Pour gagner en 2012, il faut faire plus de 50 %. Elémentaire me direz-vous ? Pas si simple pourtant.
Vous qui pensiez que les partis politiques se démènent surtout pour le bien de tous , vous devrez vous rendre à l’évidence, les vœux pieux, ça ne fait pas gagner une élection. Le parti socialiste devra choisir sa stratégie en privilégiant l’une ou l’autre des études suivantes : « Gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ? » proposée par Terra Nova ou « l’équation gagnante » de Laurent Baumel et Pierre Kalfon.
Ces deux livres ont un point commun : leurs auteurs se demandent quel électorat faut-il « draguer » pour dépasser les fatidiques 50 %. Le problème est que leurs conclusions sont différentes. « Puisqu’il existe un risque de 21 avril fort, il ne faut pas se tromper de cible » déclare Olivier Ferrand, le président de Terra Nova. On ne saurait lui donner tort. Il pense que la social-démocratie intéresse surtout les jeunes, les femmes, les diplômés, les classes moyennes, alors que les ouvriers désertent la gauche pour la droite extrême. Ce qui est un calcul risqué quand on sait que les jeunes sont souvent tentés par l’abstention. Mettre en avant les valeurs de tolérance, d’ouverture, de solidarité , c’est beau sur le papier, mais comme ça ne nourrit pas son homme, je ne suis pas sûr que ce soient les priorités de nombre de nos compatriotes. « L’équation gagnante », au contraire, parie sur un retour aux fondamentaux du parti socialiste, donc les auteurs proposent de se rapprocher des masses populaires tout en faisant du pied aux seniors acquis depuis longtemps à la droite. Ça fait penser à un grand écart ! Je ne sais pas laquelle de ces stratégies sera choisie par le candidat du parti socialiste, mais je suis persuadé que ce genre de calcul d’apothicaire conduit immanquablement à la défaite.
Je partage cette analyse déterminant votre prévision.
Ceci dit, en débordant ostensiblement de votre fil, et de toute config politicienne: Pourquoi donc est-il si difficile au leviathan (cf. Hobbes) de re_mettre l'[i]Homme[/i] au coeur des rouages de cet implacable évidence: de notre engagement dans l’organisation politique et économique optimale du vivre ensemble.
Du bien commun aux intérêt privées:
De la réhabilitation de l’esprit de notre constitution où il est, en droit et en devoir, possible pour tous, avant de prétendre au superfétatoire de l’intérêt privé, de satisfaire globalement à l’optimum de Pareto. cf. la fontaine à eau.
[url]http://images.math.cnrs.fr/La-fontaine-d-eau-et-l-optimum-de.html[/url]
[u]Economie et société[/u]
Une situation est optimale au sens de Pareto si à partir de cette situation on ne peut améliorer le sort d’un individu sans détériorer celui d’au moins un autre.
Pour comprendre le sens du concept d’optimalité défini rigoureusement par Pareto, il faut rappeler que pour Pareto il convient de dissocier les questions relatives à l’efficacité du système, qui peut être étudiée de façon objective selon lui, des questions concernant l’équité ou la justice sociale, qui nécessitent des jugements de valeur que l’économiste ne doit pas imposer. Ainsi, les questions relatives à l’équité ne pourront être abordées par les économistes qu’après la définition par la société des choix sociaux qu’elle souhaite faire (il faut alors construire une fonction de bien-être collectif).
S’agissant de la question de l’efficacité, elle doit être étudiée en s’affranchissant de tout jugement de valeur, c’est-à-dire ici en s’interdisant de comparer le niveau de satisfaction des différents individus, ou les variations d’utilité, autrement dit en abandonnant toute comparaison interpersonnelle d’utilité.
Ainsi, lorsqu’on veut comparer plusieurs situations économiques entre elles, on peut simplement faire un classement en deux catégories : d’un côté, les situations sous-optimales, qui ne sont pas préférées socialement ; d’un autre côté, les situations dites optimales au sens de Pareto, ou d’efficacité maximale, qui sont préférées. Pour apprécier l’optimalité d’une situation (au sens de Pareto) on s’interdit ainsi de comparer le gain en satisfaction des uns avec les pertes des autres.
Grâce à ce concept, il est possible de progresser dans l’analyse de l’efficacité d’une économie de marché on ne dispose que d’un concept faible au sens où il n’y a pas unicité de l’optimum : plusieurs situations peuvent être optimales entre lesquelles on ne peut faire de discrimination sans introduire de jugement de valeur.
Cette définition permet aussi d’établir les deux théorèmes de l’économie du bien-être :
Tout équilibre général est un optimum de Pareto
A tout optimum de Pareto, il est possible d’associer un système de prix tel qu’il s’agisse d’un équilibre général. (JP S)
Gardons-nous et re_gardons_nous
PS: Pour les plus initié(e)s:
[url]http://blogperso.univ-rennes1.fr/arthur.charpentier/index.php/post/2009/10/12/ECO431,-huitième-cours:-Optimum-de-Pareto[/url]