Habitués à surclasser le monde par son train de vie dispendieux, le géant américain se voit désormais contraint à la plus petite des mesures d’économie. Première à en subir l’humiliation : l’Egypte.

Lestés d’un déficit budgétaire de 1555 milliards de dollars Et d’une dette publique vertigineusement proche des 13000 milliards de dollars à, les Etats-Unis peuvent-ils encore être grands seigneurs vis-à-vis de leurs alliés ?

 

Le point de vue du contribuable américain sera, en toute bonne logique, de dire non. Celui de ses gouvernants suivra. Mais celui des pays bien trop habitués aux largesses financières de l’Oncle Sam inclinera au point de vue contraire.

 

Le cas égyptien l’atteste, les Etats-Unis semblent désireux d’arrêter là les frais de sa trop grande prodigalité. Et pour ça aucune honte à jouer les comptables un peu mesquin et scrupuleux, si besoin en est.

 

Une impossible amnistie

 

Et de fait le tout nouveau gouvernement égyptien continue de croire en ses chances d’amnistie créancières. Car bien que conscient des difficultés financières américaines, Le Caire continue d’entretenir l’espoir d’un effacement de sa dette de 2,2 milliards courant vis-à-vis du débiteur américain.

 

Optimiste les leaders égyptiens pensent réalisables une telle opération avant les élections législatives prévues pour septembre.

 

Une réponse on ne peut plus claire

 

Réponse, en guise d’avertissement, de la part de James Risch, envoyé américain au Caire.

 

« Nous avons nos propres problèmes dans ce domaine ».

 

Traduction : Nous ne pouvons plus effacer vos ardoises.

 

Et d’ajouter comme argument d’une impossible compréhension :

 

« Je doute que la Chine nous fasse grâce de nos propres dettes. »  

 

Traduction : débrouillez-vous comme nous, nous essayons de le faire. Et encore estimez-vous heureux d’avoir pour créancier des gens avec qui il est possible de discuter.

 

Ainsi qu’on se le dise le temps de l’opulence joyeuse semble bel et bien terminé pour les Etats-Unis. Il faudra, un jour, en dresser le bilan implicatif quant à ce que cela suppose comme perte d’influence, voire de puissance.

 

 

Grégory VUIBOUT