La Prostitution et la Drogue, pratiques faites par des milliers de personnes voir des millions à travers le monde, mais qui pourtant doivent le plus souvent faire face à la prohibition des gouvernements.

Pratiques qui, après avoir connu un véritable âge d’or à une époque, se sont marginalisées, engendrant bon nombre de dérives sociales et sanitaires.

Alors la question est simple, doit-on aujourd’hui faire revenir ces pratiques dans des espaces dédiés à celles-ci afin de mieux les contrôler?

 

La question est sur toutes les lèvres actuellement, et provoque beaucoup de grincements de dents.

Les centres d’injections supervisés doivent-ils ouvrir sur le territoire Français?

Et doit-on assister à un retour des « maisons closes »?


Sous la III ème République, les « Bordels » connaissent un véritable « Boom » et fleurissaient aux quatre coins du pays, attirant une foule masculine toujours plus nombreuses, et appliquant des règles toujours plus strictes. Chaque maison disposant, bien sûr, d’un règlement qui leur était propre et qui était surtout applicables et appliqués pour les filles monnayant leur services. Un coût payable à l’entrée pour les clients et une location quotidienne des lieux pour ces dames.

En 1936, l’essor est tel que l’état Français dénombre plus de 700 maisons closes, toutes détenues par des femmes, la loi interdisant aux hommes d’en être propriétaire. Des maisons closes qui, peu à peu, vont évoluer et se transformer en Cabaret, proposant toujours l’ancestral service corporel, auquel va s’ajouter petit à petit de la musique, de la danse, etc..

1946 sonne le glas de ces adresses de libertinage, et la loi Marthe Richard, interdit les maisons closes qui seront toutes fermées le 13 Avril 1946. Une loi qui aura pour cause la marginalisation de la prostitution, et qui repoussera les prostituées dans la rue, à la merci des trafiquants d’êtres humains et des proxénètes.

 

 

IL faut savoir que les maisons closes avaient, justement, été mises en place dans le but de mieux cerner et superviser la prostitution, afin d’éviter toutes dérives et dégradations sanitaires et sociales. Un pas en arrière important avec cette loi Marthe Richard, qui renvoyait dans les cordes bon nombre de filles de joie, livrées à elles-mêmes.

Il faut savoir aussi que les maisons closes n’étaient pas non plus le « Paradis » pour ces dames, car elles s’exposaient à la violence, à une sorte d’esclavage dissimulé, ainsi qu’à la cruauté de certaines propriétaires.

L’intérêt donc de ces établissements, au niveau gouvernemental, était d’avantage de superviser et contrôler la pratique de la vente du sexe, et non pas, de favoriser les conditions humaines des filles.

 

Malgré le fait que ces maisons closes aient été interdites en 1946, la donne change en 2010.

Au fil des âges, de nombreuses lois et restrictions ont été mises en application pour enrayer la prostitution et prohiber le proxénétisme, repoussant sans cesse les prostituées en périphérie des villes sans aucunes protections réelles.

 

 

Alors que faire en matière de prostitution?

 

Quoi que les gouvernements aient décidé au fil du temps, rien n’a réellement fonctionné. Qu’elles soient dans la rues ou dans des maisons, les filles ont toujours été la cible de proxénètes ou de « propriétaires » avides de les faire travailler à n’en plus finir. Aujourd’hui la prostitution est considérée par les politiques comme un fléau social, mais les clients ne cessent d’affluer toujours plus nombreux. Pour mieux contrôler la vente du corps est-il vraiment inconcevable de faire rouvrir ces lieux de libertinages en France?

 

Aujourd’hui encore ces lieux existent dans de nombreux pays et notamment en Belgique et en Suisse. Lors d’évènements sportifs importants, comme lors des Coupes du Monde de Football Allemande et Sud Africaine, des établissements étaient sortis de terre pour l’occasion. Établissements ayant connu un franc succès, notamment en Allemagne. Alors la France doit-elle franchir le pas à nouveau ou doit-elle continuer à faire semblant de ne rien voir?

 

 

La question est la même pour la consommation de Drogue, tout en sachant que le passif est complètement différent de celui des maisons closes. En effet, la drogue n’a jamais, sur le territoire Français, eu de lieux « autorisant » et « régulant » cette pratique. De nombreux pays ont déjà mis en application des centres supervisés de consommation de drogue, notamment au Québec où l’expérience, bien que décriée, fût une réussite. Sans parler, bien sûr, de pays comme Les Pays Bas, qui « autorisent » la vente et la consommation de drogue dans des bars prévus à cet effet.

 

 

Pourquoi ce genre de centres est une nécessité?


 

La consommation de drogue étant prohibée en France, celle dernière se passe exclusivement dans des lieux comme la rue, ou encore des espaces privés, sans régulation,parfois même dans l’excès, et surtout dans le risque de connaître de vrais drames. De plus, la consommation étant interdite rigoureusement, la vente est un délit, passible de peines de prisons exemplaires. Tout ceci engendrant un trafic important, à des prix exorbitant, ayant pour cause de mettre financièrement en très grand danger les consommateurs qui ne peuvent s’en passer.

Il faut savoir que la consommation de drogues dures se fait par injection, et que les aiguilles utilisées sont fréquemment échangées entre toxicomane, créant une prolifération de maladies mortelles. Un vrai problème sanitaire, et un véritable danger pour la santé.

 

Ces centres, s’ils étaient crées, permettraient au moins de pouvoir superviser la prise de drogue, et d’éviter les échanges d’aiguilles ainsi que la surconsommation des « drogués ». De meilleures conditions d’hygiène lors de la consommation éviteraient de favoriser la prolifération de maladies. Un véritable gage de sécurité sanitaire mais avec un coût important pour l’état, tant au niveau des infrastructures que du personnel (médecins, infirmières,etc..)

 

A ce jour 6 pays Européens ont déjà franchi le pas, avec un certain succès : l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne, la Norvège, le Luxembourg et les Pays Bas. Ils font donc office de précurseur en la matière.

 

 

De plus , après plusieurs mois, voir années d’expérience, de nombreux points positifs sont mis en avant par ces pays, comme par exemple :

 

Une utilisation de drogue qui se stabilise.

Une diminution des nuisances, sans augmentation de la délinquance autour des centres.

Un impact positif sur les pratiques liées aux injections.

Des populations autrefois marginales et difficiles d’accès qui se socialisent.

 

Des points positifs qui, pourtant, ne font pas flancher la politique gouvernementale Française. Notre État juge que mettre en place de tels centres reviendraient à « accepter », en partie, la consommation, alors qu’elle s’attache depuis des années à la faire disparaître, en vain. La santé publique n’est visiblement pas le leitmotiv premier d’un gouvernement, qui applique « ses » réformes sociales et garde une ligne de conduite figée dans le marbre.

 

En conclusion, les « maisons closes » ou les « centres supervisés » sontdevenus d’utilité publique, d’un point de vue sanitaire et social. Mais pour autant, aujourd’hui, l’État français ne semble pas prêt à franchir le pas. Faudra-t-il attendre un prochain gouvernement pour que des décisions soient prises? C’est possible. Mais nul doute que si cela n’est pas mis en application avant, ces questions pourraient engendrer des débats lors de la prochaine campagne présidentielle.

 

Source : 

 http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/08/12/01016-20100812ARTFIG00556-injection-surpervisee-retour-d-experience-positif-en-europe.php

http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1136299&clef=ARC-TRK-G_01

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Lupanar

http://www.francesoir.fr/societe-faits-divers/les-maisons-closes-encerclent-la-france-et-relancent-le-debat.47575