Pour en faire un documentaire Exceptionnel!
En général, lorsqu’on pense à Alain Chabat, on l’associe directement aux Nuls créé en 1987 sur Canal +. Et forcément, voir  l’ acteur s’associer à Bruno Carette, Chantal Lauby et Dominique Farrugia, c’est fous rires assurés! Je crois bien que Les Nuls représentent pour moi la troupe d’humoristes qui se classe au dessus des Inconnus, ou de la troupe du Splendide, bien que je les adore tous! C’est simple, l’humour lourd est un de mes humours préférés, et lorsque je regarde "La Citée de la Peur", je pleure de rire comme aucun film ne le fera jamais!

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Quoiqu’il en soit, Alain Chabat a bien fait du chemin, d’une part en s’attaquant à des rôles plus dramatiques, dont celui de "Papa". Car, pourtant mal reçu par le public, ce film est plein de sentiments, de tendresse avec un jeu d’acteur vraiment magique, bien que triste. D’autre part, mon chouchou des Nuls (oui, avec vous Monsieur Farrugia!) mène depuis quelques années, une belle carrière étonnante de réalisateur, producteur et scénariste. 
Après s’être attaqué à la super-production "Astérix et Obélix Mission Cléopâtre" en 2001, "RRRrrrr!!!" en 2004, "La personne aux deux personnes" en 2007 ou encore "Le petit Nicolas" en 2009, Alain Chabat s’est lancé dans un tout autre registre, quasi inattendu. En effet, le producteur s’ est associé au réalisateur Thomas Balmès pour donner naissance à un documentaire universel qui ne peut que provoquer un coup de coeur, avec un thème de taille: les bébés!

"Babies" ou comment plonger dans l’univers de quatre bébés des quatre coins du monde.
Durant plus de 20 mois pour environ 400 heures de rushes, l’équipe du film aura mis trois ans pour faire de ce projet vieux de 2006, un documentaire somptueux et touchant; oui, trois ans pour que montage et musique s’accorde à ces quatre nourrissons totalement enchanteurs. Des Etats-Unis, de Mongolie, du Japon ou encore de la Namibie, découvrez quatre bébés tout craquants, tout beaux et extrèmement bien filmés, de leur naissance à leurs premiers pas pour comprendre et réaliser ce qui nous entoure.

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Personellement, j’ai vraiment hâte de me poser dans un fauteuil du cinéma et de me laisser envoûter par ces bébés de cultures et endroits totalement différents. Comme ce bébé des Etats-Unis qui vivra dans une maison, avec un confort que l’on connaît face à ce bébé en Namibie qui se sali, mange de la boue et jouent au milieu d’un troupeau de veaux. Il n’y a qu’à voir la bande annonce pour se rendre compte que ce documentaire révèle de grands sentiments, ne peut que nous donner des frissons d’émotion…
J’ai eu le plaisr de lire les confessions des parents de ces quatre petits bout de chou sur Allociné que je me permet de partager ici:
Confession de Namibie:
Tarererua, la mère de Ponijao, nous raconte d’où est venu l’envie et la possibilité de faire ce projet assez fou : "J’ai accepté car je n’étais jamais allée à l’hôpital pour aucune de mes grossesses. Ça m’a permis d’être suivie par un médecin. Je suis très pauvre et je n’aurais pas eu les moyens d’en consulter un sinon. C’était très intéressant d’être filmée en même temps que d’autres femmes de différents pays". Et son mari de donner des détails sur la méthode employé par le réalisateur pour les contacter : "Avant de commencer le film, Thomas a apporté beaucoup de choses : des fleurs, des vivres. Il avait choisi ma femme parmi tant d’autres. Il était le bienvenu !".
Confession des Etats-Unis:
La mère de Hattie explique comment se sont passés les premiers contacts avec le réalisateur : " En janvier 2006, un ami m’a demandé si ça m’intéressait de travailler sur un film ayant pour thème des bébés. Le hasard a aussi voulu qu’il recherche un enfant qui devait naître dans la baie de San Francisco en avril ou mai. Je lui ai répondu que le mien devait arriver à cette période ! Quelques jours plus tard, Thomas s’envolait pour San Francisco. On l’a rencontré. Ses intentions concernant le projet étant bonnes..." Pour Susie, le projet était un moyen de permettre à sa petite fille d’être en "connexion avec d’autres pays" et il s’agit d’ailleurs d’une vision à long terme pour les parents puisqu’ils aimeraient que leur fille rencontre les autres enfants à l’âge de 12/13 ans dans le cadre d’un voyage.
Confession du Japon:
A Tokyo le couple que forme Seiko et Fumito retrace la genèse de l’aventure. :"Comme c’était notre premier enfant, j’y ai vu la possibilité d’une expérience formidable et peu commune pour toute la famille." confesse la mère. Et son mari d’ajouter :"Le projet avait un sens. Pour les gens de ma génération ça compte beaucoup d’être père. Le mien était très occupé. Il ne s’est pas beaucoup investi dans les relations familiales et l’éducation de ses enfants (…) Maintenant, notre pays est plus riche. On a plus de temps pour s’occuper de notre famille !".
Confession de Mongolie:
Parmi les quatre familles choisies, le documentaire suit entre autres la progéniture de Mandakh et Purev, de Mongolie, qui nous apprenne comment ils ont fait le choix d’apparaître dans le projet : "Quand on nous a parlé du projet, je n’étais pas certain de vouloir être filmé. On nous a expliqué qu’on n’aurait pas à jouer la comédie, qu’on devrait juste continuer à vivre comme d’habitude. (…) On n’a pas eu à faire d’efforts et on n’a pas abusé de notre temps." Le père nous en apprend plus sur la relation d’intimité, essentielle à la viabilité d’une telle aventure, déroulée pendant le tournage lui-même : "On a laissé plusieurs fois l’équipe seule avec le bébé. On avait confiance. On ne pouvait pas rester tout le temps à côté de lui sous prétexte que la caméra le filmait. On était très occupés avec le bétail et les tâches ménagères.(…) C’est notre manière d’élever les enfants en Mongolie !".
"Babies": le 16 juin au cinéma!
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