Qui n’a pas reçu pendant sa tendre enfance une fessée de la part de ses parents, pour avoir eu un comportement anormal ou des paroles inappropriées ? C’est parfois mal supporté par les enfants et ils s’en souviennent souvent longtemps, mais cela ne justifie pas pour autant tous ces débats internationaux sur l’interdiction de la fessée.

 

A l’occasion du trentième anniversaire de l’interdiction de la fessée en Suède, le Conseil de l’Europe organise à Strasbourg en ce moment un débat international à destination des parents  sur le sujet de la fessée de façon à ce que des pays comme la France ou la Grande Bretagne s’associent aux 20 pays qui l’interdisent déjà. 

 

 Pourquoi est-il nécessaire de faire un texte de loi ?

 

 Pour certains, un tel débat est nécessaire dans la mesure où actuellement la fessée connaît un regain d’activité et aurait tendance selon certaines études, à rendre plus agressifs les enfants.Si l’on en croit les statistiques, 87 % des parents en Europe, reconnaissent utiliser la fessée pour réprimander leurs enfants ; pour eux cela fait partie des traditions et font bien la différence entre cette correction et les autres châtiments corporels de maltraitance subis par certains enfants.Cela fait partie des méthodes éducatives et permet de marquer l’autorité des parents et de fixer des limites aux enfants.  Alors pourquoi vouloir faire un texte interdisant la fessée, alors qu’on sait très bien qu’il a peu de chance d’être voté  et encore moins d’être appliqué.

 

 

 La fessée est-elle un aveu d’impuissance des parents ?  La fessée n’est en aucun cas un traumatisme pour les enfants, elle permet à un certain moment de les recadrer dans les règles de vie sociale, quand ils dépassent certaines limites. Même si l’on doit écouter nos enfants et discuter au maximum avec eux de tous les problèmes de la vie en société, ce n’est pas pour autant qu’à certains moments ils ne soient nécessaires d’agir de façon autoritaire et spontanée. Bien sûr, certains vous diront qu’il est préférable de les mettre au coin pour les punir ou de les priver de ce qu’ils apprécient le plus ; je pense que c’est à chacun d’adapter son mode d’éducation et surtout de faire valoir son autorité.  Ce n’est pas en interdisant la fessée que les choses vont changer radicalement et si l’on en croit certains sondages cette punition a encore un bel avenir, puisque 9 % seulement des français sont pour son interdiction et 91 % en voient encore une utilité éducative.