l’école primaire. C’est là que tout se joue pour un gamin. Au collège, c’est trop tard, au lycée, n’en parlons pas.
    A l’époque ou le directeur vivait dans un logement de fonction dans ou à côté de l’école du village, et où il menait sa barque, il y avait moins de gamins qui dérapaient.
    On a détruit cet équilibre de différentes manières :
    1/ On a supprimé tous les logements de fonction. Conséquence : les instits habitent parfois loin de leur école. Ils ne connaissent donc pas les parents en dehors des 5 minutes de réunion parents/instits de l’année.
    2/ On a bureaucratisé l’éducation nationale. Pour des raisons politiques, les parents sont devenus les clients de l’école au lieu d’être de simples acteurs/figurants d’une institution politique.
    Serait-ce le début d’une privatisation ?
    C’est peut-être un peu s’avancer, mais ça ne m’étonnerait pas.
    3/ La société tout entière a dérapé, l’école suit, c’est logique.

  31. @ poissonrouge

    [i] »Mais je pense que le plus grave problème, c’est l’école primaire. C’est là que tout se joue pour un gamin. Au collège, c’est trop tard, au lycée, n’en parlons pas. » [/i]

    Vous avez parfaitement résumé la triste situation.

  32. @ POISSONROUGE

    [i] »3/ La société tout entière a dérapé, l’école suit, c’est logique. »[/i]

    Je pense plutôt que l’école a précédé le dérapage. Ou, dans le meilleur des cas n’a pas su le gérer.
    Il faut remercier les gourous de la rue de grenelle, dont le [i]talentueux[/i] (?!)Philippe MEIRIEU qui a gardé les rennes quelques dizaines d’années … avec le résultat qu’on lui connaît, avant de reconnaître publiquement et très très tard « son erreur d’appréciation », puis d’aller pantoufler à la tête des IUFM, toujours avec le résultat qu’on lui connaît.
    Maintenant il pantoufle dans le Rhône, chez les EELV, du côté du Lyon sauf erreur de ma part…

    ppfftttttt

  33. @ ODILE68

    Quand le globalement syllabique devient inconfortable…
    A vous lire, j’ai supposé que vous tapiez vos textes sur un clavier QWERTY, ou autre, l’un expliquant l’autre.
    En France on utilise couramment le clavier AZERTY.

    Et un clavier AZERTY en vaut deux … non ?

  34. Nadine,
    Ce n’est pas l’école qui a porté au pouvoir les parasites incompétents qui nous dirigent actuellement, au sein du gouvernement et des collectivités locales, mais aussi au sein des administrations et des entreprises.
    Ce n’est pas l’école qui a mis en place cette transmission héréditaire du pouvoir qui fait que, désormais, les postes-clés sont occupés par des « fils de »
    Ce n’est pas l’école qui a baissé le salaire de la base au profit du parasitisme actionnarial, ce qui fait que l’école n’a plus l’importance d’antan. Car ce qui motivait les parents et enfants, à une certaine époque, c’est l’espoir d’un niveau de vie plus élevé pour les générations scolarisés.

    Ce dérapage-là est celui de la société, pas de l’école.

    Si l’école ne joue plus son rôle d’ascenseur social, lequel a été délibérément grippé, il ne faut pas s’étonner que parents et enfants s’en désintéressent, avec le résultat qu’on connaît.

    Je crois que là est au moins une grande raison, sinon la raison majeure de la décadence que connaît l’école.

  35. @ POISSONROUGE

    Bien évidemment que ce n’est pas l’école qui les a porté tous ces parasites « sangsue ascendant morpion » au pouvoir. Sur ce point, je partage votre opinion.
    Simplement, ces « parasites » n’ont pas voulu ou pas su appréhender le problème quand il s’est présenté, et l’école n’a pas évolué comme la société, ou plus précisément les problèmes de société l’imposaient.
    Mais il y a eu une telle défaillance en cascade de toutes nos institutions, qu’il devient difficile de centrer la cause sur un poste plutôt que sur un autre.
    Par contre, les conséquences ne font plus illusion.

    Mais c’était leur job, non ?

  36. @poissonrouge: 2000 euros c’est loin d’être mirobolant, surtout en région parisienne (il y a qques primes ponctuelles pour compenser cela) et c’est même en dessous de la moyenne pour un cadre de catégorie A (BAC+5).

    @stephaniec »insulter?? » je ne me suis jamais fait insulter et la dernière fois qu’un élève a insulté un collègue, le conseil de discipline, réuni en moins d’une semaine, l’a renvoyé définitivement. Il y a eu deux conseils de discipline l’année dernière. Il est vrai que je ne travaille ni un établissement ZEP ni ghetto à bobos, mais dans un EPLE normal comme 78% des mes collègues de la région parisienne (je n’ai pas les chiffres pour le territoire national), aussi il est inutile de généraliser car toutes les personnes en relation avec le public (pôle emploi, préfecture, supermarché…) peuvent subir un jour de la violence verbale.
    Je m’attendais au pire lorsque j’ai pris mes fonctions pour la première fois (je regardais des vidéos sur Youtube où des collègues se faisaient lyncher… » pour mieux anticiper pensais-je) à force de lire le tissu d’inepties que l’on peut lire et voir un peu partout car même s’il est indéniable que le métier a évolué défavorablement depuis que j’ai quitté l’école, c’est loin d’être le portrait au vitriol brossé par les médias.
    Ce n’est qu’un avis personnel 😉

    Pour plus d’infos: (salaire à partir de l’échelon 3 pour un stagiaire sans aucune prime)
    http://www.emploitheque.org/grille-indiciaire-etat-Professeurs-certifies-11
    http://www.emploitheque.org/grille-indiciaire-etat-Professeurs-agreges-13

    Pour les indemnités
    http://www.snes.edu/IMG/pdf/08_pdfsam_16_P_TRAITEMENT_2012-3.pdf

    http://www.emploitheque.org/grille-indiciaire-etat-Professeurs-certifies-11

  37. @jacques1: les chiffres du ministères sont partiellement faux surtout dans la notion de maximum. Pour ce qui est des chiffres du SNUIPP il s’agit de la grille des professeurs des écoles qui ne touchent malheureusement pas les mêmes primes que leurs collègues du secondaire (ISOE par ex.) et il faut débuter la lecture à partir de l’indice 410 pas avant.

  38. @SOPHY

    J’ai eu l’occasion de « sortir » qques mois avec une enseignante (travaillant dans un college/ lycée haut de gamme de provincedans les années 90), et deja à cette epoque, elle constatait le probleme des parents hysteriques et gosses nuls mal elevés). Il suffisait helas d’un ou deux eleves insolents pour bousiller une classe et le proviseur avait peur de sanctionner.

    @un prof
    N’etant pas enseignant, c’est ce que j’ai trouvé sur le net pour alimenter votre discussion sur les differences de salaire brut ou net (à quelques euros près!…)

    Je joue au tennis en Allemagne avec un prof de terminale (Abitur) qui constate le même problème malgré son salaire élevé (3500 € net après taxes); ce type est pourtant tres reputé (parmi les premiers de sa categorie dans son Land). Les classes sont surchargés et la plupart des gosses, peu enclins à faire des efforts intellectuels. Leurs parents en font des genies parcequ’ils maitrisent twitter, FB ou un jeu video à la con.

  39. #jacques1 je trouve qu’à tout juste 26 ans mon salaire reste correct, malgré le stress . J’ai en effet bossé 6 mois dans le privé en CDI en 2008 pour le même salaire et je m’ennuyais…. Concernant ton ami en Allemagne, tu ne nous dis pas s’il est jeune enseignant ou pas (je crois d’ailleurs que le temps de travail est supérieur au notre là-bas). Pendant mon année de stage mon tuteur qui était également certifié (passage possible à partir du 7e échelon) mais hors classe (15 ans d’ancienneté) touchait pas loin de 3200€ net par mois toutes primes incluses sauf celle de tutorat.

  40. Depuis le collège j’ai toujours voulu être prof de maths.
    J’ai fini par le devenir, mais pas pour l’éducation nationale.
    J’ai pourtant travaillé qq années pour l’EN mais je regrette quand on aime enseigner on ne peut pas rester dans l’En car leur vision de l’enseignement est bizarre et il n’y a aucune pédagogie.
    Sans compter qu’on ne peut pas s’occuper des élèves.
    Je discutais cet après-midi avec la mère d’un élève autiste qui est arrivé en TS et qui se demande si elle va lui faire suivre les cours l’an prochain (il compte passer son bac en 2 ans) car l’établissement ne fait aucun effort pour qu’il s’insère malgré ses difficultés. Certains profs ont carrément déclarés qu’il ne voulait pas de lui en cours (alors qu’il ne chahute pas!).

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