La liberté d’expression est elle menacée en France? Avons nous toujours le droit de donner notre opinion, et nos journalistes sont ils encore libre de composer librement leur propres articles sans craintes de représailles? La France est elle en train de devenir une zone de non droit pour la protection du Journalisme?

 

 

Depuis quelque semaines, de plus en plus de larcins ont lieu dans l’Hexagone et plus particulièrement au sein d’une même corporation. Une profession qui est devenue la cible de mystérieux cambrioleurs. Je veux parler de la profession des journalistes, qui de par leurs écrits deviennent la cible de cette"milice du silence", qui n’hésite plus à passer à l’action et dévaliser nos "colporteurs d’actualité".

 

Une vraie guérilla silencieuse semble donc lancée vers les médias écrits, et les « cibles » se voient toutes ou presque dépouillées au sein même de leur société. Des vols ciblés, pour du matériel bien ciblés. Des larcins non effectués au hasard, et qui ont des « victimes » bien précises.

 

                                                           

Rappel des faits :


 

Dans la nuit du 7 au 8 Octobre dernier, la société "Médiapart", voit ses locaux ciblés par notre « milice du silence », sans que la moindre effraction n’ait lieu. Pourtant, certains documents et appareils, tel un disque dur externe, ou encore des enregistrements réalisés chez Lilianne Bettencourt en 2009 et 2010, ont disparu.

 

Le 21 Octobre, un nouveau journaliste, aussi appelé "nouvelle cible", est à son tour dévalisé. Cette fois ci, le journaliste travail au sein du journal « Le Monde ».Gérard Davet, ne peut que constater les dégats, en découvrant son appartement Parisien dévalisé. Manque à l’appel, l’ordinateur Portable ainsi que le GPS retraçant les déplacements du journaliste. Notons que Mr Davet, était pour « Le Monde », celui qui était chargé de parler de l’Affaire Bettencourt.

 

Le 26 Octobre, les locaux du journal« Le Point » font à leur tour l’objet, d’une visite impromptue de notre « milice du silence ». La cible est toute désignée encore une fois. Il s’agit Hervé Gattegno, qui est chargé pour le quotidien de couvrir « l’Affaire Bettencourt ». Au quotidien, deux pc sont dérobés, dont celui de notre victime.

 

Le 21 Novembre, à l’ouverture des portes de la rédaction de la société « Rue 89 », les premiers venus, découvrent que le site internet spécialisé dans l’information, a été « visité « durant la nuit. De nombreux ordinateurs selon les premières constatations auraient disparus. Durant cette même soirée, ce sont les locaux de la société "MyEurop.Info", situé dans le même bâtiment qui ont à leur tour été ciblé.

 

Alors tous ces évènements ont ils un point commun ou sont ils du au hasard le plus complet?

 

 

                                                          

 

De nombreux observateurs en tout genres, s’accordent à dire que ces actions de haut vol, sont liées et sont le fruit d’une pseudo censure gouvernemental. L’état par l’intermédiaire de son plus haut dignitaire aurait décidé de s’immiscer dans la vie de nos colporteurs d’actualité et de « superviser » à sa manière toute enquêtes de ceux ci dans leur travail d’investigations. Une sorte de Chaperon plus comparable au grand méchant loup qu’à la gentille grand mère, qui n’aurait de cesse que de vouloir protéger ses proches et éviter tout articles désireux de le déstabiliser. Vous avez dit Censure?

 

Témoignage :

 

Pour Claude Angeli, le rédacteur en chef du « Canard Enchainé », l’Elysée se servirait des services d’état et de renseignements pour « contrôler » l’information et ceux par tout les moyens possibles :

« Depuis le début de l’année, au moins, dès qu’un journaliste se livre à une enquête gênante pour lui ou pour les siens, Sarkozy demande à Bernard Squarcini, patron du service de Renseignement intérieur (DCRI), de s’intéresser à cet effronté. En clair, de le mettre sous surveillance, de recenser ses relations et, surtout, ses informateurs. »

 

Une jolie forme de contrôle donc de l’appareil médiatique à sa base. Traquer les grattes papiers est devenu le travail quasi quotidien des services de Renseignements intérieur Français, faisant ainsi passer les journalistes pour des terroristes de la plume. Les Journalistes Français, seraient ils devenus en quelques années de dangereux mercenaires de la Feuille A4, et représenteraient ils un danger tel, qu’il soit nécessaire de les traquer, et leur faire peur? Il faut croire que « Oui » si l’on en crois les aficionados de la théorie du complot gouvernemental dont sont victimes les journalistes de l’Hexagone.

 

Une chose est sûre, en France, on ne rigole plus avec le pouvoir, et la presse est actuellement en train d’en faire les frais. Gentiment, à petite dose. Vous en doutez?


                                                        

Et à la radio ?

Dans un tout autre registre, de nouveaux faits ayant eu lieu en 2010, nous font état de cette répression gouvernemental. Si je vous parle, de Raphaël Mezrahi, Stéphane Guillon, Didier Porte, etc… tous sont humoristes, tous ont travaillé à la radio, et tous ont été virés durant l’année 2010 pour des propos déplacés à l’encontre du pouvoir en place. Point commun de toutes ces cibles? Philippe Val, un ami proche de Carla Bruni, et accessoirement président de la station de radio,« France Inter ».

Ces renvois pour manque de politiquement correct, ne sont pas sans rappeler le renvoi de l’humoriste Coluche en son temps, pour des propos, là aussi en divergence avec les lignes politiques de l’époque.

 

La presse écrite était devenue une cible pour cette milice du silence et plus particulièrement pour les grattes papiers de l’affaire Bettencourt, mais au vu des évènements à la radio, ces phénomènes sont ils toujours autant liés à cette « Affaire du Woerthgate »? Ou alors cette affaire, serait elle l’arbre qui cache une foret beaucoup plus vaste? La Liberté d’opinion journalistique est elle toujours de vigueur en France, ou doit elle rentrer dans le vase du politiquement correct pour continuer d’exister?

 

Bilan :

 

Le 20 Octobre 2010, le classement annuel de "Reporters sans Frontières" tombe. La liberté de la presse Française, était en 2002 classée au 11ème rang des nations. 8 ans plus tard, elle occupe la 44ème place perdant ainsi en moins de 10 ans, pas moins de 33 places. Les principaux griefs qui sont fait à la nation Française sont les suivants (notons que au moment de l’édition du classement, les vols n’étaient pas connus):

 

"Violation de la protection des sources, concentration des médias, mépris et même impatience du pouvoir politique envers les journalistes et leur travail, convocations de journalistes devant la justice" etc….

 

Alors à ce rythme là, et au vu de la recrudescence des actes visant les journalistes, leur locaux, leur sources, et leur travail, à quelle place sera la France l’an prochain? La France est elle grâce à son pouvoir gouvernemental en train de devenir une zone ou la liberté de la presse n’existe pas, et ou la liberté d’expression est brûlée sur l’autel du pouvoir? La censure est elle en train de faire un retour fracassant en « Une » des nos quotidiens?

 

Vouloir donner des leçons aux pays qui ne respecte pas les droits de l’Homme est une chose, mais il faut croire que faire appliquer ces mêmes droits en France, et qui plus est la liberté d’expression, en est une autre, non?