Prostitution : 343 salauds manifestes ?

Je ne suis pas assez connu, en vue, mais je dois être (possiblement, au grattage ou au tirage) le 344e « salaud manifeste » que dénonce Anne Zelensky dans Le Monde, ce jour. Je ne suis pourtant pas un « salaud de client-prostitueur » – ou alors, si peu, vraiment peu : être riverain amical de prostituées peut cependant suffire à vous valoir l’épithète de « prostitueur » – mais, oui, j’aurais pu signer l’appel du Causeur : Touche pas à ma pute. Plutôt pas à celle d’autres, d’ailleurs, tout en reconnaissant qu’il faut bien toucher à la « marchandise » des proxénètes pour remonter jusqu’à eux…

Cela me fait toujours un peu doucettement rigoler. Thalia Breton était militante d’Osez le féminisme ! La voici coordinatrice du pôle Libertés et questions de société du Parti socialiste. Bientôt peut-être cheffe de cabinet de Fadela Amara si Nicolas Sarkozy revient aux affaires et rappelle près de lui l’ancienne fondatrice de Ni putes, ni soumises. La garde-robe de Rachida Dati fait des envieuses, mais retourner veste de tailleur, voire chemisier, ce n’est pas faire sa respectueuse, hein, c’est tout simplement évoluer comme feu Edgar Faure…

Comme Maud Olivier et Catherine Coutelle, du PS, défendent un projet de loi visant à pénaliser les clients des prostitué·e·s (un mois de salaire moyen de Français moyen d’amende, puis deux en cas de récidive…), projet de fait prohibitionniste ambitionnant d’éradiquer la prostitution, Thalia Breton s’y colle en bonne petite soldate. C’est dans Libération et Thalia Breton relate son expérience de la prostitution. Pas de la sienne, de celle des autres.
Et cela donne : « quand Luc se lève le matin, il a mal aux jambes et aux mâchoires ». Comprenez que, depuis que son confesseur de l’institution religieuse d’enseignement primaire lui infligeait de rester à genoux pour réciter d’interminables Notre Père et des Je sous salue Marie parce qu’il s’était accusé de pensées lubriques imaginaires (il faut toujours avoir quelque chose à confesser), pour lui, rien n’a vraiment changé. Sauf qu’à présent, c’est autre chose qu’il doit mâcher et remâcher : il se prostitue.

Appel de Mylène contre Appell prohibitionniste

C’est dommage, il n’a pas donné de noms à Thalia Breton. L’abbé Henri-Joseph Laurent, dit Dulaurens, me rappelle Stéphan Pascau, indiquait le nom des maquerelles parisiennes des évêques et prélats de son temps, mais « son indulgence le portait à considérer tout être humain d’égal à égal, donc femmes incluses, sans spécificité ». Comprenez : catins incluses. 

Je ne sais si l’aimable abbé Dulaurens aurait des indulgences pour l’apparente vénalité de Thalia Breton, qui travestit les travestis mieux que Pedro Almodovar, mais je crois pouvoir supputer que, en partie pour les mêmes raisons d’accroitre sa notoriété, il aurait pu rejoindre les signataires de l’appel de Causeur, celui des 343 salauds.

343, tout comme les « salopes » s’étant fait avorter et réclamant la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse. On dit à présent couramment IVG, cela reste une imposture, évidemment, puisqu’il s’agit, pour certaines et certains, d’un massacre des innocents. Par conséquent, employer « travailleuses et travailleurs du sexe » est tout autant une imposture. Il faut ôter de la bouche « le pain de la luxure » à ces… les appellations ne manquent pas, et de plus stigmatisantes que celles qu’employait le San Antonio de Frédéric Dard.

« Nous attendons de la puissance publique qu’elle mette tout en œuvre pour lutter contre les réseaux et sanctionner les maquereaux (…) aujourd’hui la prostitution, demain la pornographie : qu’interdira-t-on après-demain ? Nous ne céderons pas aux ligues de vertu qui en veulent aux dames (et aux hommes) de petite vertu ». Et parfois de grande virtu, ajouterais-je…

D’un côté, on croirait relire Mylène, membre du Strass (Syndicat des praticiennes et praticiens du travail sexuel), de l’autre, sa Lettre ouverte (aux parlementaires) contre la pénalisation du recours à la prostitution récuse tout prosélytisme ou publicité spectaculaire en faveur de la www.scribd.com/embeds/179428724/content

Je ne sais trop si Mylène considère que la pornographie constitue une publicité implicite pour la prostitution, notamment alors que l’accès aux contenus pornographiques est si facile en ligne, alors que les fournisseurs d’accès ont obtenu que les autorités gouvernementales ne soient pas trop sourcilleuses pour empêcher que les mineur·e·s les consultent, mais…  

Parmi les distingués signataires, l’ami (tout confrère, au CFPJ, était un ami) Luc Rosenzweig, ancien du Monde, familier de Simone Weil, que je n’imaginais pas, voici une trentaine d’années, cohabiter avec Basile de Koch au bas d’une pétition. Luc (amicales salutations au passage) n’écrit pas que des choses qui m’agréent dans Causeur… Je préfère lire Nicolas Bedos – autre signataire – dans Marianne. Richard Malka (amicales salutations à Denis Robert) est du nombre. Ivan Roufiol, du Figaro (amicales salutations aux confrères honoraires et restés anars de L’Aurore), aussi. Il y a de même un Jean-Michel Delacomptée. Delacomptée : forcément un prostitueur !

Les prohibitionnistes, derrière leur faux nez d’abolitionnistes, feront sans doute de Delacomptée le souteneur implicite de diverses gagneuses. Car en dépit de leur sophistication, leurs argumentations sont trop souvent de ce niveau. Or, nous ne sommes plus sur la cour de récréation.

La foi travestit les faits

Oui, c’est trop souvent du niveau de Charles Tournier et Maurice Hamel (1927) qui voulaient leur faire « perdre le goût du pain… du pain qu’elles gagnent en un commerce dont nos statistiques commerciales n’ont pas à s’enorgueillir devant l’étranger… ». Je sais, Le Nid, des associations proches d’obédiences catholiques romaines, d’autres organismes plus sérieux, moins orientés, ont de très solides arguments à faire valoir afin de lutter contre les réseaux, les mafias, les proxénètes. Vous les trouverez un peu partout… Tout n’est pas à réfuter.

Il est fait grand cas des prostituées qui se suicident, par exemple. En général, il s’agit surtout d’adolescent·e·s très fragilisées au départ, en fugue souvent (et pour d’excellentes car souvent horribles raisons).
Il n’est jamais question du suicide de Brandy Britton, ex-professeure d’université, qui s’est suicidée parce que, licenciée pour de toutes autres raisons, elle n’avait plus pour ressource que la prostitution. Elle allait perdre sa maison, passer au trottoir à cause d’amendes et condamnations, elle préféra se suicider.
Il n’est jamais non plus question de Deborah Jean Palfrey, titulaire d’un MBA, mais devenue une « Madame » plutôt tendance gérante de coopérative ouvrière qu’autre chose. Elle avait déjà connu la prison pour proxénétisme, elle n’envisageait pas d’y retourner : autolyse.

Le débat sur la prostitution est faussé en ce sens qu’il n’oppose que des convictions, des croyances, des présupposés, des espoirs utopiques. Cela vaut tant pour moi-même que d’autres soutenant des opinions inverses. Mais, quand je lis, sous la plume des prohibitionnistes, que les jeunes (très jeunes) prostitué·e·s ne se suicident guère parce que les proxénètes les gavent d’alcool et de drogues, puis, ailleurs, en manipulant des statistiques (à teneur inverse d’échantillon, à peine apéritif, que la teneur en alcool des cocktails euphorisants), que la plupart des prostitué·e·s se suicident ou le tentent, je ne peux plus longtemps admettre.
Il faut dénoncer et effectivement clamer : « Touche pas à ma pute ! », en tout cas, surtout pas comme cela, en la manipulant tel un proxénète pour toucher des subventions, des fonds publics, obtenir des hochets, des rubans, des sautoirs (pour se sauter entre partenaires distingué·e·s et consentant·e·s ?).

Les prostituées, ce sont les autres…

Si nous étions encore aux temps de Molière, quand actrices et comédiennes étaient stigmatisées, le discours prohibitionniste qualifié d’abolitionniste serait sans doute apparemment admis et non contesté (sauf par des libelles et pamphlets saisis, censurés). L’un des universitaires ayant étudié presque toutes les hypothèses avancées par des chercheuses et chercheurs nord-américains et européens a fait la comparaison avec les coiffeuses. Si les coiffeuses étaient considérées à présent comme les prostituées (ce n’est pas un métier pour une jeune fille, comme l’a révélé le fameux clip parodique des jeunes socialistes et communistes tourmentés par les souvenirs de Maurice Thorez et Jeannette Vandermersch), leurs conditions de travail seraient proches.
Soit que travailler sous des porches, dans des voitures, au domicile d’inconnus, sans couverture sociale pour la plupart, perturberait fortement le psychisme des coiffeuses.

Ole Martin Moen, dans le Journal of Medical Ethics (2011) conclut que « les prostituées sont en danger, non pas parce que la prostitution est dangereuse, mais parce que la société actuelle met sérieusement en danger les prostituées. ». Bien sûr qu’à l’inverse, tout comme le sont les métiers de mineur de fond, plongeur-scaphandrier, sapeur-pompier, policier, le métier prostitutionnel présente des dangers. Parlez-en aux médecins qui se font à présent agresser dans leurs cabinets, voire en visite. Sauf que personne ne décourage de devenir médecin, infirmière libérale, chirurgienne, oncologue.
Autrefois, à Venise notamment, la courtisane était fortement valorisée (celle des rues étant tolérée ; surtout si elle était citoyenne, évidemment).

Tout dépend du point de vue ou, admettons-le volontiers, des intentions réelles, et non de celles proclamées, affichées, popularisées pour conforter telle ou tel (formation, parti, lobby).

Autres formes d’esclavage

Les 343 salauds vont en entendre, des vertes, des pas mûres, et se retrouver peut-être à l’index (un temps, car les courtisans et courtisanes sont souvent plus Iacub que Iacub, en pratique, comprendra qui pourra, ou qui voudra). 
Tandis qu’en Allemagne, les signataires du récent Appell gegen Prostitution comme Margarethe von Trotta, Maria Furtwängler, le conseil de l’Evangelischen Kirche, Cornelia Froboess, Lisa Fitz, Jutta Speidel, &c., confortent la position du PS français, et soutiennent la pénalisation des clients, d’autres, tout aussi respectables, sont pour le maintien du statut quo dans ses grandes lignes (et dans le détail, pour une lutte contre la traite des femmes).

Il est certes fort « classieux » d’énoncer que, puisque l’esclavage a pu être aboli, le dépérissement progressif du système prostitutionnel est possible : tarir la source, donc faire du lac une mare qui s’assèchera plus vite que la mer d’Aral.
En fait, comme les pires réactionnaires tenant de la domination du plus fort sur le plus faible, ces prohibitionnistes, de manière parfaitement hypocrite, ou qu’on espère totalement illusoire pour espérer que leurs capacités mentales ne sont pas déjà atteintes, plaident de fait pour que l’esclavage soit renommé salariat et la prostitution emploi domestique.
Embauchez, comme en Arabie saoudite, de jeunes Philippines, et puis, chacun chez soi. Elles feront le ménage et tiendront en sus leurs rôles ancillaires, « amours » inclus.
Octave Mirbeau, auteur du Journal d’une femme de chambre, aurait-il pu imaginer que les suffragettes en viendraient là ?

Il serait grand temps de relire Octave Mirbeau et son L’Amour de la femme vénale. Les prostitué·e·s ne sont certes pas tous et toutes victimes des conditions économiques, sociales et mentales, mais toujours autant de l’hypocrisie de la caste dominante, qu’elle soit estampillée PS, PC, FN, UMP (sans exclusive). Alain Corbin fut son posthume préfacier avec un Les Noces de la femme vénale. Mirbeau pointait bien que ce ne sont pas les prostitué·e·s qui créent le proxénétisme, mais bel et bien les autorités : si la prostituée avait été acceptée et protégée, elle n’aurait jamais été exposée à la tyrannie des proxénètes et des voyous, concluait-il.

Qui sont les prostitueuses, les prostitueurs ? Les client·e·s ? Ou Mesdames Maud Olivier et Catherine Coutelle qu’on voudra bien considérer naïves et sincères ?

C’est la, véritablement, la question, la pierre d’achoppement.

Extinction de la prostitution à la tombée du jour !

Les deux thèses ne sont pas conciliables. Mirbeau, comme l’écrit bien Pierre Michel (dans Recherches sur l’imaginaire, cahier nº 29), fut un nègre littéraire mal rétribué, un domestique, un paria, qui épousa une ex-prostituée devenue actrice, non pas pour se sortir de la misère, mais peut-être par dégoût ou mépris (ou méprise) des bourgeoises ou des aristocrates. 
« La prostituée sait fort bien qu’elle est une maladie dont la société n’entend nullement guérir », estimait Mirbeau. Les mouvements de jeunesse du PS et du PC veulent seulement la planquer, peut-être parce qu’elle est la maladie honteuse qui ne peut pas plus être éradiquée que la pauvreté. L’extinction de la prostitution a donc été proclamée. À quelle heure ?

Au moins, le Parti communiste renoue-t-il ainsi avec ses racines staliniennes. Mais le Parti socialiste ? Avec Henri Sellier, sénateur-maire SFIO de Suresnes, qui voulait punir le racolage ? Avec Pierre Mazuez, député-maire de Montceau-les-Mines ? Ce dernier, proche des abolitionnistes, n’en considérait pas moins que « qui a voulu codifier trop rigidement les mœurs a toujours manqué les buts de sa législation ». Bis repetita et diabolicum perseverare

Le coup de l’esclavage et de la traite des blanches remonte au siècle avant-dernier. À l’époque, Jules Pagny, prohibitionniste, disait, vers 1885, que pour les prostituées, il ne comprenait pas l’amende : « je comprends la prison ». On avait aboli l’esclavage, la traite des blanches allait être éradiquée, au besoin en incarcérant les blanches réticentes.

C’est finalement ce qui est recherché : sous le fallacieux prétexte d’abolir le délit de racolage et de ne pas pénaliser judiciairement les prostitué·e·s, ce qui est visé (aveuglément ou non) est de les faire tomber sous d’autres chefs d’inculpation, en les précarisant au point qu’elles et ils renoncent ou se livrent à des formes de délinquance pouvant conduire à la détention.
Les prohibitionnistes, qui embaucheront peut-être des bonniches tirées du trottoir, ne se verront peut-être pas rejouer Les Bonnes (Genet), La Cérémonie (Claude Chabrol) ou Les Blessures assassines (J.-P. Denis), mais attention quand même…

Pour le Printemps français…

Le Parti socialiste a été fortement échaudé par la Manif pour tous. Il croit peut-être, en se conciliant féministes prohibitionnistes et milieux cléricaux, compenser le pas en avant par un pas en arrière : lutter contre les réseaux du proxénétisme coûte cher, mais pénaliser les prostitué·e·s en coupant les vivres aux plus précaires ou moins bien placé·e·s en tout haut du pavé (et des écrans) n’est pas du tout onéreux.
Il s’agit bien de s’épargner une fronde des milieux moralistes moralisateurs. Sans le dire, il faut faire comprendre que la prostitution est « sale », pernicieuse, et pervertit les mœurs. Les jeunes gens fréquentant des prostituées seraient destinés à devenir d’affreux machos exploiteurs. Supprimez la prostitution et jeunes gens et jeunes filles se donneront librement les un·e·s aux autres, peut-on lire…
Il s’agit de ne pas se mettre trop rapidement et trop fort à dos les féministes hédonistes. Mais on est très, très, très loin, et quasiment aux antipodes du Manifeste futuriste de la luxure (1913) de Valentine de Saint-Point. On verra ensuite Marinetti, auteur du Manifeste futuriste, publier un Contre le luxe féminin condamnant le développement « de la prostitution, de la pédérastie et de la stérilité de la race ». Ou comment les mieux intentionnés feront le lit de Benito Mussolini.

En fait, politiquement, avec cette proposition de loi pénalisante, le PS et le gouvernement tendent les verges pour se faire fouetter. Extrême-droite, droite, et une partie de l’aile gauche de la gauche auront beau jeu de dénoncer l’inaptitude de la loi, l’impéritie des pouvoirs publics.
Les rafles de jeunes prostituées étrangères après qu’elles soient « retombées » dans la prostitution (car si même un Brandy Britton ou Deborah J. Palfray, à équivalent bac+6 ou 8, y ont « succombé », on doute du reclassement professionnel assisté des boutiques mon cul, si ce n’est en tant que boniches des mamans sucrées) donneront l’occasion à l’aile gauche de se manifester.
La droite pourra dénoncer l’inanité, l’amateurisme du gouvernement, démontrer que Manuel Valls fait des moulinets et effets de manche, mais ne parvient pas à faire appliquer la loi. Car, comment faire efficace, si ce n’est en faisant disparaître des prostituées trop visibles encore ?

Or des jeunes étrangères, Africaines ou Européennes extra-communautaires, il en est vraiment tout plein, tout plein, au vu de toutes et tous, en particulier des riveraines et des riverains, et bizarrement, leurs proxénètes sont rarement pris, poursuivis, condamnés. Pourquoi donc en serait-il autrement après adoption de la loi et de décrets d’application ?
De quels moyens disposeront policiers, travailleuses et travailleurs sociaux ? Pourra-t-on satisfaire la voracité de fonds publics de toutes les associations ?

Ah, si, on fera payer le client. Dans ce cas, pratiquement tout un chacun surpris en compagnie de… de qui au juste ? De policières racoleuses assermentées ou d’auxiliaires de police masculins en mini-short ? Car, tout comme ce qui est réservé aux chauffards, il est question que les clients surpris soient non seulement à l’amende, mais rétribuent les animatrices, prostituées « repenties » ou religieuses, bénévoles ou non, de stages de sensibilisation. Sauf que cela ne redonnera pas des points pour retourner fréquenter les prostitué·e·s.

Mais il faudra bien faire tourner les sessions de sensibilisation, payer la location des salles, rémunérer les formatrices-animatrices : d’où les réclamations auprès des préfectures de police pour que soit ferrés assez de clients à l’amende, à pénaliser.

Quand on augmente l’offre, parfois, comme pour les transports en commun, la demande suit. Comme il y aura peu de demande pour subir des amendes, mais qu’il y aura de l’offre, il faudra bien la satisfaire.
L’éradication de la prostitution supposant l’extinction des associations et organismes, il faudra bien susciter aussi assez de prostitution pour qu’il subsiste suffisamment de clients à taxer…

C’est faire à terme l’été du « Printemps français », de la Droite forte, d’autres mouvances.

Service pubis, service public ?

Luc Le Vaillant, sciemment ou non, reprend dans Libération une proposition d’un connaisseur. Il préconise des maisons de passe sous supervision de l’autorité publique. Cela avait été avancé déjà par Laurent Paucard, auteur d’un Guide Paucard des filles de Paris, puis de Tartuffe au bordel (éds Le Dilletante).
Jérôme Leroy, de Causeur, avait chroniqué le Tartuffe au bordel, avec les précautions d’usage (surtout, surtout, défendre les prostitué·e·s, à la rigueur, sembler prendre cause pour la prostitution, eh, jamais… il faut être Mirbeau ou autrement Vaillant pour cela et lancer un Roger!).

Soyons sérieux. D’accord, « la gauche est de gauche quand elle assure l’égalité entre les sexes et fait progresser les libertés dans le domaine des mœurs », stipule hardiment Le Vaillant. Mais ajouter que « cette proposition de bordels d’État va dans ce sens » n’est pas électoralement payant pour le PS.

Même si seules, seuls des contractuels de la fonction publique officieraient dans ces établissements pour en superviser le bon fonctionnement, imaginez les critiques de la droite… D’abord, elle dénoncera la fonctionnarisation des « gagneuses » et « gagneurs ».
Si cela ne prend pas, elle scandera : « des gendarmes, des policiers, pas des prostitueurs ! Police partout, prostituées nulle part ! ».

J’imagine déjà un lapsus de Ségolène Royal au sujet d’un service civil ou militaire. Aussitôt, la droite hurlera que la gauche veut envoyer nos jeunes filles et nos jeunes gens de France en service civil obligatoire dans les bordels. Et les professionnel·le·s de fustiger cette concurrence déloyale. Et pourquoi, effectivement, pas de BEP Fellation, mention bravitude passable, bonne, plus-plus ?
Avec priorité d’embauche aux titulaires des brevets et bacs pro (surtout fils ou filles de pensionnaires, médaillé·e·s vermeil du Travail) ?

Toute mesure, en ce domaine, comporte des effets pervers. Alors, oui à la dépénalisation et à la suppression du délit de racolage, mais pas tout à fait n’importe comment, non à la pénalisation des clients, même si, sur le papier, cela peut sembler une excellente idée, oui à une lutte accrue contre les vrais prostitueurs, maquereaux et proxénètes hôteliers (mais pas contre le conjoint propriétaire du logement en indivision, par exemple). 

Mais comme celles et ceux qui se disent favorables à cette proposition de loi semblent trop obtus pour envisager les effets pervers, peut-être seraient-elles et ils susceptibles de sensibilité aux contre-indications et revers électoraux prévisibles ?
Tiens, au fait, comment se prononcent les mairesses et maires socialistes ? Certes, le voisinage se plaint de la présence trop voyante des prostitué·e·s, mais imaginez qu’elles partent toutes et tous à l’étranger ? Vous imaginez les rideaux définitivement tirés des commerces ? Les mêmes commerçants qui applaudissent publiquement Anne Hidalgo dénonçant la prostitution assureront peut-être NKM de leurs votes pour éviter la fuite des clientes et des clients liés plus ou moins à la présence de prostitué·e·s. Croit-on vraiment que la prostitution ne profite qu’aux réseaux ou aux indépendant·e·s ? C’est cynique ? Hélas…

Tout argument pour la libéralisation, comme pour la prohibition, peut être retourné, contré, réfuté. Le Planning familial suggère de sortir de « l’opposition sclérosante entre abolitionnisme et réglementarisme » engluée dans « une impasse moralisante ».

La blogueuse Mélange instable (professionnelle, pas forcément contente de son sort, mais pour la légalisation) considère aussi que les campagnes abolitionnistes « sont à côté de la plaque et n’ont rien à envier à la Manif pour tous ». Je n’y peux rien, je n’ai rien inspiré…
Elle non plus n’a pas été consultée par les prohibitionnistes pour les aider à concocter un projet de loi n’en faisant pas une malade ou une délinquante. Elle est majeure, elle vote. Il se trouve que son sujet a rencontré un plus large écho que le mien. Tant mieux. Au moins est-il plus qualifié… Si les parlementaires ne veulent pas l’entendre, c’est en raison de quoi ?
Réponse dans les urnes… ou dans l’abstention galopante.

 

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

23 réflexions sur « Prostitution : 343 salauds manifestes ? »

  1. La pornographie, c’est de la prostitution
    [url]http://fr.news.yahoo.com/ex-actrice-porno-part-guerre-contre-lindustrie-pornographique-171855037.html[/url]

  2. Mmm, Nathalie, merci, mais ce n’est pas du reportage.
    Enfin, si… Je suis allé me renseigner très peu sur le terrain, mais quand même, et surtout je me suis soigneusement documenté.
    Dernier truc sur lequel je suis tombé :
    [url]https://www.facebook.com/salomee.melangeinstable[/url]

    Au fait, dans le corps du texte, il y a du code HTML 5 que j’ai placé en copié-collé. C’est en fait, théoriquement, si cela fonctionnait, la Lettre ouverte de Mylène/Elmyre (voir précédents articles) en PDF, via Scribd.
    Avant, mais c’était avant, je connaissais le code Html de base (et un peu davantage), mais cela fait longtemps que je suis total largué.
    Si quelqu’un pouvait rétablir cela.
    .

  3. [b]Pour la n + unième fois :
    On asservit bien mieux les peuples avec la pornographie qu’avec des miradors
    Alexandre Soljenitsyne [/b]

  4. [quote]Il n’est jamais question du suicide de Brandy Britton, ex-professeure d’université, qui s’est suicidée parce que, licenciée pour de toutes autres raisons, elle n’avait plus pour ressource que la prostitution. Elle allait perdre sa maison, passer au trottoir à cause d’amendes et condamnations, elle préféra se suicider. [/quote]

    Merci pour la référence.

    C’est exactement ce que visent avec moi les différends fonctionnaires [b]CORROMPUS[/b] qui s’amusent [b]encore[/b] cette année à me condamner et me mettre à l’amende du seul fait que je refuse toujours obstinément de me prostituer et me plains d’avoir été vendue comme prostituée sur Internet.

    Des bordels d’Etat : c’est ce qu’ils dirigent déjà sans le dire… et sans donner à leurs gagneuses le statut de fonctionnaires – ça, il n’en sera jamais question, ça ouvre des droits…

    Par ailleurs, comme pour bien d’autres commerces, c’est l’offre qui crée la demande, et non l’inverse.

    Je repasserai plus tard – pas le temps de faire plus long pour l’instant…

    Bonne journée.

  5. J’ai lu un peu de cette femme Salomée, être de mélange instable. J’ai bien aimé le court-métrage, j’espère non futuriste, mais c’est mal parti… C’est très… parlant sur ce qui est en train de se construire pour nos filles. Le changement c’est maintenant où l’on risque de le payer très grave
    Je mets le lien [url]http://lesjeunespourlabolition.fr/comment-page-1/#comment-53[/url]

  6. Zélectron, je ne sais même pas ce que c’est qu’un mirador… Mais on n’est pas obligé de se laisser asservir…

  7. Histoire de compléter ton article, voici celui que j’ai écrit en janvier 2013 après quelques recherches… [url]http://www.come4news.com/prostitution-le-silence-de-la-honte-825940[/url]

  8. [b]Unpetitcoucou[/b], comment ça vous avez été vendu sur le net ? Un coup de gueule à passer pour toutes celles qui n’osent pas… Nous sommes là…
    Vous dîtes « [i]Par ailleurs, comme pour bien d’autres commerces, c’est l’offre qui crée la demande, et non l’inverse.[/i] » Et malheureusement je suis tout à fait d’accord avec cette phrase. Il y a une traque aux proxénètes à mettre en place rapidos.

  9. Comment ça un bordel d’État ? Ne nous dites pas que dans certaines administrations il y aurait des femmes qui en seraient réduites à se livrer gratuitement en échange de la stabilité de l’emploi (assorti d’un petit chantage avec photos à l’appui) ?

  10. Question bordel d’État. Question prostitution, le Mexique est comme les États-Unis, avec des États/provinces prohibitionnistes, d’autres réglementaristes.
    Aux Chiapas, à Tuxtla, on a une sorte de « bordel d’État », soit la Galactic Zone. C’est un quartier chaud/rouge.
    Il y a environ 140 professionnelles disposant d’une carte de travail. Elles font ce qu’elles veulent, appliquent les tarifs qui leur conviennent, &c.
    À Tijuana, les « moeurs » contrôlent aussi des prostituées enregistrées. Mais pas mal d’occasionnelles, ou des femmes ne voulant pas qu’on sache qu’elles se livrent régulièrement à la prostitution, évitent de se faire enregistrer ou, si elles l’ont été, se font radier pour revenir exercer.
    Donc, depuis longtemps, très longtemps, pas de solution idéale universelle.
    Le truc reste de trouver l’équilibre du mieux qui ne soit pas l’ennemi d’un bien forcément bancal.

    Le gros problème, sociétal, c’est aussi un problème de poule et d’œuf.
    Seraient-ce les prostituées qui « font leur malheur » : on l’a cru, soutenu, proclamé (paresseuses, luxurieuses, vicieuses, &c., lire la prose des siècles antérieurs). Ou la société qui fait le malheur des prostituées : hormis les grandes courtisanes (vénitiennes), toute femme s’y livrant est déconsidérée d’emblée.
    Le problème qui n’en est pas un vraiment (si on se réfère à l’univers global du travail), c’est que la prostitution est une occupation très individuelle en indépendante, que beaucoup pensent s’y livrer temporairement et se fichent un peu du lendemain, et que, par ex., monter des coopératives ouvrières, ou des sociétés civiles professionnelles, ce n’est pas vraiment l’option courante.
    En sus : si elles se regroupent en centre de gestion de moyens, au yeux de la loi, à moins de trouver une astuce qui « passerait », il y en aura toujours une ou plusieurs qui se retrouvent qualifiées de proxénète(s) du collectif.
    Comment vraiment distinguer une « Madame » (proxénète d’emblée aux yeux de la loi) d’une prostituée gestionnaire déléguée ?
    Même si elles se formaient en kibboutz, au moment t d’une descente, le tri entre prostituées et proxénètes se ferait.
    Donc, d’un côté la société (la loi) fait le malheur des prostituées mais de l’autre (proxénètes pris plus lourdement condamnés qu’elles mêmes, le pb. étant qu’il est facile de pincer des prostitué·e·s, moins des proxos), elle les protège, enfin, censément.
    Qui aborde ce problème bardé de certitudes risque très fort de l’empirer à trop vouloir lui apporter « la » solution.

  11. Le thème de mon prochain article :
    Que feront la Droite forte, l’UMP de Woerth-Balkany-Morano-Tapie ou le FN de la loi si elle passe ?
    Rétablir la police des mœurs avec, comme au Québec, des policières et policiers servant d’appâts, des prostitué·e·s tentant de quitter le métier contraint·e·s de piéger anciens clients ou faux prospects, cela entraînera quoi ?
    Des quotas de prises, une politique du chiffre pour présenter des chiffres convenables ?
    Et quels risques pour les hommes ou femmes politiques de l’opposition (chantage, extorsion d’information comme du temps de la Stasi et de la Securitate ?).
    J’avais aussi, sur Come4News, développé le thème du clip des « jeunes » socialistes et communistes typique des méthodes du Printemps français.
    Je pense qu’il faut s’interroger sur les conséquences de la loi pour tout le monde, et notamment les libertés.

  12. Jef,
    [b][quote][quote] »Le thème de mon prochain article »[/quote][/quote][/b]
    Poser des questions n’engage à rien, c’est comme les promesses électorales! La dégradation des mœurs pour « tester » tous les méandres de la xérophilie (xérosexualité?) est bien amorcée désormais grâce au lobby lgbt qui se moque bien des dérives annoncées.
    Tu as bien d’autres qualités pour te commettre dans ce marécage dont personne ne sort grandit

  13. A Nathalie M. :

    J’ai un problème avec une bande de cyberdélinquants tous plus frappés les uns que les autres qui s’amusent, entre autres choses, à me vendre publiquement comme prostituée, à me menacer de viol, ou à lancer des appels publics au viol à mon encontre, en donnant toutes mes coordonnées.

    Cela perdure actuellement depuis plus de trois ans. J’ai porté plainte à de multiples reprises, et n’ai pour l’heure réussi à obtenir qu’une condamnation prononcée… contre moi (!!!) du fait que j’avais publié sur mon propre blog des démentis et rectificatifs concernant toutes les « informations » divulguées à mon sujet par ces malades mentaux.

    Voilà. Très gros problème au niveau de mon tribunal.

    Je n’en dis pas plus, les personnes concernées font supprimer tous ceux de mes commentaires publics qui les dérangent.

    D’ailleurs, comme je crains d’être censurée sur celui-ci, je vais poursuivre dans un autre commentaire sur le thème de l’article.

  14. [b]Jef Tombeur[/b] bonsoir,

    Quelle connaissance livresque sur la prostitution. Il est vrai que nombreux sont les écrivains qui se livrèrent dans les bordels il fut un temps. Milieu intellectuel par excellence qui développait l’esprit. On y allait chercher non seulement le plaisir d’un instant mais aussi de quoi cultiver sa culture, c’était le défouloir. Aristocrates en mal d’amour, ou bien notables vicieux recherchant autre chose que ce que son épouse, non expérimentée dans les meilleures poses lui offrait. La prostitution c’est tout un monde, toute une histoire qui au fil des siècles permit à l’homme ce bestial mâle de se satisfaire non pas par vice, mais par nécessité. La recherche d’un lieu pour s’épancher fut toujours et de tous temps un bienfait. Seul le puritanisme de Marthe Richard ferma les bordels pour qu’elles se retrouvent sur le trottoir. C’est ainsi que les femmes bien pensantes causèrent ce qu’elles veulent aujourd’hui prohiber. Mais non pas sur ces bienfaitrice de l’humanité mais sur ceux qu’elles soulagent de leurs pulsions. A-t-on déjà vu punir deux fois celui qui va chercher une oreille et un sexe parmi celles qui se prêtent à son désir. Oui, par ce que ces femmes sont aussi une oreille en complément d’être un vagin. Je ne parle pas de ceux qui cultivés n’ont pas besoin de s’épancher de leur mauvaise condition sociale, mais de ces pauvres types, qui bien seuls, recherchent une chaleur qu’ils n’ont pas.

    Je n’arrêterais là ayant maintes fois écrit sur ces femmes que je trouvent utiles à notre existence. Si elles ne l’étaient pas elles ne seraient pas les ouvrières du plus vieux métier du monde !

    Bien à vous tous,

    Anido

  15. anidom nidolga excellent plaidoyer pour les femmes soumises aux appétits de l’homme ? De recul en recul, le statut de la femme progresse, c’est comme au gouvernement. C’est un axiome, chez vous au PS ?

  16. C’est [b]Lénine[/b] qui disait que les femmes étaient à l’instar des vaches le troupeau reproducteur de l’homme !

  17. Je n’ai pas eu le temps de poursuivre après mon commentaire du 30 à 16h22.

    Je reprends ici, et poursuis en fait sur la troupe de mes harceleurs… qui parviennent à me faire condamner quand j’essaie de rétablir la vérité sur moi-même, en précisant notamment à mes lecteurs que je ne suis pas la prostituée qu’ils décrivent et n’ai jamais donné là-dedans : je suis ingénieur, ce qui n’a rien à voir avec de la prostitution.

    Ils se revendiquent tous de l’extrême-gauche. A leur tête, une « militante » reconnue du NPA ou de l’ancienne LCR qui se prétend féministe mais qui s’avère en fait excessivement jalouse des femmes ayant plus de succès qu’elle auprès des hommes, et leur voue une vraie haine très destructrice, puisqu’avec ses troupes de militants de l’extrême-gauche, elle dispose des moyens de quelques-unes de ses ambitions, qui se limitent, en ce qui concerne son engagement politique, à ceci : détruire tous ceux qu’elle jalouse à défaut de pouvoir s’élever à leur niveau, le tout sur un mode primaire, ses appétits étant ceux d’une femme immature et primaire qui n’a jamais été capable d’abstraction – elle se plaint aussi d’être nulle en maths, d’ailleurs, et qu’il ne soit pas normal que les matheux puissent mieux réussir qu’elle – même jalousie, même haine, même entreprise destructrice.

    Donc, son problème « féministe », celui autour duquel elle mobilise ses troupes, c’est qu’il existe des femmes plus jolies qu’elle, ou qui savent mieux qu’elle susciter le désir des hommes. En revanche, que des femmes se fassent violer ou subissent la prostitution comme un calvaire, ce n’est pas du tout son problème, non, elle hait ces femmes parce qu’elles attirent des hommes, qu’elles le veuillent ou non, alors qu’elle-même ne les attire pas. Et son but est de toutes les détruire.

    En 2011, année marquée par de nombreuses manifestations contre le sexisme ou les violences faites aux femmes à la suite de l’affaire DSK, elle n’a organisé qu’une manifestation contre Miss France…

    Elle ne connaît pas d’autre forme de sexisme ou de violence faite aux femmes que celle qui consiste à moquer ou critiquer les physiques ingrats de femmes peu séduisantes, ou à distinguer ou promouvoir ceux de femmes plus jolies, ou de façon générale, la beauté féminine.

    En ce qui concerne la prostitution, donc, elle fait partie d’abolitionnistes qui considèrent les prostituées comme des concurrentes de type déloyal, qui ne devraient pas exister et ne méritent que d’être « abolies » pour ce qu’elles sont, et certainement pas pour ce qu’elles subissent. Et en plus, elles se font payer… Là, elle enrage, et ce n’est sûrement pas elle qui demandera jamais la fin de l’imposition de leurs revenus pour les prostituées, alors qu’il faudrait peut-être commencer par là.

  18. Tiens, un désistement :

    [url]http://www.elle.fr/Societe/News/Mea-culpa-d-un-ex-salaud-2618251[/url]

    Sera-ce bientôt le Radeau de la Méduse ?

    Là, je crois qu’on rigole :

    [url]http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Morbihan.-Quatre-radars-detruits-par-le-feu-pres-de-Lorient_55257-2244985_actu.Htm[/url]

  19. les autres horizons:
    TRIOMPHE AU « BRAILLOMÈTRE »© POUR LES 343 SALAUDS !

    « Les 343 « salopes » réclamaient en leur temps de pouvoir disposer librement de leur corps.
    Les 343 « salauds » réclament le droit de disposer du corps des autres. »
    Najat Vallaud-Belkacem, Ministre des droits des femmes et Porte-parole du gouvernement

    « Le manifeste des 343 salauds est un texte de beaufs. »
    Esther Benbassa, sénatrice Europe Écologie Les Verts

    « Loin ?d’emmerder les féministes?, le texte publié dans Causeur révèle la stupidité satisfaite de ceux qui l’ont rédigé. »
    Laurent Joffrin, Directeur de la rédaction du Nouvel Observateur

    « Le manifeste des 343 salauds est abject. »
    Anne-Cécile Mailfert, Osez le féminisme

    « Sur ce manifeste des « salauds » comme ils s’appellent, je ne peux que renchérir et dire qu’effectivement, c’est un manifeste de salauds ! »
    Maud Olivier, députée PS à l’origine de la proposition de loi visant à pénaliser les clients de prostituées

    « L’appel de 343 réacs, sexistes et machistes »
    Parti Communiste Français

    « Qui sont ces « 343 salauds » ? […] Un pot-pourri représentatif de la décrépitude morale de la « branchitude » intello-dérision des années 1980 ayant viré au réac, du Caca’s club à la Manif pour tous en passant par Jalons, le néo-catholicisme intégral, l’islamophobie, le post-thorézisme… »
    Bruno Roger-Petit, LePlus.fr

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