L'époque actuelle est ambigüe : nous surprotégeons nos données personnelles en même temps que nous les divulguons à tout va. Le succès de Facebook et de Copains d'avant, le développement d'applications permettant de mettre notre photo sur une animation, le développement des messageries de cartes virtuelles… Toutes ces technologies montrent que nous divulguons volontairement nos données personnelles à tout va. Le web collaboratif est aussi l'histoire d'un peuple d'internautes qui divulgue, divulgue, divulgue sans jamais arrêter. Et pourtant, la perspective d'une centralisation des données personnelles que nous divulguons fait peur. Nous nous sommes battus pour que Facebook abandonne l'idée d'une publicité contextuelle à raison du contenu des profils utilisateurs. Nous nous sommes battus contre les moteurs de données personnelles. Et pourtant, à quoi bon ? Le spectre de la libéralisation le justifie-t-il réellement ? Ne faut-il pas plutôt autoriser mais réguler les pratiques commerciales tournant autour des bases de données personnelles ? Les moteurs de données personnelles paraissent constituer un progrès dans la circulation des informations permettant de centraliser ce qui se rapporte à un individu. Et après tout, les nombreuses possibilités de réaliser un dossier médical en ligne montrent que l'avenir est peut-être dans cette voie.