Voici un récit que j’ai vécu il y a peu de temps en vacances en Turquie.
J’étais parti avec mon épouse en vacance du 10 au 17 Avril 2010 en Turquie , il s’agissait d’un circuit dans la jolie région d’Antalya , nous faisions partis d’un groupe d’une trentaines de personnes et avions une guide charmante trés cultivée et appréciée de tous.Il régnait une superbe ambiance au sein du groupe .Les sorties s’enchainaient dans une ambiance festive et sous un soleil relativement généreux.Il y avait une soirée Turque le jeudi soir au cours de laquelle nous nous sommes bien amusés puis nous avons commencé à entendre des bruits de couloirs au moment du retour en bus vers l’hotel comme quoi il y aurait une espéce de nuage de cendre qui se dégagerait d’un volcan on ne sait ou et que celui ci pourrait perturber le trafic aérien.
J’ai pu me rendre compte à partir de cet instant que l’instinct de "survie" plus ou moins propre à chaque homme pouvait monter en puissance instantanément.L’ambiance géniale qui régnait depuis le début du séjour avait perdu de sa splendeur et les conversations les plus folles commençaient à prendre le dessus sur celles de la raison.
Nous avons effectivement appris le lendemain que les vols sur une grande partie de l’Europe étaient annulés et que les chances de monter dans notre avion le lendemain samedi étaient plus que minces.Le probléme devenait sérieux et certaines personnes avaient concoctées dans leur esprit une version de la suite des évènements plus ou moins obscure voir dramatique et en faisaient part à tout le monde histoire de réchauffer encore un peu plus l’atmosphère déja bien tiéde.L’ambiance s’est totalement dégradée à partir de ce moment entre bon nombre de personne de notre groupe qui s’entre-déchiraient pour soutenir leur propre thèse complétement hypothétique bien évidemment puisque bien malin celui qui aurait pu connaitre l’issu de cette (avouons le) inconfortable situation.
Nous sommes finalement partis le mardi matin après avoir été prévenus à minuit que nous devions nous rendre à l’aéroport pour quatre heures du matin, notre charmante guide qui , et c’est tout à son honneur, nous a accompagnés jusqu’au bout de l’aventure s’est faite au passage mitrailler de remontrances et critiques quelques peu désagréables par quelques paniqués, elle avait subitement perdue également de sa splendeur.Il n’y avait plus du tout d’ambiance dans le bus juste quelques échanges de regards entre certaines personnes qui voulaient en dire long, ils auraient du s’estimer heureux de pouvoir partir car environ 6000 personnes restaient sur le "carreau" rien que sur le secteur d’Antalya et de plus nos journées supplémentaires ont été prise en charge par l’agence de voyage , que du bonheur par rapport à d’autres touristes ici et là qui ont du débourser des sommes faramineuses faute de quoi elles étaient expulsées de leur hôtel.
Le vol s’est déroulé dans une ambiance tendue , chacun regardait au hublot s’il n’apercevait pas ce satané nuage cause de nos "malheurs"et réfléchissait déja à trouver un "truc" pour pouvoir s’assurer de rentrer de Marseille à Paris avant les autres puisque notre avion qui devait atterir initialement à Paris ne pouvait maintenant plus que nous déposer à 900 bornes de là, ceci ne contribuait pas à réchauffer l’ambiance.
L’agence de voyage nous avait promis des bus pour nous "remonter" et elle a tenue parole , le seul probléme était d’arriver à en prendre un car il y avait un agglomérat de plusieurs centaines de personnes à l’extérieur de l’aéroport certains arrivant de Tunisie d’autres du Maroc et qui hurlaient dans tous les sens , nous nous serions cru en pleine révolution , cette situation contribuait à bloquer le bon déroulement des opérations de rapatriement plutôt que l’inverse.
Les quelques TGV dont les chauffeurs n’étaient pas en grève (et oui car en plus de ce cafouillage aérien, une partie du personnel SNCF était en grève) ont été pris d’assaut (à noter que d’ après certaines personnes le prix du billet a été multiplié par 2.5 comme par magie en quelques dizaines de minutes), je n’ai pas vérifié personnellement cette info mais elle me semble fiable.
Il n’y avait plus de véhicules à louer dans la ville car les agences de location ont été prises d’assaut également , il ne nous restait plus qu’a attendre notre bus moyennant 50 € de participation pour faire les 900 kilométres qui nous séparaient de Paris , celui ci après quelques heures d’attente a mis environ 9 heures pour les effectuer pauses comprises c’est à dire à peu prés le même temps que les gens qui se sont rués sur les locations de voiture sauf que cela leur à couté environ 400 € avec le carburant et le péage sans compter le risque d’accident car nous avions trés peu dormi.
Des personnes ont vécu de trés mauvais moments aux quatres coins de la planéte dans cette aventure : absentèisme au travail , des rendez vous importants impossibles à honorer , des examens à passer , les problémes liés aux enfants.. l’image que je retiendrais est celle de la fragilité d’esprit de beaucoup de gens qui se sont mis dans des états presque de "transe" , qui en voulaient à la terre entière s’appuyant sur la tête des autres pour se frayer leur passage , je n’ose même pas m’imaginer les scènes terribles qui doivent se dérouler lors de vrais catastrophes où il y a mort d’hommes , tsunami, tremblement de terres etc.. car au final ce n’était qu’un nuage certes avec de grandes conséquences mais néanmoins pacifique.
Merci pour ce descriptif de panique tout ses personnes tellement « programmés » sont surement aussi
malheureuses le reste de l’année pour le moindre retard ,mais comme le dit le proverbe
« Cela va leurs passer avant que cela me prenne »
Mais les gens la plupart pas tous non plus si on leur enlève leur petit confort panique de suite et on aucun sens de la vie et pas le moindre respect surtout a l’étranger