Je ne partage pas le point de vue de Nicolas Bedos qui attribue un « QI de poulpe » à certains policiers.

Je trouve qu’au contraire, ils font preuve d’une imagination formidable. Ils n’ont pas le droit de faire grève, qu’à cela ne tienne ! Les actions qu’ils mènent depuis quelques jours sont très intéressantes et déstabilisent le gouvernement.

Les uns se sont mis en arrêt maladie en nombre pour ne pas intervenir lors d’un match de foot, d’autres font la grève de la faim ou font la grève des contraventions. Ils ne peuvent manifester, ce sont les membres de leurs familles qui le font à leur place.

Il faut dire qu’ils ont du mal à comprendre : la politique sécuritaire du gouvernement peut-elle se faire avec des effectifs réduits ? Des compagnies de CRS vont-elles être fermées alors qu’elles revendiquent des bons résultats ?

Les résultats, justement, parlons-en : ils ont l’impression qu’on leur en demande toujours plus.

Fermer une compagnie de CRS, comme fermer une caserne, ça fait des dégâts collatéraux. En effet, la plupart du temps, les épouses des agents travaillent dans les environs et doivent quitter leur travail pour suivre leurs maris. Les commerçants des environs ont également tous à craindre du départ d’environ 130 familles.

Personnellement je ne suis pas triste de la fermeture de compagnies de CRS, mais j’ai du mal à comprendre la stratégie du gouvernement. C’est bien la première fois qu’un gouvernement de droite se met les policiers à dos.

Gageons néanmoins que leurs actions donneront plus de résultats que des manifestations d’enseignants qui bêlent dans le désert contre la perte de milliers de postes.

Ce qui prouve une fois de plus qu’ils sont plus malins et savent mieux s’organiser que les profs. En plus, ils sont capables de solidarité : même ceux qui ne sont pas directement concernés sont prêts à agir.

S’ils descendent dans la rue, qui va les encadrer ?

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