La multiplication des centres d’appels, fait que de nombreux salariés sont de plus en plus exposés au « choc acoustique », qui  les rend progressivement inaptes au travail en raison d’une baisse d’audition. Ce mal quelque peu méconnu n’est pas encore reconnu comme maladie professionnelle.

Ce phénomène est apparu en 2008 chez les salariés de BNP Paribas, quand 18 d’entre eux ont été déclarés inaptes à exercer leur activité professionnelle de télé conseiller en raison de baisses d’audition significatives, d’acouphènes et de migraine. Cette situation inquiète de plus en plus l’ensemble des salariés qui travaillent dans les centres d’appels.

Les chocs acoustiques qui peuvent brutalement apparaître dans les réseaux téléphoniques, se manifestent par un bruit strident et inattendu, qui pénètre dans le casque des salariés des centres d’appel.

Cette variation brutale du niveau sonore, atteignant une très haute fréquence peut avoir différentes causes ; il peut provenir de l’équipement téléphonique utilisé dans les centres d’appels, des lignes téléphoniques défectueuses ou bien encore de casques non conformes.

La répétition de ces chocs acoustiques peut générer un ensemble de symptômes assez gênants comme de vives douleurs, une sensation d’oreille bouchée, des nausées, des pertes d’équilibre, vertiges, perte dégénérative de l’ouïe et  dans certains cas  heureusement plus rares, rupture de la membrane interne de l’oreille.

Les personnes exposées à des chocs acoustiques, se plaignent aussi de perte d’audition conséquente, de dépression et de phénomènes psychiatriques.

Cette situation n’est pas spécifique à la banque BNP Paribas, d’autres sociétés comme France Télécom et certaines CPAM ont relevé aussi ces problèmes de chocs acoustiques auprès de leurs salariés.

C’est pour cela que de nombreux syndicats réclament la constatation de ce risque par un cabinet d’expert indépendant et la reconnaissance de cette maladie en tant que maladie professionnelle.

Certaines sociétés ont mis au point des solutions de filtrage des appels, ce qui a comme intérêt  couper la conversation dès que le niveau des décibels devient trop élevé.

Mais pour de nombreux salariés qui ont déjà subi les conséquences de ces chocs acoustiques, le mal est fait et ils décident de lancer une vaste action en justice pour obtenir réparation.