Les affaires d’escroquerie avérées ou d’arnaques potentielles sont d’actualité cette semaine, que ce soit par un communiqué de l’AMF en début de semaine sur une société étrangère intervenant sur le marché de l’art ou plus récemment dans l’affaire de Lorient.

On peut se dire que l’arnaque à l’épargne s’adresse à une clientèle fortunée et qu’il s’agit d’une population suffisamment avertie pour éviter de tomber dans ce type de pièges, ou encore que les promesses n’engagent que ceux qui les croient. Malheureusement, il n’en est rien car les mécanismes de l’arnaque et de l’abus de confiance sont vieux comme l’argent  et chacun peut se retrouver confronté un jour ou l’autre à un escroc.

Le fonctionnement en est diaboliquement simple : les dépôts des nouveaux clients servent à payer les intérêts versés aux nouveaux clients. Il n’y a ni investissement, ni création de richesse. L’argent n’est pas injecté dans l’économie. C’est un simple transfert des nouveaux clients vers les anciens qui n’a pour but que d’enrichir les personnes à la base du système. Cette règle simple s’achève toujours derrière les barreaux pour les uns, et devant de lourds regrets pour les autres.

Heureusement il existe un moyen simple de ne pas se faire avoir : faire appel à son bon sens. Car toutes ces arnaques ont un défaut, elles sont avides de cash et ne survient que tant qu’elles se nourrissent d’argent frais, et ce en grande quantité.

 


Des abords engageants

Pour nourrir le monstre qu’ils ont créé les apprentis escrocs doivent attirer la sympathie et susciter la confiance de leurs victimes. Elles promettent énormément et donnent des garanties sur tout et n’importe quoi, le plus souvent au mépris de la législation et de toute réglementation. Rassuré par des promesses illusoires et des garanties fallacieuses, le pigeon n’a plus qu’à se laisser plumer.

Cependant, ce mécanisme bien huilé a un défaut qui reste aisément détectable : celui de la vraisemblance. Il convient de se rappeler une règle de base de l’épargne qui est que le rendement rémunère le risque. Plus la performance promise de l’investissement est élevé, plus celui-ci est risqué.

Les rendements garantis ne peuvent l’être qu’avec des performances limitées. Il suffit de comparer les promesses faites avec les taux d’intérêts pratiqués sur le marché. S’il y a un écart significatif avec des performances garanties, il convient de se montrer méfiant et d’y réfléchir à deux fois !