Voici quatre jours que le président François HOLLANDE a investi l’Elysée.

Un premier conseil des ministres, très formel, a eu lieu, où tout de même la promesse de baisse des rémunérations des membres du gouvernement a été tenue et mise en œuvre. Décision très critiquée par une UMP aigrie, comme après chacune de ses défaites, qu’elle minimise et raille en avançant des arguments spécieux de toute mauvaise foi. Il est vrai que cette économie, comparée au déficit dont nous souffrons, n’est qu’une goutte d’eau, mais il faut commencer quelque part, donner l’exemple, et des millions de gouttes représenteront des milliards d’économie. Puissent nos nouveaux gouvernants se limiter également au raisonnable au moment de constituer leurs cabinets et autres armadas de conseillers parfois rémunérés à très haut niveau.  Ce qui fait mal aussi à l’UMP et consorts, c’est le succès des premiers déplacements du président à l’étranger. Il a su braver l’adversité avant la chancelière MERKEL, et l’accueil que lui a réservé le président OBAMA a dû enrager Nicolas SARKOZY qui pensait être l’ami préféré du président américain. Ce dernier a non seulement eu un « comportement diplomatique » à l’égard de son homologue français, mais il a nettement mis en avance leurs points de convergence en matière de croissance, et ils donnent tous deux l’impression que les relations franco-américaines vont prendre un nouvel élan.  

 

La fermeté affichée de François HOLLANDE sur certains points particuliers en a imposé, tant à la chancelière allemande qu’au président américain, et ces responsables étrangers ont su déceler chez le président français une réelle volonté, des idées claires, dénuées de tout le côté artificiel et « spectaculaire » qui était de mise chez son prédécesseur.

 Ce soir encore, sur le site internet du Figaro, à la question « François Hollande a-t-il réussi son entrée sur la scène internationale ? » 56,24 % des internautes ont répondu par la négative, mais 43,76 % ont tout de même reconnu que oui, ce qui est un excellent score si on tient compte de l’origine sociologique des internautes du Figaro.  Plus le temps passe, plus les Français vont se rendre compte que les menaces de cataclysme proférées par la droite en cas de victoire de François Hollande n’étaient que du vent, et peut-être même que, rapidement, ils sentiront un mieux-être s’emparer du pays.  C’est pourquoi il faut absolument continuer à accorder sa confiance à ce gouvernement et à tous les candidats aux élections législatives qui le soutiennent, car une cohabitation scléroserait totalement notre pays qui, de fait, se mettrait à reculer.