Premier débat à la télévision entre les 6 prétendants à l’investiture socialiste.

C’est un joli coup pour David Pujadas !

Pour les candidats, en revanche c’est un exercice périlleux. Comment montrer sa différence sans attaquer les autres ? En 2007, chacun donnait son avis sans s’adresser aux autres et le débat, si on peut appeler ces monologues guindés comme ça, n’avait servi à rien. C’étaient les sondages donnant Ségolène Royal vainqueur de Sarkozy qui ont fait la décision. Aujourd’hui les participants vont dialoguer mais pour dire quoi ? Qu’ils sont tous d’accord puisqu’ils ont tous signé le programme de leur parti. Comment allons-nous les départager ? Sur leur bonne mine, sur leur aisance ? On sait que Ségolène Royal s’appuie sur son bilan dans la région qu’elle dirige et dont elle n’est pas peu fière. Elle sait bien parler d’elle. Elle vient de marquer des points : Sarkozy a repris son idée d’encadrement militaire des jeunes délinquants.
Martine Aubry peut aussi parler de son travail à Lille, ville qu’elle dirige de main de maître. François Hollande, qui semble en tête dans les sondages, n’a jamais été ministre et les autres ne manquent pas de le rappeler. Arnaud Montebourg a choisi son cheval de bataille : la mondialisation dont il entend bien réduire les effets néfastes. Emmanuel Valls, c’est le jeune loup qui semble un peu plus à droite que les autres. Il aborde sans complexe la problématique de l’insécurité. Il a un réel bilan dans sa ville d’Evry. Quant à Jean-Michel Baylet,  radical de gauche, c’est un peu l’intrus qui s’invite à la fête. Ce sera une bonne occasion pour lui de se faire un peu connaître. Tout semble donc bien huilé et devrait faire de l’audience, ce qui est une bonne chose pour le PS. On peut douter néanmoins qu’il en sorte un vainqueur. C’est un bel exercice de démocratie, souhaitons que Jean-Pierre Chevènement ne viendra pas une fois de plus ruiner les chances du candidat PS.