Privé, le gaz…

 

 

 

 

 

Me revient un texte écrit le 09/09/09 sur le gaz, qui vient d’augmenter de 9,7% sans rapport avec le prix de l’énergie gazière qui baisse.

D’abord et c’est le plus déplaisant, cette annonce paraît comme le premier coup de bâton sur le dos des mauvais votants. Car l’Etat avec 37 % est le premier actionnaire de GDF Suez. C’est lui qui va se goinfrer le plus.

Un instant de logique imparable : l’Etat c’est moi et je vais donc hurler contre l’augmentation que je m’attribue. Père Ubu, au secours ! Si c’est pour renflouer mon état financier calamiteux, alors c’est le sapeur Camembert qui doit expliquer son génie.

J’ai eu le plaisir d’entendre notre ministre de l’Economie déclarer avec délice qu’elle ne pouvait rien désormais puisque le C R E est depuis peu souverain. A se draper avec bonheur dans les replis des privatisations.

En se documentant un peu on apprend que, après l’Etat, les actionnaires importants sont Albert Frère (belge) et des fonds de pensions américains. N’oublions pas en payant la facture de gaz que nous aidons les retraités californiens à survivre. N’est-ce pas réjouissant ? A ce train-là, ils vont avoir plus que les 0,9 % de NOS retraités ! Soyons altruistes, il faut aider ce tiers-monde qui ne sait plus où se loger !

Les services publics vont tous suivre cette voie actionnariale. Le gaz, l’électricité et pour bientôt la Poste. Nous avons payé les infrastructures de tout cela pour l’offrir comme pour les autoroutes au totalitarisme privé. (F Bayrou avait élevé la voix en vain.)

De tous les côtés, je ressens les mensonges, les contradictions, les hypocrisies que je gobe avec une constance qui me navre et m’étonne. Le public n’a plus droit qu’à des services rentables pour d’autres que lui.

Les manifs, protestations, pétitions et votations citoyennes n’y feront rien. Il faudra un jour réfléchir sur l’exclusivité de l’expression des Français au 2° tour de la présidentielle qui autorise et cautionne tout jusqu’à l’autisme de « mid term ».