Parmi les 22 candidats qui affronteront Paul Biya le 09 octobre prochain, figurent pas moins de 09 candidats originaires de la région de l’ouest.
L’on sait que la région de l’ouest du Cameroun est composée de deux ethnies : les Bamilékés et les Bamouns. Les bamilékés, sont connus pour leur dynamisme et surtout pour leur esprit de solidarité. Ils constituent presque 15% de la population camerounaise. Avec le peuple Bassa, cette ethnie a bataillé dur contre les colons blancs, et a payé un lourd tribut. En effet, certains livres d’histoire parlent même d’un génocide Bamiléké qui se serait passé au Cameroun au cours des années de la colonisation française. Cependant, malgré une certaine marginalisation dont se plaint souvent cette ethnie, elle est le poumon de l’économie camerounaise.
Les bamilékés au sein de la classe politique camerounaise représentent un bloc considérable. Aussi, ils participent régulièrement aux élections présidentielles, plutôt en rangs dispersés. Les quelques poids lourds d’entre eux sont Hubert Kamgang, Daniel Soh Fone, Victorin Hameni Bieleu, et Albert Nzongang. Seulement, il leur sera difficile, avec ce schisme, de peser contre un Paul Biya qui contrôle tout le terrain politique camerounais.
Pour de nombreux spécialistes, cette ruée des candidatures bamilékés à cette présidentielle camerounaise du 09 octobre prochain viendrait de l’abandon dont serait victime ce peuple de la part du pouvoir en place. Toujours est-il que ces travailleurs infatigables sont régulièrement taxés d’envahisseurs et d’insatiables. Ainsi, leur prospérité sur le plan économique ne leur vaut pas seulement des amis. Au sein de l’administration, ils sont minoritaires, malgré leur intelligence légendaire. Ils n’occupent que des postes ministériels de second plan. Actuellement, au sein de l’actuel gouvernement, le plus important poste occupé par un fils bamiléké est celui de vice-premier ministre chargé de l’agriculture et du développement rural. Face à toutes ces situations, les bamilékés se sont érigés en de véritables opposants. Cependant, en l’état actuel des choses, difficile de penser un temps soit peu qu’on ait dans les toutes prochaines années un président camerounais originaire de l’ouest du pays. Car ce peuple se caractérise aussi par ses propres divisions internes.
Maurice Defao, mon cher concitoyen,
Pourquoi des propos du genre:
[quote]Pour de nombreux spécialistes, cette ruée des candidatures bamilékés à cette présidentielle camerounaise du 09 octobre prochain viendrait de l’abandon dont serait victime ce peuple de la part du pouvoir en place.[/quote]
ou encore
[quote]Toujours est-il que ces travailleurs infatigables sont régulièrement taxés d’envahisseurs et d’insatiables.[/quote]
ou encore
[quote]Au sein de l’administration, ils sont minoritaires, [b]malgré leur intelligence légendaire[/b]. [/quote]
ou encore
[quote]Face à toutes ces situations, les bamilékés se sont érigés en de véritables opposants. [/quote],
je m’arrête là.
Pourquoi tant de clichés? Y a-t-il sous-représentation des Bamilékés dans le gouvernement? Oui mais il en est de même pour les Kirdis. Voulez-vous une « libanisation » du Cameroun où l’obsession de la représentativité ethnique dans le champs politique et administratif plomberait la volonté de dépasser les clivages tribaux? Faisons très attention avec ce type de discours.
Rappelez ce débat nauséabond entrepris il y a deux sur -je cite- « les Bamilékés qui empêchaient les membres d’autres ethnies d’aller acheter des propriétés foncières chez eux pendant qu’ils s’accaparaient les terres des autres ». Les démons du tribalisme ne sont jamais bien loin lorsqu’on traite d’une question aussi délicate de la manière dont vous procédez.
Tout mon respect.
Les « Bami » sont la force commerciale du Cameroun. Lorsqu’ils sauront s’unifier (???), ils seront la force politique de ce pays. Mais les Bamilékés sont avant tout des commerçants et ils auront tout intérêt à s’entendre avec les autres ethnies, ce dont ils sont capables, j’en suis sûr !
Faisons-leur confiance.
Je suis d’accord avec Ékoulé Maneng, ce sont quand même des clichés…mais les clichés ont la vie dure. Attention de ne pas déraper !