DSK étant hors jeu, il ne reste plus que deux candidats sérieux aux primaires du parti socialiste : François Hollande et Martine Aubry. Mais il s’agit de plus qu’une opposition de style.

Tandis que le président du conseil général de Corrèze semble faire en campagne en solo, la maire de Lille représente l’appareil. Ce qui est paradoxal, puisque François Hollande a précédé Martine Aubry à la tête du parti. Elle prétend avoir retrouvé le parti en piteux état et le désigne comme le responsable des luttes intestines qui ont tant divisé les troupes.

Elle est la fille de Jacques Delors alors que lui en revendique la filiation spirituelle. On sait qu’elle a parfois la dent dure et n’apprécie pas son rival à qui elle reproche de n’avoir pas su « tenir » le parti socialiste. On a toujours considéré qu’il était un peu mou. En plus, le grand grief qui lui est fait, c’est de n’avoir jamais été ministre. « Il manque d’expérience », ce qui pour certains pourrait être un atout en cette période de rejet de la classe politique. Pas de mauvaises actions à mettre à son débit, alors qu’elle laisse le souvenir d’une ministre intransigeante qui a imposé les « 35 heures ». On sait qu’un petit contentieux existe entre eux depuis les législatives de 2002, Martine Aubry n’a pas eu alors le soutien de celui qui était alors le premier secrétaire du parti. Il semble que les cadres du parti ont fait leur choix et poussent Martine à se déclarer plutôt que de laisser Hollande capitaliser la sympathie auprès des militants. Elle apparait rigide, lui semble plus sympathique, plus ouvert. Le parti socialiste sera une fois de plus divisé surtout si Ségolène Royal vient apporter son soutien à Martine Aubry, histoire de « casser » son ancien compagnon. J’en connais un qui doit « bicher ».