QUAND LES DROITS DE L’HOMME SONT VULGARISÉS PAR LE POUVOIR

Curieux, de prime abord, le récent communiqué du Haut comité des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Le 15 janvier, via «Le Temps», un quotidien on ne peut plus indépendant, le président de ce Haut comité, on ne peut moins officiel, reproche à la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) de l’avoir assimilé au «pouvoir».

Mais la curiosité cède déjà à l’hilarité. Moncer Rouissi, un vieux routier de la langue de bois, sermonne le président de la LTDH, Mokhtar Trifi, coupable, à ses yeux, de l’avoir désigné dans la presse comme un représentant du pouvoir, ce que, bien entendu, il n’est pas.

L’hilarité concède, cependant, plusieurs points au sérieux.

Car qu’en est-il au juste?

Cela fait plusieurs années que la LTDH est contrainte de n’avoir pas d’activité. Une minorité de ses membres, qui n’ont, certes, aucun lien avec le pouvoir, l’en empêche. Et cela sans que cette dite minorité bénéficie du moindre appui des autorités, au contraire. Ces dernières ont agi au mieux. Elles se sont ainsi efforcées de permettre à la justice, aussi indépendante que la presse en Tunisie, de rendre la vie des défenseurs des droits de l’homme aussi paisible que possible: n’avoir rien à défendre.

Tout à sa pondération, à sa modération et à son calme, qualités qu’il conseille d’ailleurs à Mokhtar Trifi d’adopter, Moncer Rouissi invite la LTDH à retrouver sa «vocation originelle», c’est-à-dire, selon lui, «vulgariser» les droits de l’homme.

Ce qui, à vrai dire, est assez vulgaire.

Cela rappelle son prédécesseur à la tête du Haut comité…, un certain Zakaria Ben Mustapha, ancien maire de Tunis, et qui, à la veille des émeutes du pain en 1984, expliquait sans rire pour justifier la hausse des prix que les services municipaux de la capitale ramassaient dans les bennes à ordure des baguettes à la pelle.

Il y a deux ans, lui aussi avait été chargé par le chef de l’Etat d’établir des contacts avec la société civile. Avec le succès que l’on sait. Une vocation qui, avec Moncer Rouissi, perdure.

Wicem Souissi – TUNISIA Watch- le 16 Janvier 2008

Curieux, de prime abord, le récent communiqué du Haut comité des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Le 15 janvier, via «Le Temps», un quotidien on ne peut plus indépendant, le président de ce Haut comité, on ne peut moins officiel, reproche à la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) de l’avoir assimilé au «pouvoir».

Mais la curiosité cède déjà à l’hilarité. Moncer Rouissi, un vieux routier de la langue de bois, sermonne le président de la LTDH, Mokhtar Trifi, coupable, à ses yeux, de l’avoir désigné dans la presse comme un représentant du pouvoir, ce que, bien entendu, il n’est pas.

L’hilarité concède, cependant, plusieurs points au sérieux.

Car qu’en est-il au juste?

Cela fait plusieurs années que la LTDH est contrainte de n’avoir pas d’activité. Une minorité de ses membres, qui n’ont, certes, aucun lien avec le pouvoir, l’en empêche. Et cela sans que cette dite minorité bénéficie du moindre appui des autorités, au contraire. Ces dernières ont agi au mieux. Elles se sont ainsi efforcées de permettre à la justice, aussi indépendante que la presse en Tunisie, de rendre la vie des défenseurs des droits de l’homme aussi paisible que possible: n’avoir rien à défendre.

Tout à sa pondération, à sa modération et à son calme, qualités qu’il conseille d’ailleurs à Mokhtar Trifi d’adopter, Moncer Rouissi invite la LTDH à retrouver sa «vocation originelle», c’est-à-dire, selon lui, «vulgariser» les droits de l’homme.

Ce qui, à vrai dire, est assez vulgaire.

Cela rappelle son prédécesseur à la tête du Haut comité…, un certain Zakaria Ben Mustapha, ancien maire de Tunis, et qui, à la veille des émeutes du pain en 1984, expliquait sans rire pour justifier la hausse des prix que les services municipaux de la capitale ramassaient dans les bennes à ordure des baguettes à la pelle.

Il y a deux ans, lui aussi avait été chargé par le chef de l’Etat d’établir des contacts avec la société civile. Avec le succès que l’on sait. Une vocation qui, avec Moncer Rouissi, perdure.

Wicem Souissi – TUNISIA Watch- le 16 Janvier 2008

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2 réflexions sur « QUAND LES DROITS DE L’HOMME SONT VULGARISÉS PAR LE POUVOIR »

  1. Ques ce que cette Wissem Snoussi est debile!
    C’est toi qui me fait rire, apprends à t’exprimer en français et peut etre que je te prendrai au sérieux!
    Va te laver la chatte!

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