Je veux bien que l’on dise de la France qu’elle s’appauvrit culturellement, que le niveau baisse dangereusement. C’est un fait, qu’il serait bien difficile de nier, et là n’est pas la question. Il convient plutôt de se demander à qui donc la faute, ou du moins à essayer de comprendre pourquoi nous en sommes arrivés à de si tristes bilans.
C’est l’actualité du jour qui m’a rappelé à quel point l’Education Nationale en France se détourne de son objectif premier… l’éducation. A l’image de l’ensemble du service public, l’Education Nationale réfléchit plus en termes de réputation et de chiffres qu’en termes de qualité d’apprentissage. Vent de libéralisme oblige, le service public n’est plus vu que comme une dépense, alors qu’il s’agit d’un investissement durable et d’un service élémentaire à la population. Non, je ne suis ni anti ou alter-mondialiste, ni communiste et refuse tout étiquetage de ce style pour avoir simplement rappelé l’essence même du service public, ainsi que la manière dont on le piétine aujourd’hui. Je pense d’ailleurs que l’actualité de ce jour me donnera raison.
La direction d’un lycée de Saint-Ouen l’Aumône (Val d’Oise, région parisienne) aurait ainsi pousser certains élèves en difficulté scolaire à quitter l’établissement, afin d’améliorer son taux de réussite et de passage en section supérieure… ! Il existerait une cinquantaine de lettres (56 très exactement), signées par les élèves concernés, dans lesquelles ceux-ci déclarent accepter de partir, sans que ce soit justifié.
Un établissement public ayant recours à des pratiques douteuses dans l’optique de présenter des chiffres positifs pour sa réputation… on croirait entendre parler de pratiques observées au sein d’une grande entreprise. D’après moi, rien d’étonnant cependant à voir cela. J’ai vu des pratiques équivalentes durant mes différents cursus universitaires. Certes, les établissements ne viraient pas les étudiants, mais certains collègues ont bénéficié d’une validation de leur année sans pour autant avoir la moyenne nécessaire pour. Les établissements en question se devaient de soigner leur réputation pour apparaître en bonne position vis-à-vis de la concurrence. Ils justifiaient ainsi de taux de réussite étonnamment excellents. J’ai donc tilté sur ce fait d’actualité qui m’a étrangement rappelé ce que j’ai vu, à ceci près qu’à Saint-Ouen, on a tenté de pousser des élèves à quitter l’établissement, fragilisant ainsi d’autant plus leur avenir….
[b] »Vent de libéralisme oblige » vous parlez du libertarisme/libertarianisme ou encore des libertaires je présume, il est vrai que ces termes sont phonétiquement très proches mais n’ont rien à voir entr’eux, vous le savez comme moi![/b]
Non, je parle bien de libéralisme, j’en connais la définition, tout comme celle du libertarianisme
[b]pauvre libéralisme (Tocqueville?) mis à toutes les sauces[/b]
A quand zelectron à l’académie française ? Poster des commentaires à propos d’un seul mot… j’ose espérer que l’article a été lu au moins, parce-que ne réagir que sur ça… je n’en vois pas trop l’intérêt. Je peux sinon vous conseiller de revoir la définition du mot « libéralisme » pour comprendre à quelle sauce je le met. Mais faites vous plaisir, les commentaires sont fait pour ça, je n’y répondrais plus. Merci de votre intérêt en tout cas
Un sujet qui soulève bien le positionnement politique de notre éducation « Nationale » donc bien politique. Ex-enseignant moi aussi à un moment (en formation continue) j’y ai vu à mon niveau de nombreuses abérations et dérives pendant ma présence. Entre plus de 50 réformes de l’enseignement en 50 ans, entre une volonté d’avoir 80% des gens sortir avec le bac en baissant seulement le niveau, entre des corrections d’examens ou les directeurs réclament de l’indulgence avec les rectorats selon les secteurs, entre les rattrapages à la tête du client ou selon les profs qui ne voient que leur matière, entre une époque ou par besoin une mêre de famille ayant élever déja deux enfants pouvaient entrer comme institutrice sans passer par la case diplômes ou formation comme les autres, et la suite que je n’ai plus vu, sans parler des licenciements ou démissions des d’enseignants qui en voulant apporter un peu de justice vida les écoles de ses bons éléments objectifs, face aux syndicats qui oeuvrent sur un autre plan…
Voila l’état au final au regard de l’état de nos politiques au quotidien.
Sans oublier Zelectron à l’académie Française comme cerise sur le gateau…:-))
PH
[b]@ Ghostwriter7,
Je vous cite: [i] »Vent de libéralisme oblige, le service public n’est plus vu que comme une dépense »[/i] ce n’est pas un mot c’est une phrase accusatrice contre le « libéralisme » (tel que vous en déformez ou tout du moins acceptez le sens que lui collent les gens de gauche) et auquel vous attribuez ces maux.[/b]