favorable au gouvernement.

 

Tous les matins j’écoute le journal de France 2 entre 7 heures et 8 heures. C’est le seul, qui à cette heure matinale donne les informations de la nuit, le 30/12/09, j’ai sursauté lorsque j’ai entendu que le pouvoir d’achat des Français s’était accru de 2, 1 % sur l’année 2009, et qu’en outre, les Français avaient augmenté leur bas de laine puisque le taux d’épargne annoncé était de 17 %, informations reprise par David Pujadas le soir à 20 heures. En tant que retraité, j’ai cherché à comprendre d’autant que les revalorisations de mes pensions sont de 1 %, et sur l’année 2010 elle n’est prévue que de 0,5 %, que mes impôts locaux ont notablement augmentés ainsi que ma mutuelle et que véritablement depuis que je suis retraité je perds chaque année du pouvoir d’achat. Ce qui est choquant c’est que l’on puisse annoncer des tromperies aussi scandaleuses sans penser une seconde qu’il y a plus de 7 millions de Français sous le seuil de pauvreté, beaucoup dans une grande misère, que certains ne peuvent payer un logement bien qu’ils travaillent, et que  d’autres sont au centime près pour boucler leur fin de mois. On sait bien que les statistiques données ne détaillent pas, en fonction des catégories sociales, leur pouvoir d’achat, et que dans la courbe de répartition des moyens d’existence des Français, ceux qui en sont à l’extérieur, n’apparaissent pas si leur nombre est inférieur à celui proche de la valeur médiane. Il était donc important de vérifier ces informations sur le site de l’Insee.

Je n’ai pas trouvé vraiment ce que je souhaitais mais le tableau ci-dessous, qui est une recopie de celui de l’Insee, impossible à copier, donne des informations qui permettent de mieux comprendre la fausseté de cette annonce.

 

 

http://www.insee.fr/fr/themes/comptes-nationaux/tableau-cnat-trim.asp?ref_id=t_818

On remarque en premier sur ce tableau que l’année 2009 n’est pas complète il y manque le quatrième trimestre, on ne peut donc parler de 2009.

Le terme RDB signifie «Revenu disponible brut des ménages». C’est la part du revenu primaire qui reste à la disposition des ménages selon l’Insee pour la consommation et l’épargne. C’est en fait le pouvoir d’achat. Il représente le revenu augmenté des transferts reçus, prestations sociales autres que transferts sociaux en nature et diminué des impôts et des cotisations sociales versées.

Si l’on regarde la ligne RDB on voit qu’au troisième trimestre sa valeur est de 0,6 % et que sur les trois premiers trimestres le pouvoir d’achat continu et unifié sur ces trois trimestres n’est que de 0,7 %. En effet, le pouvoir d’achat est d’une évolution continue, de sorte qu’il serait nécessaire de faire le calcul de la valeur moyenne de l’intégration de son évolution sur la période choisie. On est donc loin des 2, 1 % annoncés par France 2, représentant la somme brutale de (0,4+1,1+0,6). Sur l’année 2008 la valeur unifiée du pouvoir d’achat est de 0,175 % puisque négatif de 0,3 au deuxième trimestre. Si l’on se rapporte à une année complète en intégrant le quatrième trimestre de 2008 on obtient 0,775 de pouvoir d’achat entre octobre 2008 et octobre 2009. Cette valeur est plus significative de la réalité ressentie par les Français.

Pour ce qui est du taux d’épargne, il est bien de 17 % et croissant régulièrement depuis le troisième trimestre 2008, ce qui signifie bien que les Français, dans leur majorité, mettent leur argent de coté pour les prochains jours afin de faire face autant que faire se peu à une année difficile. C’est finalement la relance par la consommation qui est perdante. Le poids des impôts directs et des cotisations sociales marque un fléchissement que l’on peut attribuer à l’accroissement du chômage, moins d’impôts et de cotisations payés. Le rapport salaires bruts sur revenu disponible brut baisse depuis le troisième trimestre 2008. Cela signifie que le rapport des transferts reçus par rapport aux salaires bruts à augmenté puisque le revenu disponible brut est la composition du salaire brut et des transferts reçus.

A transferts reçus constants cela signifie que les salaires bruts ont baissés.

La dernière ligne nous montre que les prestations sociales par rapport au revenu disponible brut augmentent ce qui confirme que les salaires bruts ont baissés, les prestations sociales sont moins influencées par rapport à la variation des salaires. Les prestations sociales (ou transferts sociaux) sont des transferts versés (en espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques.

En conclusion, mon analyse est tout a fait différente de celle de France 2 qui laissait supposer finalement que la situation des ménages s’améliorait, c’est tout le contraire. Relativement les salaires ont baissés par rapport au coût de la vie mais ce sont les coûts des biens de consommation qui ont baissés plus que les salaires ce qui donne un revenu disponible brut en légère augmentation, en d’autres termes, c’est une régulation de la situation économique par le bas, c’est à dire le communisme du capitalisme. En fait dans la misère on peut aussi avoir du pouvoir d’achat puisque c’est un paramètre relatif.