Présidentielles 2012 suite 7,

Nicolas Sarkozy et conclusion.

 

On se doit d’évoquer, dans cette analyse, Nicolas Sarkozy, et de se poser la question se représentera-t-il ? Surement, il n’est pas homme à abandonner et pour lui ce serait un échec cuisant. Il serait avec Valery Giscard d’Estaing celui qui n’aura pas fait deux mandats successifs mis à part de Gaulle et Georges Pompidou pour maladie. Il se battra donc contre une gauche divisée, son seul espoir, même si, actuellement, elle apparaît devoir lui être supérieure en potentialité de voix. Pourra-t-il surmonter son bilan calamiteux pendant les deux années avant l’élection, je ne le pense pas. S’il fait un plan de rigueur drastique pour résorber notre dette et nos déficits avec le chômage notre sécu etc…, il enfonce encore plus son peuple dans la misère en faisant une France douée d’un encéphalogramme plat. S’il continue à soutenir notre économie pour maintenir le peu d’emplois qui restent avec la protection sociale les retraites et tout ce qui lui incombe de financer, il augmente la dette et les déficits, il n’a donc plus de marge de manœuvre, a part faire des diversions en lançant des identités nationales ou autre et là on peut lui faire confiance, il est très fort.

Nicolas Sarkozy à des qualités c’est indéniable, de bons conseillés mais trop dogmatique quand il déclare qu’il n’a pas été élu pour augmenter les impôts c’est vrai, mais il n’a pas été élu non plus pour les réduire ! Il a surpris nombre de Français qui lui ont fait confiance, l’intégration de la France dans l’OTAN, je ne me souviens pas qu’il l’ait évoqué lors de la campagne présidentielle il s’en ait bien gardé, comme d’ailleurs son affinité à Georges Bush ou il lui a passé la main dans le dos. Sa politique n’a constitué qu’à diviser les Français non pas en deux mais en plusieurs classes. D’une part le bouclier fiscal les sépare en deux branches, et aussi dans la branche inférieure ceux qui peuvent travailler tout en profitant des heures supplémentaires défiscalisées et ceux qui ne peuvent pas malgré le slogan travailler plus pour gagner plus, une vraie tromperie quand on sait qu’il n’y a pas assez de travail. En fait là, il s’est moqué des Français.

Ses réformes si certaines devraient être engagées, par exemple, celles des retraites, je me dois de constater que sur les régimes spéciaux son action est très limitée alors qu’elle est lourde sur le secteur privé. En outre, quand il prévoit l’allongement de l’âge de la retraite, il ne prend pas en compte la pénibilité et le cas de ceux qui ont commencés à travailler très tôt, et pour ceux que l’on met en préretraite à 56 ans, il n’a rien fait pour le moment. Il ne veux pas entrer dans ce détail trop compliqué à résoudre, et contraire à la politique patronale.

La principale erreur qu’il a faite est de se priver de financements par le bouclier fiscal et la loi Tepa dont les effets se sont aggravés par la crise ce qui nous conduit à une énorme dette pour financer notre économie, et le retour qu’il en espérait, par la réduction des impôts, sur l’investissement n’est pas au rendez-vous, l’argent de ce bouclier est parti dans certaines banques qui financent des produits à très faible coût de main d’œuvre, que l’on revend ensuite avec un rendement qui dépasse tout ce que l’on peut espérer, quand à l’argent de la vente, et bien il reste à la banque qui a fait le marché, il est ainsi défiscalisé. Mais aussi avec cette crise qu’il n’a pas vu venir et qui a accentué la destruction des emplois ce qui plombe la relance et creuse les déficits dont celui de la sécurité sociale.

Le nombre élevé de nos chômeurs, mais aussi celui encore bien plus important de ceux qui sont largués, plus comptabilisés dans le pôle emploi, n’est pas près de se résorber. Il faut bien comprendre que la remontée du chômage ne pourrait être atténuée que par des mesures qui obligent à revenir sur des politiques qui ont été mises en place ces dernières années, Alternatives Economiques. La reprise sera lente si elle se fait, les entreprises qui avaient souvent fait le dos rond au cœur de la tempête continuent à ajuster leurs effectifs à la baisse pour rattraper le retard pris en termes de productivité, de sorte qu’elles ne sont pas prêtes a embaucher. Si Sarkozy compte sur une reprise de la croissance par la réduction du chômage pour relancer la consommation, il se trompe, il lui faudra modifier sa politique ce qu’il ne veut faire, obstiné dans son erreur.

Le rapport public 2010 de la Cour des Comptes épingle page 14 la gestion des finances publiques, «la hausse des déficits ne tient pas seulement à la crise». Or, la Cour estimait donc nécessaire d’arrêter la dérive de l’endettement sans attendre des remèdes hypothétiques comme la hausse de la croissance potentielle ou une reprise temporaire de l’inflation. Dans les prévisions associées au projet de loi de finances pour 2010, le Gouvernement retient ainsi que la dette atteindra 77 % du PIB à fin 2009 et 90 % à fin 2012, alors que la loi de programmation des finances publiques, votée au début de 2009, prévoyait encore qu’elle ne dépasserait 70 % du PIB ni à fin 2009, ni à fin 2012. La chute des recettes publiques due à la crise en est évidemment la principale cause, mais les données provisoires disponibles montrent que la hausse du déficit est de nature structurelle pour environ 0,6 point de PIB et que la dégradation structurelle du déficit s’est donc poursuivie. En dépit des règles que le gouvernement s’est données et hors mesures de relance, la croissance des dépenses a été trop forte et les ressources publiques n’ont pas été préservées comme elles auraient dû l’être. Ces pertes de recettes, 1,2 milliards d’euros, correspondent aux mesures nouvellement prises en 2009, par exemple la baisse de la TVA dans la restauration qui n’ont pas été compensées par des économies, comme, par exemple, le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Et le rapport de spécifier que plus la dette publique est élevée plus, il est difficile d’arrêter son emballement et de la stabiliser. Il est évident que le déficit structurel résulte des baisses d’impôts qui n’ont pas été compensées par une maîtrise suffisante des dépenses.

C’est de ce fait un manque de clairvoyance mais aussi une obstination néfaste pour notre pays à réduire les recettes de ses impôts. Reconnaître son erreur n’est pas une faute mais une qualité. Beaucoup n’ont pas compris ou n’ont pas réfléchis que ce bouclier fiscal tant décrié avec raison a permis à ceux qui en ont profité de conserver l’argent de ce bouclier en lieu sur, donc perdu pour notre économie, sachant très bien que la sécurité d’un gouvernement de droite n’est pas assurée, et qu’un jour, un gouvernement de gauche sera aux commandes. Ne récoltant pas le fruit de toutes ses largesses, il aura donc à cœur de montrer que sa politique est payante et s’il n’y parvient pas au terme de ce mandat, il lui faudra absolument être réélu pour un second afin de ne pas laisser en 2012 à son successeur un bilan aussi calamiteux. Seras-t-il réélu malgré cela, il en a la potentialité, beaucoup lui font confiance, d’autant qu’à gauche rien n’est clair.

S’il ne se présentait pas quels seraient les postulants possibles à l’UMP, le parti n’en manque pas. Il y a d’abord François Fillon, puis Xavier Bertrand, Jean-François Copé bien qu’un peu jeune, Alain Jupé et Dominique de Villepin. Au parti socialiste il y a les quadras Christophe Cambadélis, Arnaud de Montebourg, Manuel Valls, Claude Bartolonne qui en ont assez d’attendre de venir aux affaires, il faut dire qu’au PS, les occasions sont rares de gouverner le pays.

Conclusion,

Ce dossier est certes prématuré, non exhaustif, il permet de se faire une opinion sur des hypothèses qui se dessinent par les sondages aux élections régionales qui sont une indication de la tendance politique du moment, mais ce ne sont que des sondages. Les réflexions développées ne sont pas les seules que l’on puisse faire, elles seraient certainement différentes pour d’autres rédacteurs, mais elles engagent une analyse qui peut être corrigée, reprise et complétée dans une année. Les personnes présentées ont toutes les chances de figurer en 2012 sur la scène politique, quelles seront celles retenues pour aller au combat, en dehors de Sarkozy rien ne peut être pronostiqué, il nous faut attendre les régionales et les primaires socialistes.

Il y aura bien entendu le Front national pour lequel Jean Marie Le Pen pourrait se présenter, le seul à mon avis qui peut encore prétendre défendre son parti dans une élection présidentielle, Marine Le Pen est encore un peu jeune et à besoin d’expérience. Quand à Europe écologie actuellement la seconde force à gauche, en dehors de Daniel Cohn-Bendit je ne vois pas, et comme il l’a annoncé, il ne se présentera pas. Quand aux autres petits partis, ils testeront leur crédibilité  au premier tour pour se disperser ensuite entre les deux postulants.

11 réflexions sur « Présidentielles 2012 suite 7, »

  1. Anidom, je rends hommage à la masse de travail que vous a demandé ces 8 articles, fouillés, documentés, orientés juste ce qu’il faut, bourrés de renseignements non partisants…
    Comment Sarkozy pourrait être réélu avec un bilan pareil ? Que Martine Aubry mette les deux années à venir pour polir son image, à l’instar d’un Mitterand, qui n’était guère présidentiable avant 81, c’est tout le mal que je souhaite à la gauche!

  2. [b]siempre[/b] bonjour,

    Merci de votre appréciation, je n’ai fait que ce l’on m’a demandé et si cela satisfait les reporters ainsi que la direction du site j’en suis heureux.

    Quand à Martine Aubry, il vous faut attendre rien ne prouve qu’elle postulera l’investiture, elle s’était engagée à ne pas la demander.

    Vous savez la gauche est divisée, chaque parti veux manger l’autre, quelle confiance peut-on accorder à ces partis pour s’entendre s’ils venaient à gouverner ?

    Le problème voyez-vous est qu’ils ne peuvent pour des prétextes de parti, s’unir avant le premier tour pour une coalition de gouvernement. Ces partis, socialistes compris, préfèrent leur parti à la France et même plus puisque dans un même parti des rivalités s’expriment jusqu’à discréditer un de leurs membres. Si nous subissons l’injustice des réformes actuelles ce n’est pas à Sarkozy qu’il faut s’en prendre, il fait ce qu’il à déclaré même beaucoup plus, mais aux socialistes beaucoup plus qu’aux autres partis de gauche bien qu’ils aient aussi leur part de responsabilité dans la défaite de Ségolène Royal.

    Politiquement siempre, la France n’est pas majeure, elle est incapable de savoir ce qu’elle veut, elle vote pour une idéologie et ensuite la critique ne pouvant l’analyser et comprendre ce qu’elle porte de bon et de mauvais.

    Bien à vous,

    Anido

  3. Bonjour Anido,

    Sarkozy appartient je pense à cette vieille école du compagnonnage politique.
    Les gens en ont marre de ces copinages qui existent dans le seul but de se retrouver dans un « club » où on se partage les fruits de la sueur des français.
    Une évidence à ce phénomène, une hiérarchie en mille feuilles qui nous coûte un maximum et crée toutes les taxes que l’on connait.
    Lorsqu’on les interroge ils se renvoient la balle comme de bon joueurs de ping-pong, nous abreuve comme sait bien le faire Sarkosy d’image people, nous égarent de la réalité pour avoir les coudées franches.
    Lorsque vous dites que la France n’est pas encore majeure je veux bien le croire, mais tout de même les français savent encore compter, et nombreux arrêtent leurs comptes en milieu de mois.
    On avance plus de 10 millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté et on peut remarquer que les cadres souffrent également de la baisse de leur pouvoir d’achat.
    Par ailleurs, sa « démocrature » le dirige tout droit sur le banc de touche.

    Aussi je doute qu’il soit réélu. Mais qui à sa place? la réponse n’est pas simple.
    Amitiés
    Ludo

  4. [b]Ludo,[/b]

    « On avance plus de 10 millions de personnes vivant sous le seuil de la pauvreté et on peut remarquer que les cadres souffrent également de la baisse de leur pouvoir d’achat ».

    C’est malheureusement vrai.

    Vous savez nous élisons ce que nous sommes c’est à dire une nébuleuse qui fonctionne au gré des sondages ou l’intelligence et la valeur n’ont que peu de représentation.

    Il n’y a qu’à regarder les audiences de télévision pour comprendre, ainsi que le nombre de commentaires et de votes sur les articles peoples sur C4N et je ne veux blesser personne.

    Dans ces conditions on ne peut préjuger d’un vote présidentiel, aujourd’hui Sarkozy ne serait probablement pas élu, mais dans deux années tout sera oublié, et seul comptera son image donnée par les sondages.

    Alors qui à sa place, et bien se sera lui l’opposition est trop divisée !

    Bien à vous,

    Anido

  5. Je reste persuadé que [b]Nicolas Sarkozy[/b] ne sera jamais réélu à la tête de notre Pays… D’une part, il a un adversaire de taille en la personne de [b]Dominique de Villepin[/b] ; d’autre part, les mécontentements se font de plus en plus grands… Mais, attendons le second tour des [b]Régionales 2010[/b],[i] car, [b]de ces élections locales, on devra tirer des conséquences nationales[/b][/i], pour savoir ce qu’il en sera de cette [b]Présidentielle 2012[/b], qui s’annonce de plus en plus proche !

  6. Tant de choses peuvent se passer d’ici là. A quoi bon se demander s’il sera réélu ou pas. Pensons à voter aux régionales, c’est plus proche et là on peut lui donner une bonne claque !

  7. [b]vieilleforge[/b] bonsoir,

    Une bonne claque il en est habitué et il sait rebondir, vous avez raison, il est encore trop tôt pour prendre position.

    Les régionales vont clarifier la situation.

    Bien à vous,

    Anido

  8. Bonjour Anidon,
    Bon article et de bons commentaires. Pour ma part je suis complètement perdue dans tous ceux qui veulent prendre la place de Sarko. Les régionales vont-elles nous aider à y voir plus clair ?.
    Bien amicalement.

  9. [b]Eleina[/b] bonjour,

    Vous savez il est prématuré de faire un choix, ces articles sont à mi mandat de Sarkozy, et ne donnent qu’un panorama de ce que pourrait être les prétendants à sa succession.

    Les élections régionales vont clarifier l’importance réciproque des partis à gauche et donner une tendance pour 2012.

    Il faut donc attendre et voir comment le paysage politique va évoluer.

    Vous avez du temps pour vous forger une opinion.

    Merci d’être passée sur cet article,

    Bien à vous,

    Anido

  10. Bonsoir Anido,

    Sarko aura beaucoup de mal à repasser, je pense que cela fait l’unanimité.
    Il reste 2 ans durant lesquelles beaucoup de choses peuvent se passer à commencer par les régionales.
    Alors pour savoir réellement qui peut prendre sa place me parait bien prématuré même si déjà plusieurs noms peuvent s’afficher.

    En espérant que l’Élysée soit dissocié de Guignol!

    [img]http://lh5.ggpht.com/_w88RRpa3IBU/S4avHE4qaGI/AAAAAAAAAf0/6D2UpyaBJDY/Théatre-de-guignol.jpg[/img]

    Amitiés
    Ludo

  11. Ludo bonjour,

    J’ai été absent toute la journée hier, je suis rentré bien tard de la rando, des gros problèmes de trains !

    En effet ce n’est pas très intelligent ce panneau mais rigolo !

    Bien à vous,

    Anido.

    [u]PS[/u] Je viens de publié un article sur le réchauffement climatique que je conseille absolument de lire et d’écouter.

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