Les camerounais se rendront théoriquement en octobre prochain aux urnes pour élire leur président de la république. À un peu plus de trois mois de ce rendez – vous historique, les tractations vont bon train de tout les côtés ; tant du côté des formations politiques que de l’administration. Seulement, à l’exception de certaines personnalités politiques de taille relativement moindre qui ont déjà à ce jour déclaré leur candidature, aucun « poids lourds » n’a encore de façon officielle annoncé sa candidature. Même l’actuel président, au pouvoir depuis près de trente ans entretient encore le flou sur son éventuel participation à ce scrutin, malgré les différents « appels » pressant du « peuple ».
Ni John Fru Ndi, leader de la première force de l’opposition camerounaise se trouve également toujours dans cette posture.
Cependant, à contrario des hommes politiques qui sont plongé dans cette léthargie, l’administration s’attelle au quotidien à faire son travail. Elecam (Elections Cameroon), l’organe chargé de l’organisation de cette élection a lancé depuis quelques mois de grandes campagnes d’inscription sur les listes électorales dans les lieux publics tels que les grands carrefours, les grandes agglomérations et autres.
Aussi, afin de permettre à un grand nombre de camerounais de participer à ce scrutin, le président Paul Biya a signé un décret tout récemment pour rendre la procédure d’établissement de la carte nationale d’identité gratuite ; pièce indispensable pour une inscription sur la liste électorale. Toujours dans sa logique de recherche du consensus, le président du Cameroun a signé ce jeudi 07 juillet 2011 un décret pour porter comme le réclamait une partie de l’opposition le nombre de personnes au sein du conseil électoral de 12 à 18 ; cette fois, Paul Biya a porté son choix sur des personnalités jouissant d’une relative crédibilité aux yeux des camerounais.
C’est le cas de monseigneur Dieudonné Watio, Evêque de Bafoussam, connu pour son sérieux. De même, Pauline Biyong, (journaliste) et Titti Nwel Pierre (sociologue) peuvent être présentés comme des « esprits libres ».
Plus loin, toujours dans cette démarche, le gouvernement a déposé cette semaine devant les députés réunis en session extraordinaire un projet de loi visant à autoriser le vote des camerounais de l’étranger qui jusqu’ici étaient injustement écartés du processus politique dans leur pays. Ces progrès non négligeables opérés par le pouvoir de Yaoundé ces derniers temps illustrent à suffisance de la volonté de ces derniers et surtout du président Paul Biya à mettre le pays sur les sentiers de la démocratie. Il est certes vrai, que certains peuvent de par leur sensibilité trouver ces avancés insignifiantes ; mais reconnaissons aussi que la démocratie est un édifice qui ne se bâti pas en un seul jour !
D’ici, la présidentielle d’octobre 2011, le président Paul Biya n’arrête pas de parfaire sa popularité et d’accroitre l’estime des camerounais en posant des actes historiques comme le perfectionnement d’ELECAM et le vote des camerounais de la diaspora.