Attendu depuis quelques jours, il est finalement tombé ce mardi 30 Août 2011 : le décret présidentiel convoquant le corps électoral camerounais. Comme à son habitude, le président Paul Biya a du attendre les « minutes additionnelles », pour faire cette grande annonce ; et justement au moment où des millions de ses compatriotes célébraient la fête de la rupture du jeun du ramadan. En substance de ce décret présidentiel, on retient que les camerounais se rendront aux urnes le 09 octobre prochain, pour élire leur président de la république. Aussi, les éventuels candidats ont jusqu’au dimanche 04 septembre prochain pour faire parvenir à Elecam, organe chargé de l’organisation de ce scrutin leurs dossiers de candidature. Seulement, contrairement à ce que pouvaient espérer jusqu’ici une franche partie de la population camerounaise, les opposants iront encore à ce scrutin en rangs dispersés. Aussi, il n’y a plus de doute sur la participation ou non du président Paul Biya à cette élection. Bien qu’au pouvoir depuis près de 30 ans, l’actuel président camerounais n’entend pas accrocher à ce niveau. Aussi, le congrès ordinaire de son parti (le RDPC) qui était censé choisir un autre candidat à la place de celui-ci ne se tiendra qu’à partir du 15 septembre prochain ; donc presque deux semaines après la clôture du dépôt des candidatures. La victoire du président Biya se rendra davantage possible en ce sens que comme à son habitude, l’opposition camerounaise ira encore divisée à cette présidentielle du 09 octobre prochain. Plus loin, le Social Démocratic Front (SDF), première formation de l’opposition camerounaise et l’Union Démocratique Camerounaise de l’ex-ministre Ahmadou Ndam Ndjoya ont tous chacun convoqué son congrès en vu de la désignation de leurs candidats respectifs ce samedi 03 septembre ; pourtant seuls ces deux partis politiques en faisant une candidature commune pouvaient facilement faire du poids face à l’homme de Mvomeka’a.
En prenant en compte les candidatures de Biya, Ndam Njoya et Fru Ndi, ajouté à presque la dizaine de candidature déjà officiellement annoncé, on constate que le scrutin du 09 octobre prochain n’aura presque pas d’enjeux ; car étant à un seul tour, monsieur Biya se fera élire sans trop de peine. Ceux qui rêvaient de voir le vent de l’alternance démocratique souffler sur le Cameroun doivent prendre leur mal en patience en attendant 2018 ; en moins que les sieurs Sarkozy et Obama n’en décident autrement !