Le 20 mars dernier, en Floride, un pasteur, Wayne Sapp, avait brûlé un exemplaire du Coran après l’avoir arrosé de kérosène en présence de Terry Jones, homme d’une église fantoche et d’une trentaine d’ouailles aussi « allumées » que les protagonistes.
Ces intégristes n’avaient pas assez d’audience, la vidéo a donc été mise en ligne dans le but de toucher un plus large public.
Manque de chance pour eux, tout le monde condamne y compris Obama soulignant « l’acte d’intolérance et d’un sectarisme extrême », comme le rapporte un article de C4News.
Peut-on donner du crédit à un tel acte ?
« La profanation dans cette petite église des États-Unis a provoqué l’indignation des musulmans à travers le monde, et en Afghanistan où les liens sont les plus tendues avec l’Occident ».
Les musulmans ont tort de s’indigner devant l’acte d’un dément qu’il faut réduire à ce qu’il est :
l’acte d’un homme fou et haineux en quête de reconnaissance, à la recherche désespérée et vaine d’une incarnation de guide d’un groupuscule dont personne ne veut.
Le 11 septembre 2010, Terry Jones, accusé de folie par sa propre fille, avait déjà menacé de brûler un exemplaire du Coran, pour ensuite en déchirer quelques pages, « pour dénoncer le mensonge selon lequel l’islam est une religion pacifique doit cesser.», devant une dizaine de journalistes et quelques touristes
Cependant, quel intérêt ces journalistes avaient-ils de relayer l’acte d’un fou ?
Au nom de la liberté d’expression ?
S’intéresser à une petite minorité de cinglés noyés dans la population américaine, ne serait-ce pas chercher la petite grosse bête ?
Attiser les braises en servant des extrémistes américains ?
Certains membres du Tea Party sont friands de ce genre de provocation, paraît-il.
Faire vendre du papier, tout simplement ?
Ce qui tendrait à penser que certains médias ne réfléchissent ps aux conséquences de leurs publications.
C4News remarque « En tout cas beaucoup d’afghans avouent n’avoir pas été au courant de cette profanation du Coran jusqu’à l’annonce faite pas Karzai sur cet incident »…
Depuis cette annonce, l’Afghanistan est en proie à des révoltes :
A Mazar-I-Saharif, vendredi 2 à 3 000 personnes ont attaqué le complexe de l’ONU faisant « onze morts dont sept employés étrangers ».
D’autres manifestations ont eu lieu dans différentes villes qui portaient le nombre de victimes à vingt-quatre, dimanche 03 avril.
La résonance démesurée donnée à un acte dément pose encore bon nombre d’interrogations sur les intentions et intérêts de certains médias en cette période de tensions extrêmes en Afrique, au Proche-Orient et dans le monde.
L’inconséquence, l’incompétence, le mercantilisme ont souvent des effets dévastateurs.
A lire "L’étrange pasteur Terry Jones" sur le site de TF1LCI daté du 11 septembre 2010
Sources : Arrêt sur Images, Libération,C4News